Mais que se passe-t-il avec Otto Porter ? Ambiance déjà glauque à Washington

Le 21 oct. 2018 à 11:57 par Bastien Fontanieu

Otto Porter
Source image : NBA League Pass

Deuxième match, deuxième désillusion pour les Wizards qui se sont inclinés à domicile face aux Raptors, pourtant privés de Kawhi Leonard. Et au milieu de ce bordel ? Otto Porter, un peu à côté de ses pompes…

Question, question, question. Qui sera le joueur le mieux payé de l’effectif de Washington cette saison ? Non, ce n’est pas John Wall. Non, ce n’est pas Bradley Beal. Non, ce n’est pas Thomas Bryant. Malheureusement pour les fans de D.C., c’est bien Otto Porter qui récupère la plus grosse maille de tout son vestiaire, avec plus de 26 millions de dollars d’ici à septembre prochain. Le genre de thune qui impose un certain niveau de jeu, un certain niveau de responsabilités, un certain niveau de production, tout simplement. Pourquoi sortir aussi tôt son salaire ? Ce n’est pas pour tacler Porter à la gorge, mais pour présenter le souci qui sévit actuellement chez les Wizards, alors qu’on a à peine démarré la saison. Joueur ultra-polyvalent, très important dans la réussite des siens et dans sa capacité à contribuer dans les petits détails du jeu, Otto est une sorte de couteau-suisse rare car il peut se cacher derrière le duo de grosses têtes Wall-Beal et faire le dirty work sans se plaindre. Ils ne sont pas nombreux à le faire, à l’accepter, et à pouvoir switcher sur différents postes, à sanctionner à trois points tout en excellant dans l’ombre. Dans le même genre mais à l’intérieur ? Draymond Green, et même si la comparaison peut être forcée pour certains, c’est ce niveau que doit atteindre Porter à ce stade de sa jeune carrière. Le souci, c’est qu’il y a une contradiction flagrante entre ce qu’Otto gagne, ce qu’Otto peut faire, ce qu’Otto fait sur le terrain et ce qu’Otto est censé faire sur le terrain.

On parle quand même d’un joueur qui, les yeux fermés, est une des meilleures gâchettes de la Ligue à distance. Plus de 40% de réussite en carrière, c’est du lourd. Il semble donc évident qu’un joueur comme lui doive recevoir des gonfles derrière l’arc, afin de sanctionner les défenses adverses et rendre sa présence infernale pour le camp d’en face. Et pourtant, symbole singulier de ce flou qui existe sur le rôle de Porter aujourd’hui à Washington, son début de saison est troublant. Pas de systèmes créés pour lui, pas de situations lui permettant de faire la différence, et pas de régularité dans le shooting créé. Jugez plutôt ce cas, énervant au possible, et tellement représentant des Wizards, même aussi tôt dans la saison. Tabassés par Scott Brooks qui n’arrêtait pas de dire que son équipe devait davantage tirer à distance, les gars de Washington se sont inclinés contre Miami avec un Otto Porter à zéro… sur zéro à trois points. Pas un seul tir tenté à distance, pour une gâchette comme celle-ci ? Et le surlendemain, 7 bombes tentées mais seulement 2 rentrées, de manière assez logique vu le manque de rythme ? La saison sera longue, et il faut donner à l’ailier son temps devant lui. Mais pour une franchise qui clamait vouloir mieux responsabiliser son joueur le mieux payé, et qui démarre par deux défaites assez vilaines à domicile, on peut dire que c’est du Wizards tout craché…

Habituellement autour des 12 tirs tentés par soir l’an dernier, Otto Porter est censé gagner en responsabilités vu son efficacité dans le shoot. Logique non ? Apparemment, pas pour tout le monde, puisqu’à Washington on a l’air de ne pas vouloir donner davantage de tickets… à un tireur d’élite. 


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