Alfonzo McKinnie fait son trou chez les Warriors : la dernière pépite non-draftée made in Golden State
Le 06 nov. 2018 à 17:15 par Nathan Garcia
A chaque fois qu’un joueur passe dans le système Warriors, il se révèle, se sublime et se fait un nom. C’est le cas d’Alfonzo McKinnie, qui est passé d’un statut de joueur lambda (coucou Steph) à celui de pièce maîtresse du banc de la meilleure équipe de tous les temps de la Ligue. On vous le présente ? C’est parti !
La NBA est aussi faite de belles success stories. Après être sorti de l’université du Wisconsin-Green Bay dont il est le quatrième représentant de l’histoire dans la Grande Ligue, il part squatter des vieux gymnases humides au Luxembourg et au Mexique. Le jeune homme vise plus haut et se paie un premier essai non-concluant avec les Windy City Bulls, équipe de G League affiliée à Chicago. Le salaire est ridicule et les résultats pas au niveau de ce que pouvait espérer l’organisation de l’Illinois, mais il se fait repérer par les Raptors. En juillet 2017, Alfonzo McKinnie signe un contrat minimum au Canada et enchaîne les allers-retours entre la ligue de développement et la NBA. Problème, la franchise de l’Ontario n’est pas super chaude pour miser sur lui et l’ailier sent bien qu’il va être compliqué de faire son trou dans le grand Nord. Qu’à cela ne tienne, l’opportunité de participer au camp d’entraînement des Warriors s’ouvre à lui l’été dernier. Sans trop d’attentes, il se rend en Californie connaissant très bien la profondeur de l’effectif des double champions en titre. Mais le joueur non-drafté donne tout et se voit proposer un two-way contract par Bob Myers. Connaissant l’antécédent de Quinn Cook, tous les espoirs sont permis pour le bonhomme qui a commencé la saison avec les Dubs et semble déjà avoir conquis son coach, Steve Kerr, avec ses 6,8 points et 4,1 rebonds de moyenne en 11 matchs.
“Il a su profiter de l’opportunité qui s’est présentée à lui. Il prend beaucoup de rebonds et arrache les ballons perdus. Alfonzo est très athlétique et sent bien le jeu, je ne peux pas être plus heureux pour lui – et pour nous.”
Dans le jeu, Alfonzo McKinnie apporte plus que Patrick McCaw à l’aile, que cela soit techniquement et dans l’énergie dépensée. Avec ses 2m03 et ses 97 kilos, il est très mobile, prend la position au rebond avec autorité et met de la rage à chaque prise de balle comme une revanche sur toutes les galères qu’il a pu avoir pour arriver à ce niveau. A 26 ans, il savoure le jeu différemment qu’un joueur arrivé dans en NBA juste après les études. McKinnie aurait pu abandonner mais il s’est accroché à son rêve. De plus, Alfonzo est redoutablement efficace au large (60%, gâchette la plus fiable de la Ligue actuellement), contrairement à son principal concurrent de la rotation, Patrick McCaw, encore streaky dans ce secteur du jeu. La nouvelle pépite made in Golden State a pu montrer l’étendue de son talent dans sa ville natale de Chicago, avec une pointe à 19 points et 10 rebonds à 4/6 du parking en 27 minutes de jeu devant sa mère. Dans une équipe qui survole la NBA, Alfonzo McKinnie va s’épanouir grâce à la confiance de son coach et de ses coéquipiers. En sortie de banc, il rentre dans cette catégorie de joueurs touche à tout qui subliment le système mis en place par Steve Kerr. Avec la team formée par Bell, Looney, Jones et consorts, on pourrait croire que Golden State est une usine qui rénove ou crée des joueurs qui rentrent toujours parfaitement dans un rôle bien précis.
Les fans des Warriors ont déjà pu constater qu’il y avait du potentiel pour McKinnie mais c’est maintenant aux yeux de toute la planète basket que son talent va exploser. Un couteau suisse de plus pour alimenter le jeu des Warriors alors que personne ne l’attendait ? Qu’on leur donne le trophée de champions tout de suite ça sera plus simple.
Source texte : goldenstateofmind.com