Les Pacers entrent bien dans leur saison : 111 – 83, les Grizzlies ont pris un coup de froid
Le 18 oct. 2018 à 08:27 par Aymeric Saint-Leger
La Bankers Life Fieldhouse attendait le retour de ses héros depuis de longs mois et la victoire au match 6 au premier tour des derniers Playoffs face aux Cavs. Un succès vain, puisque les hommes de Nate McMillan n’avaient pu s’imposer dans l’Ohio lors du match décisif. Après un dernier exercice plus que réussi, le but des Pacers est de surfer sur cette dynamique à l’orée de cette nouvelle saison. Et cela a commencé sous les meilleures hospices à Indianapolis, avec un solide succès face à des Grizzlies encore au stade d’Oursons.
Qui dit début de saison, dit souvent entrée en matière laborieuse. Il aura fallu du temps aux acteurs de la rencontre pour se mettre dans le bain, en relatent les dix points inscrits en cumulé lors des cinq premières minutes. Les Pacers commencent alors à mettre en route leur collectif, pour se détacher peu à peu dans le sillage d’un Bojan Bogdanovic brillant (19 points à 7 sur 9 au tir, dont 3 sur 3 derrière l’arc) qui les amène à 27-16 en fin de premier quart. Désormais lancés, les représentants du Hoosier State commencent à dérouler sévère, des deux côtés du parquet. Une période de disette de cinq minutes des gars du Tennessee en début de deuxième, et boum, un bon 13-0, qui porte le score à 41-18. Les Fermiers ont sorti le motoculteur, et vont relâcher légèrement leurs efforts, pour tourner en tête à la mi-temps, 56-39, alors que Domantas Sabonis, en sortie de banc, affiche déjà un double-double à mi-rencontre. Et tout ça sans l’apport réel de Victor Oladipo et Myles Turner, limités à une dizaine de minutes par les fautes. 57% contre 37% au tir à la mi-temps, la différence est déjà entérinée, malgré le bon début de partie de Garrett Temple, qui a planté quatre banderilles de derrière l’arc sur six tentatives lors du premier acte.
J.B. Bickerstaff essaye bien de trouver des solutions (si, si, on vous assure), en faisant appel aux hommes de son banc, qui n’auront pas l’impact escompté, avec seulement 32 points apportés. La seule satisfaction du deuxième cinq de Memphis étant Jaren Jackson Jr., dont on a pu admirer les capacités physiques pendant 25 minutes, lors desquelles il a inscrit 10 points et capté 5 rebonds pour ses débuts en NBA. Le banc des Pacers a lui inscrit 58 points, notamment grâce aux petits nouveaux. La campagne va bien à Doug McDermott, en témoignent ses 12 points à 5 sur 9 au tir. Mais c’est bien l’ancien du Tennessee qui a fait la leçon à ses ex-partenaires. Comme s’il était là depuis des années, Tyreke Evans s’est senti comme un poisson dans l’eau dans l’effectif d’Indy pour sa première apparition sous ses nouvelles couleurs. 14 points à 50%, 4 rebonds, 6 caviars, il est déjà dans ses standards, et dans le rôle qu’on attend de lui, en tant que dynamiteur en sortie de banc, tout en restant collectif. C’est d’ailleurs ce dernier qui rayonné tout au long de la deuxième mi-temps, maîtrisée de bout en bout par Pipo et ses collègues. Jamais Memphis n’a été vraiment en mesure de revenir, alors que tout le monde participe à la fête dans le Bankers Life Fieldhouse. La défaite a des airs de fessées, puisque l’écart est monté jusqu’à 32 points de différence en fin de rencontre, avant que le calvaire s’achève sur le score de 111 à 83.
Si on a tous quelque chose en nous de Tennessee, ses représentants n’avaient eux pas grand chose à donner pour ce match d’ouverture. Hors JaMychal Green qui a tenu son rang, tous les autres titulaires des Oursons ont été décevants (sauf Chandler Parsons, avec qui on est habitués). Mike Conley a eu du mal à trouver son rythme, bien muselé par Darren Collison. Il finit avec un total de 11 unités à 3 sur 11, mais on peut déjà s’estimer heureux de le revoir fouler un parquet NBA, ce qui n’était plus arrivé depuis novembre dernier. Là où c’est plus inquiétant, c’est que son compère espagnol n’a pas fait mieux. 13 points, 6 rebonds, un piteux 2 sur 11 au shoot, pépère Gasol a peut-être un peu abusé sur la paella et la tequila cet été, et n’est pas encore au taquet. Il a été quasiment invisible, alors qu’il en faut pour rater la bête. Memphis n’a pas existé, que ce soit individuellement ou collectivement. Les Pacers avaient tout simplement plus faim, plus d’envie, pour se jeter sur les ballons qui traînent. Archi-dominateurs au rebond (57 à 28 !), les hommes de McMillan ont gagné tous les quart-temps et ont matraqué le secteur intérieur des Grizzlies (60 points dans la peinture). Avec 56,6% de réussite, contre à peine 30% pour leurs adversaires, ce fut une entrée en matière tranquille et réussie pour Totor et ses copains, qui sont sept à dépasser les barres des dix points ce soir, de quoi offrir un délicieux garbage time de quatre minutes au public local, l’occasion de voir Kyle O’Quinn ou le dernier de la fratrie Holiday, Aaron, faire leurs premiers pas avec le jersey d’Indianapolis.
Promenade de santé, entrée en matière maîtrisée, vous pouvez appeler ça comme vous voulez, mais Indiana semble reparti sur la même dynamique que l’an dernier. Le collectif des Pacers semble déjà bien rôdé, à l’inverse de celui des Grizzlies. Memphis se doit de réagir rapidement, sinon les Oursons vont rapidement se faire engloutir par la montée des eaux de la Conférence Ouest. Ils auront l’occasion de se reprendre à domicile face à Atlanta, alors que pour son prochain match, Indy ira se tester à Milwaukee pour un duel de costauds à l’Est.