Joel Embiid en a déjà marre de Boston : “C’est pas une rivalité, on se fait toujours botter le cul”
Le 17 oct. 2018 à 06:31 par Bastien Fontanieu
Battu ce mardi pour l’opening night de la NBA, Joel Embiid ne s’est pas retenu lorsqu’on lui a pointé le premier micro devant la bouche. Le pivot s’est lâché, et on peut dire que les Celtics le soûlent déjà bien comme il faut.
C’était la grosse affiche de cette reprise, un match qu’on avait entouré sur notre calendrier et qui sentait bon la poudre. Sixers, Celtics, retrouvailles après plusieurs mois sans basket, retrouvailles après une intense demi-finale lors des derniers Playoffs, on avait hâte de voir cette rencontre se dérouler sous nos yeux, pour lancer officiellement la saison 2018-19. De chaque côté, les soldats étaient prêts, il y avait certes quelques absents côté Philadelphie mais les cadres étaient bien présents et voulaient se chauffer un peu avant de potentielles retrouvailles en mai prochain. Malheureusement pour les Sixers, la hiérarchie n’a pas bougé cette nuit. Boston a déroulé son basket à merveille devant son public, profitant de sa profondeur de banc et sa cohésion générale pour garder les deux pieds sur l’accélérateur. Et si Embiid a alterné entre le très bien et le très frustrant pour ce premier match de la saison (23 points, 10 rebonds, 5 balles perdues, 9/21 au tir), ce n’est pas la perf individuelle qui va offrir le moindre réconfort au Process. Interviewé en sortie de défaite, Joel a été interrogé sur la rivalité qui existe aujourd’hui entre sa franchise et celle de Beantown. Autant dire que la réponse de l’intéressé a été claire, nette et sans bavure…
“C’est pas une rivalité. Je ne sais pas quel est notre bilan global contre eux, mais c’est probablement mauvais. On se fait toujours botter le cul, donc ce n’est pas une rivalité.”
Allez, ça c’est cadeau. On le sait depuis longtemps maintenant, Jojo n’a pas la langue dans sa poche et il aime le trashtalking. Surtout, s’il peut l’utiliser pour motiver ses troupes et préparer le prochain rendez-vous, il ne gênera pas pour dire tout haut ce que certains pensent tout bas. Et, oui, comme il le souligne bien, le bilan des Sixers depuis quelques temps est assez déséquilibré face aux Celtics : depuis 2016-17, et en incluant les derniers Playoffs, Boston a remporté 11 des 14 matchs joués contre Philadelphie. Trois petites victoires seulement pour Embiid et ses copains, pas vraiment ce qu’on peut appeler une rivalité en effet. Alors certes, dans les faits, il y a de l’animosité, des déclarations piquantes, une histoire légendaire qui remonte aux années 60 et 80 entre ces deux franchises, mais aujourd’hui l’écart reste trop grand. Pour parler de rivalité, il faudrait que les Sixers tabassent gentiment les Celtics sur le reste de la régulière (encore trois affrontements), et surtout qu’ils parviennent à faire durer une série de Playoffs. C’est tout à fait à la portée de Ben Simmons et son armée, le talent est présent dans l’ensemble de l’effectif et Brett Brown sera le premier à préparer son équipe pour mieux affronter Boston les prochaines fois, mais aujourd’hui en tout cas rien n’a changé. Boston garde les deux mains sur le volant, jusqu’à preuve du contraire.
Prochain rendez-vous ? Allez, c’est cadeau comme dirait Santa : ce sera le 25 décembre en antenne nationale, à Philadelphie. Embiid a déjà cette date en tête, on attend une réaction des Sixers dans deux mois.
Source : Philly.com