Les Spurs ont la pire défense de toute la NBA actuellement : quelqu’un peut checker Pop, please ?
Le 25 oct. 2018 à 15:22 par Bastien Fontanieu
Seulement 4 matchs joués, donc pas de quoi paniquer, mais une étrange nouveauté s’est installée à San Antonio en cette fin de mois d’octobre : les Spurs sont à la ramasse en défense, pas forcément ce à quoi on s’attendait en premier lieu.
Nouvel effectif, nouvelle star, nouveaux cadres et nouvelle approche, dans une nouvelle saison qu’on attendait avec impatience, la première semaine de compétition a répondu à pas mal d’interrogations chez les fans de San Antonio. Comment articuler le jeu autour de DeRozan, que va nous proposer LaMarcus, qui gère la mène, quel patron dans le money-time, en seulement 4 rencontres les hommes de Gregg Popovich ont déjà affronté pas mal de challenges et sont repartis avec des résultats… mitigés. Il y a eu du bien, comme contre Minnesota ou à Los Angeles, avec des moments brillants et sponsorisés par Pop à la baguette. Mais il y a aussi eu du moins bien, comme à Portland ou contre Indiana, avec des erreurs frustrantes et expliquées par l’absence de certains. Car oui, d’entrée, le constat s’impose, l’absence de Dejounte Murray en tête de la défense texane se ressent au bout d’une semaine seulement. On pense évidemment à Danny Green, et à Kawhi Leonard par la même occasion, mais San Antonio ne peut compter sur son meilleur défenseur extérieur et c’est toute une muraille qui s’effrite sur ce début de campagne. Avec le pire defensive rating de toute la NBA et un bon gros total de points encaissés (121,8), les Spurs que l’on connaît habituellement ne sont pas encore présents. Alors certes, on en voit certains nous dire que le marathon face aux Lakers contribue à cette situation statistique… mais non. Le rating pur se détache du simple total de pions pris sur la tête, et personne ne fait moins bien que San Antonio en ce moment. Ni les Cavs, ni les Mavs, ni les Suns, personne.
Les Blazers et Pacers se sont donc régalés en souriant, face à cette équipe habituellement disciplinée et déterminée en défense. Faut-il sonner l’alarme ? Non. On parle d’un rating basé sur une semaine de compétition, donc calma. Mais les Spurs ne vont pas changer d’identité d’ici demain, et tant que Gregg Popovich est présent sur le banc, des principes de base devront être respectés, sous peine de vivre une année tumultueuse. Cela passe par une alchimie à créer le plus vite possible entre les anciens et les nouveaux, afin que la communication soit fluide et se ressente dans la moitié de terrain texane. Combien de fois avons-nous déjà vu Davis Bertans et Pau Gasol se rentrer dedans, Patty Mills être à la bourre sur une aide ou Jakob Poeltl louper sa rotation. Combien de fois avons-nous déjà vu les mains être baissées, les regards moins précis, le soutien moins évident. Oui, ces Spurs sont nouveaux et doivent faire avec un élément violent de pré-saison, la perte de Dejounte Murray pour toute l’année, sans compter sur un trio de joueurs (Kawhi, Manu et Danny) qui, naturellement, se défonçait en défense. Mais si Popovich et son staff souhaitent éviter des montagnes russes similaires à celles vécues en l’espace de dix jours, il faudra retourner aux fondamentaux et reconstruire un rempart digne du Fort Alamo. Au passage, on en profite pour souligner tout de même deux points positifs : l’efficacité de l’attaque qui se situe aujourd’hui à la deuxième place de toute la NBA derrière les Pelicans, et cela en ayant pourtant le rythme offensif le plus lent de la Ligue. Comme quoi, y’a de la marge.
Déjà calés en attaque, conscients de leur situation et en besoin de cohésion, ces nouveaux Spurs ont démarré leur saison en laissant la défense au vestiaire et il faudra aller la chercher prochainement. Car si cette équipe peut trouver une juste balance entre puissance offensive et stabilité défensive, on pourra bientôt ressortir la phrase préférée des fans depuis 20 ans : et si on avait sous-estimé les Spurs ?