Les Spurs s’échappent in extremis du piège Lakers : un nouveau chef-d’oeuvre au final haletant !
Le 23 oct. 2018 à 09:07 par Theophile Vincent
Deux matchs, deux défaites pour le King avec sa nouvelle équipe des Lakers. Hier soir, la venue des San Antonio Spurs de Coach Popovich représentait l’occasion parfaite d’enfin ouvrir le compteur et de lancer la saison. Privé de Rajon Rondo et de Brandon Ingram pour une oeuvre aussi belle qu’incomprise, on pensait voir LeBron James en mode patron et tout faire pour écraser les Spurs, mais la franchise texane a tenu bon. Attachez vos ceintures et oubliez tout ce qu’on vous a dit : voilà le chef-d’oeuvre de ce début de saison !
Début de calendrier peu clément avec les Lakers, après s’être mangé les Blazers et les Rockets, il faut se tartiner les Spurs de LaMarcus Aldridge et de DeMar Rozan et on espère que vous étiez réveillés cette nuit pour voir un nouveau match étouffant au scénario complètement dingue. Tout commence par un constat alarmant : les hommes de Pop ont la gâchette chaude et LeBron James rate tout ce qu’il tente, même un simple lay-up. L’efficacité des Texans est en contraste avec la maladresse des Californiens, illustrée par leur franchise player qui décide de se muer en meneur de jeu et de distribuer des caviars faisant bondir le Staples Center. Un numéro 23 vêtu de jaune maniant le ballon avec virtuosité, l’ombre de Magic Johnson planait ce soir sur le parquet local. Pour faire face à la furie des joueurs de San Antonio, certains joueurs de Los Angeles vont se montrer à leur avantage tels que Javale McGee ou Josh Hart (20 points) mais c’est bien Kyle Kuzma qui offrira un récital sur l’ensemble du match. Le Kuz prend parfaitement le relais du King et fait du très sale : 37 points et 8 rebonds à 60% au tir ! Face aux exploits de LMA et de DMDR qui finissent respectivement à 37 et 32 points, les Lakers s’accrochent et recollent progressivement aux fesses des Spurs qui se battent comme des diables pour garder leur avance intacte jusqu’au milieu du quatrième quart-temps. C’est le moment choisi par The King pour revenir et retrouver son basket total pour entamer un money time chaud bouillant entre les deux franchises qui ne veulent pas lâcher le bout de gras. Perfect timing. LeBron James frôle le triple-double et retrouve son instinct de tueur pour décrocher sa première victoire de la saison, hors de question qu’un roi commence l’année par trois défaites. Sauf que les Spurs gèrent bien la fin de match et prennent trois points d’avance avec 7 secondes restant au chrono. Bronbron décide alors de sortir sa cape de clutchitude et dégaine du parking. Booyah !
LEBRON = CLUTCH#LakeShow pic.twitter.com/w75wNFoMkq
— NBA TV (@NBATV) October 23, 2018
Ce choc au sommet se jouera donc lors des prolongations, les deux équipes sont reparties pour cinq minutes avec la même mentalité de chiens enragés, la défaite n’est pas une option ! La prestation des Spurs était jusque là très bonne mais la tendance s’inverse lors de l’extra-time et les Lakers prennent une avance de six points. On pense la première victoire acquise pour LeBron James mais on avait oublié que l’adversaire du soir est dirigé par Gregg Popovich (tant pis pour vous si vous ne connaissez pas cet homme), coach évidemment habilité à établir les systèmes de jeux nécessaires dans ces chaudes situations. Et c’est alors que son équipe revient à hauteur grâce à un shoot ultra clutch de Rudy Gay, suivant une pénétration limpide de Bryn Forbes, qui aura réalisé un assez gros match de son côté. La tension est à son comble et on rugit de plaisir en voyant le public du Staples Center s’enflammer à nouveau (on peut vraiment pas compter sur les Clippers). Los Angeles n’a qu’un petit point d’avance et LeBron James se retrouve sur la ligne des lancers pour assurer ne serait-ce qu’une deuxième prolongation. Le premier lancer est raté, le deuxième aussi, temps-mort Pop. On commence à penser que la victoire va encore changer de camp… et ça ne rate pas grâce à Patty Mills, qui trouve la cible en sortie d’écran. On connaît malheureusement la suite, un nouveau tir de LeBron raté et voilà que le King entame sa nouvelle campagne avec trois défaites consécutives, impensable.
Relive the wild OT finish between the @spurs & @Lakers, as DeRozan & LeBron each tally for 32 PTS, 14 ASTS, & 8 REBS. pic.twitter.com/PCNiz41gWn
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Côté Spurs, il y a forcément de quoi souffler un coup et bomber le torse. Une telle victoire, en déplacement, cela faisait déjà quelques temps et c’était nécessaire pour le moral des troupes. Non pas que la défaite à Portland avait fait des dégâts, mais pour un vestiaire tout neuf qui a besoin de se serrer les coudes, rien ne vaut un gros succès bien clutch on the road. Niveau joueurs ? DeRozan, en difficulté sur la fin de match, aura été globalement fort et notamment à la distribution : 14 caviars pour le kid de Los Angeles, pas besoin de nouveau meneur chez les Spurs. LaMarcus Aldridge a également répondu présent malgré un wagon de lancers francs loupés, mais c’est surtout la petite touche apportée par les lieutenants qui a été décisive : le scoring de Marco Belinelli, bien soutenu par un Forbes létal, la propreté de Rudy Gay ainsi que sa défense sur LeBron, en y ajoutant les bombes de Good Day Mills. Sans être fabuleuse, cette victoire offre un peu d’air frais à San Antonio et nous rappelle de bons souvenirs dans le cadre de leur rivalité avec les Lakers. Cela tombe bien, il y aura un nouveau duel en fin de semaine, qu’on espère aussi haletant.
Ceux qui ont tenu jusqu’au bout du match ont eu la chance de voir un semblant de Game 7 de Playoffs dès le mois d’octobre. Quatre joueurs à plus de 30 points, deux quasi-triple-doubles, de l’intensité à couper le souffle, Lakers et Spurs nous ont offert un spectacle que seule la NBA peut nous proposer et ont rappelé à LeBron James que la Conférence Ouest est une autre paire de manches. San Antonio basketball, même dans la fournaise du Staples Center.