Domantas Sabonis a donc fait un perfect la nuit dernière : c’est trop tôt pour parler de sixième homme de l’année ?
Le 01 nov. 2018 à 15:44 par Nathan Garcia
La nuit dernière, Domantas Sabonis a livré une performance aussi rare que parfaite face aux Knicks. Parfaite dans le sens propre du terme, puisque l’intérieur des Pacers n’a raté aucune de ses douze tentatives. Jugé incompatible avec Myles Turner dans le cinq majeur, le jeune homme semble être à son aise en sortie de banc, de quoi commencer tranquillement à parler d’un titre de sixième homme de l’année. La Team Conclusions Hâtives est sur le coup.
Domantas Sabonis a certes vendu du rêve aux puristes du poste bas face à New York, mais il a surtout contribué à la courte victoire des Paysans face aux Gens de la ville (107 – 101). Le Lituanien a fait la totale à tous les intérieurs de la Grosse Pomme : poste bas, rebonds offensif plus le panier, and one en tous genres, finitions délicates sur la planche et surtout une démonstration de ce qu’est un bon footwork. Il a été diaboliquement efficace, puisqu’il termine à 12/12 au tir, inscrivant 30 points et récupérant 9 rebonds. Seul bémol car il faut chercher la petite bête, il a raté un lancer franc (6/7) et sans ce détail son match aurait été parfait à tous les niveaux. On a aussi pu voir Domantas Sabonis aligné en même temps que son pote Myles Turner sur le terrain en tant qu’ailier-fort, Nate McMillan ayant assuré que cela était possible si la match-up convenait défensivement pour Domas, car il n’y avait aucun doute sur sa capacité à scorer. Et bien mission accomplie, il a été mobile au poste 4 et a même contré son vis-à-vis, avec un grand sourire, parce que le garçon s’amuse.
Si la perf’ qu’il a livrée hier soir est impressionnante d’efficacité, ce n’est pas une première et certains sont même allés plus loin dans la démarche. Un soir de décembre 1999, Dikembe Mutombo nous a ainsi honoré d’une performance XXL. 27 points, 29 rebonds (dont 11 offensifs excusez-nous du peu) et 6 contres à 11/11 au tir, mais en lâchant quelques lancers francs. Le tout est fait avec un peu moins de finesse que Domantas, mais le résultat est le même, tout est rentré ce soir-là. Pour ce deuxième et ultime exemple, on part sur un joueur qui a poussé le délire encore plus loin, Russell Westbrook a été le premier joueur à réaliser un triple-double (son 35ème de la saison) en rentrant tous ses tirs et ses lancers. Il marque moins de points que Deke et Domas, mais sa ligne statistique est quand même convaincante : 18 points, 11 rebonds et 14 assists à 6/6 au tir, tout en gestion. A noter que c’est la journaliste qui lui a appris le record, sans aucune jubilation puisque le Brodie a simplement trouvé l’info “intéressante”.
Après un très bon début de saison en sortant du banc (14,4 points, 9,6 rebonds à 70% au tir), Domantas Sabonis devient de facto un concurrent très sérieux pour le trophée du sixième homme de l’année. Mais attention aux conclusions hâtives, car la vérité du lundi n’est pas toujours celle du mardi, mais c’est surtout sur la future utilisation de Domas que la question doit être posée. Le Lituanien a des stats bien supérieures à son acolyte Myles Turner, alors pourquoi ne pas imaginer Nate McMillan inverser les rôles ? C’est possible, mais peu probable car le coach de l’Indiana va sûrement vouloir garder un apport numérique aussi conséquent en sortie de banc. Une chose est sûre, si la hiérarchie au sein des Pacers reste la même, alors il faudra compter sur DS pour aller chercher cette récompense individuelle.
Et vous, vous voyez qui comme favori pour être sixième homme de l’année après les premières semaines de reprise ? Si vous optez pour Domantas vous n’avez pas tort, car le jeune homme semble pouvoir scorer les yeux fermés au poste.