L’Avis du Psy – S06 Épisode 1 : miaou, le premier héros de la saison est une grosse chatte apeurée
Le 27 oct. 2018 à 15:01 par Giovanni Marriette
Saison 6… Wow. Déjà cinq ans que le Psy a installé son bureau entre les douze machines à café du bâtiment TrashTalk, contant ça et là les aventures des acteurs les plus agités de la Ligue. Parce que les stats c’est bien, les highlights c’est cool, mais rien ne vaut un bol de soupe qui vole à l’entraînement ou un panier contre son camp lors d’un Clippers-Lakers. L’Avis du Psy c’est un peu la NBA underground, la Grande Ligue mais en direct du quatrième sous-sol, pour rendre hommage à une partie de ceux pour qui on se lève la nuit, en guettant silencieusement les dérapages et autres coups de folie. L’Avis du Psy c’est un peu la rubrique qui nous rappelle que vous comme nous aurions pu faire carrière en NBA, et qu’on aurait été super forts pour défaire les lacets d’un adversaire ou célébrer un tir raté. Allez, ouvrez les portes en grand, c’est pas encore cette année que le Psy prendra des vacances.
Place | Patient | Le compte-rendu de la visite |
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10° | Tyronn Lue | Alors l’ami, on fait moins le malin avec Cedi Osman comme franchise player hein ? La douce époque lors de laquelle la nullité de Lue passait à travers les gouttes est désormais révolue, et c’est un vrai loser que le coach des Cavs voit quand il regarde dans le miroir. Le roster très limite de Cleveland pourrait probablement être compétitif avec un Stevens ou un Spoelstra à sa tête, mais l’homme à tête de gif préfère comme d’habitude sublimer ses hommes dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Un gros 0-5 des familles pour débuter la saison, des vétérans et un demi-dieu qui ne jouent pas, des leaders dans le dur et toujours cette trogne à claque, un bilan tellement prévisible en somme. La prochaine étape pour le prof de limbo d’Allen Iverson ? Paul Emploi bien sûr, avec une réorientation dans un milieu si possible loin du basket. Sa tête de poisson (une tanche ?) pourrait lui ouvrir quelques portes du côté des docks et le peu de fans courageux restés cet été dans le bateau Cavs rêve en tout cas de la balancer par dessus bord. L’une des plus grosses escroqueries all-time touche peut-être à sa fin, alors maintenant rend la bague et bon vent. |
9° | Jabari Parker | Il était revenu au bercail pour devenir le héros qu’il avait toujours voulu être. Kris Dunn à la mène, Zach LaVine pour allumer les mèches, Jabari et Lauri sur les ailes et le petit Wendell pour mettre les baffes, faut dire que ça rendait pas trop mal sur le papier. A peine quinze jours plus tard le constat est sans appel et le cabinet du Psy a remplacé les Top 10 matinaux sur le Jabari agenda. Kris Dunn et Lauri Markkanen blessés, ça c’est pas de chance. Fred Hoiberg est une buse, ça on le savait. Jabari Parker… back-up de Justin Holiday ? Là c’est rude. N°2 de la Draft 2014, le fils de Sonny et Lola ne s’attendait sûrement pas à devoir jouer les faire-valoir dans un squad géré comme Jeff Tuche gère le centre de formation de l’AS Monaco. Un bide, un bide, un bide un bide un bide. Ne manque plus que la coupe mulet et le parallèle est parfait. Côté joueur on a complètement laissé de côté la défense pour se concentrer sur de l’envoi de briques quand les Bulls sont déjà à -20, tu parles d’un Jabari project. Conclusions hâtives peut-être mais les faits sont là, Jab est aussi utile aux Bulls qu’une bouteille de Cristalline dans une soirée chez Ty Lawson. Va falloir que ça change, mais est-ce seulement possible avec Fredo sur le banc ? Vous avez quatre heures. |
8° | Trae Young
| C’était prévu, chaque performance moyenne (ou pire) de Trae Young est accompagnée d’un bon gros seau de chiasse déversée par la communauté basket. Jean-Michel Hype de la cuvée de Draft 2018, la moustache la moins virile de Georgie est même devenue une cible très facile lorsque les Hawks ont fait le choix de miser sur son poignet plutôt que sur le talent de Luka Doncic. Aujourd’hui les quolibets sont de sortie à chaque 4/14 au tir, et quand le sosie raté de Saïd Taghmaoui en plante 35 c’est “un one-shot du à une défense trop pétée”. Le gamin l’a compris et s’en est donc remis au Psy afin de se voir expliquer comment la NBA marche. Il faudra du temps pour se faire sa place mais Trae doit déjà faire l’effort de ne pas tenir compte des nauséabonds commentaires qui fluctuent autour de lui. On rappelle que tous les jours Stephen Curry se prend des gros “surcoté” dans la poire, confirmant le fait que la fanbase globale de la NBA est avant tout constituée de gros rageux sans aucun recul sur rien. Allez courage mon petit, et n’oublie surtout pas de ne pas faire gagner ton équipe, c’est un peu dur à supporter au départ mais |
7° | Evan Fournier | Il fallait bien que l’on revienne sur la belle histoire de la semaine. Enfin… belle mais pas forcément pour tout le monde. C’est désormais officiel, Evan Fournier a donc invité un jeune chômeur fan du Magic à venir assister à deux matchs à Orlando. Vavane a posé 1000 balles de sa poche, clap clap clap, sauf que le pauvre ne sait pas à quoi s’attendre alors le Psy a préféré prendre les devants. On parle ici d’un mec qui va débarquer en Floride et qui a toutes les chances de devenir le plus gros boulet du shooteur français. On préfère te prévenir Evan, le dénommé Hugo va te suivre partout et se transformer en cauchemar permanent, un cauchemar qui fait des vannes sur tes cheveux toutes les sept secondes. Le geste est beau mais le risque est grand et si une ordonnance d’éloignement est demandée par Vavane cet hiver contre un jeune harceleur, bah faudra pas vous dire qu’on vous avait pas prévenu. Et dire que tout ça était parti d’une sombre affaire de facteur. |
6° | LeBron James | Là encore ce n’est pas une surprise, car on savait que LeBron James aurait besoin d’un sacré étayage psy pour gérer son arrivée à Los Angeles. Après quelques matchs le constat est simple : le bilan est passable mais le n’importe quoi règne en maître chez les Lakers. Brandon Ingram distribue les patates, Rajon Rondo s’est transformé en lama, Lance Stephenson est à deux doigts de devenir le franchise player… à moins que ce ne soit JaVale McGee. Si Mike Beasley nous lâche un career high la semaine prochaine la coupe est pleine, et le pauvre LeBron a malheureusement du mal à s’y retrouver dans ce joyeux bordel non-organisé. Le Psy a été clair avec son patient le plus fidèle, il faudra du temps pour que tout ça se mette en place, probablement un an, avant… que tout vole une nouvelle fois en éclat l’été prochain. Sacré merdier dans lequel s’est glissé le King, mais franchement ça pourrait être pire, parce que les mecs peuvent encore se mettre sur la gueule entre eux. Quelque chose nous dit que l’on va revoir LBJ très vite au cabinet, et pour tout vous dire n lui a même fait un double des clés, car à situation exceptionnelle dispositif exceptionnel. |
5° | Les Warriors | D’un côté, des mecs qui tapent chacun leur tout des perfs à 40 ou 50 points, des quart-temps finis avec plus de points marqués que ton équipe dans un match entier, un troll pour Fergie qui nous a fait taper des barres, et globalement une impression de domination rarement vue dans… l’histoire. Bah ouais. Mais de l’autre ? Un serpent qui trashtalke pas toujours à bon escient, un pivot qui se fait éjecter alors qu’il est en costard, et globalement une impression de sentiment de toute puissance mal placé, et un disrespect qui nous hérisse le poil. Ils sont comme ça les Warriors, on les aime ou on les déteste, pas de place pour la demi-mesure. Curry marque 51 points en trois quart-temps ? C’est fou mais c’est pas le bon exemple à montrer à nos gamins. KD brûle le Madison ? Oui mais il a pas de face. Défaite face aux Nuggets ? Pourquoi parler de la perf de Jokic and co., mieux vaut se gargariser de la défaite de l’ennemi public numéro 1. L’analyse du psy est toute simple : qui sème le vent récolte la tempête, merci MC Solaar pour la presque lyric. |
4° | Kawhi Leonard
| Attention danger, Kawhi ne s’arrête plus de sourire. Sauf qu’il ne s’agit pas là du smile ultra-brite de Tom Cruise dans Top Gun mais plutôt celui sanguinolent du Joker version psychopathe. L’adaptation n’a pas traîné au Canada et si le MVP des Finales 2014 est déjà au top, c’est carrément toute l’organisation raptorienne qui lui a emboité le pas. Kyle Lowry préfère l’efficacité sur le parquet à l’efficacité au Burger King, Nick Nounou est déjà efficace dans ses rotations, Jaunasse Valanciunas est un superbe remplaçant, Serge Ibaka ferme sa grande bouche et joue un basket sérieux, la Bench Mob assure, et on pourrait continuer jusqu’au bout du bout du banc. Le Psy a tout de même tenu à rencontrer l’un des ses anciens patients préférés pour l’avertir du danger qu’il encourait à trop sourire. Premièrement le mec fait peur aux enfants avec cet air un peu niais et cette grosse voix rauque, et segundo il ne faudrait pas faire le malin trop tôt car un certain GP (quelles belles initiales) pourrait bien filer un petit billet à l’un de ses anciens copains pour s’occuper du cas Leonard. |
3° | Russell Westbrook | Tous aux abris, Russell Westbrook affiche aujourd’hui un bilan de 0-4. Même pas besoin d’une convocation, le type a débarqué vénère comme jamais au cabinet, avec tout un tas de revendications, prenant ainsi le Psy pour un vulgaire directeur des ressources humaines. Pour le patient Brodie, tout ou presque est à jeter à Oklahoma City. Paul George ? Une bille qui offre des -8 en TTFL. Dennis Schroder ? Un croqueur. Nerlens Noel ? Encore trop tôt pour emballer les cadeaux. Billy Donovan ? Des mots interdits aux moins de 18. Seul Steven Adams trouve aujourd’hui un peu de crédit auprès du MVP 2017, qui a bien compris qu’il ne serait pas champion NBA avec Terrance Ferguson ou Alex Abrines dans un starting five. Le mode 3D est donc enclenché car fifou a bien compris que ce sont des 45/18/18 qui feraient gagner le Thunder, et pas les vulgaires 24/12/12 du début de saison. Une rage longtemps contenue… mais qui aura finalement vu Russell lâcher quelques larmes nerveuses dans les bras de Tonton Psy. Russell Westbrook… à zéro victoires… Franchement… |
2° | Chris Paul et Rajon Rondo | Le Psy était dans l’obligation de traiter au plus vite les principaux acteurs de la première échauffourée de la saison. Brandon Ingram réorienté au service diététique, ce sont donc les deux guards qui ont été reçu, à des heures bien distinctes pour éviter tout nouveaux débordements. Pour le meneur des Rockets ? Il a évidemment fallu lui rappeler son statut de vétéran et accessoirement celui de Président du syndicat des joueurs, ce qui était censé lui interdire tout comportement de petit trou du cul pourri gâté. Comment ça, le Psy est vulgaire ? Va te faire foutre. Pas la première fois que CP3 est pointé du doigt pour son caractère de fouine, et le carton du jour est orangé, l’étape juste au dessous des sévices corporels que le Psy sera tenu de lui infliger à la prochaine incartade. En ce qui concerne |
1° | Karl-Anthony Towns | Vous l’aviez vu venir hein. Bah oui, comment ne pas s’apitoyer sur le sort d’un mec qui explosait tous les records de précocité dès sa saison sophomore… et qui se transforme peu à peu en un espèce de gros Meyers Leonard. Les stats de KAT avaient déjà baissé la saison passée, plutôt logique quand on sait la place que prend Jimmy Butler sur un parquet, mais cette saison c’est carrément la passion pour le basket qui semble avoir déserté du cerveau de Charles-Antoine Villes. Rien que D-Rose prend plus de tirs que lui en sortie de banc, rien que le gars tire la gueule, rien que personne ne lui lâche la balle, et de toute façon quand il l’a c’est le talent de Roy Hibbert qui s’empare de lui. Le gâchis est pour l’instant énorme, on cherche les fautifs dans le Minnesota même si l’usual suspect semble tout trouvé, mais une chose est sûre, le tigre qui sommeillait en KAT est redevenu une petite chatte stérilisée ne répondant même plus aux râles du coquinou d’en face. Trottiner, faire la gueule et décevoir les gens, le quotidien de Towns est plutôt relou en ce moment et si Jimmy Butler restait dans le coin, ce vers quoi on a tout l’air de se diriger, il faudra très vite trouver une solution pour que KAT soit enfin utilisé à sa juste valeur, ce à quoi l’intéressé devra répondre par un état d’esprit de leader, à des années lumières de l’image de motte de beurre qu’il dégage aujourd’hui. Stay tuned, même s’il est possible… qu’il ne se passe rien. |
Allez, c’est tout pour cette première semaine et c’est déjà plus que pas mal. Rendez-vous dans quinze jours pour l’Épisode 2 et d’ici-là… on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous bisous.