Steve Kerr compatit avec Thibodeau : porter les casquettes de coach et de GM en même temps est une épreuve

Le 01 oct. 2018 à 13:51 par Benoît Carlier

Steve Kerr
Source image : Twitter/Steve Kerr

Comme si coacher n’était pas assez dur, certains décident de se rajouter du travail en acceptant la double casquette d’entraîneur et de GM au sein d’une franchise NBA. Deux rôles à plein temps et même un peu plus qui nécessitent des nerfs solides. Malgré son expérience individuelle dans les deux positions, Steve Kerr est admiratif devant ses homologues concernés, à l’instar de Tom Thibodeau à Minneapolis par exemple.

Obsédé par la situation de Jimmy Butler, le Pingouin a aussi une équipe à faire tourner en pré-saison. Pas franchement le cadre idéal pour enchaîner les coups de téléphone et trouver au plus vite une solution afin d’accéder à la demande de trade de Buckets. Pourtant, c’est bien ce qui est demandé à Thibs en ce mois d’octobre avec comme deadline officieuse la rentrée, le 17 octobre. Car après, on imagine qu’il va être de plus en plus difficile de trouver des heures dans son emploi du temps de ministre pour contacter ses homologues aux quatre coins du pays. Mais séchez vos larmes, c’est la vie que Tom Thibodeau a décidé de mener en signant son contrat et il est le seul responsable du rythme inhumain qui lui est imposé en ce moment. En espérant qu’il trouve une solution très vite, c’est tout de même le moment de tirer notre chapeau à ces hommes dévoués qui voient moins souvent leur famille et leurs proches en une année que vous ne les voyiez en un week-end. Doc Rivers a enfin lâché son rôle de GM du côté des Clippers, tout comme Mike Budenholzer qui a rejoint le banc des Bucks cet été ou encore Stan Van Gundy qui assumait tous les rôles avant d’être débouté par les Pistons. Et puisque les paroles d’un homme du milieu ont plus de poids que les nôtres, c’est Steve Kerr qui s’est chargé de partager toute sa reconnaissance à ses pairs qu’il croise chaque année sur les parquets.

“L’une des raisons pour lesquelles je voulais devenir entraîneur tient au fait que c’est franchement plus facile que d’être GM et de faire face à tous ces choix. Je suis chanceux, j’ai un bon GM mais aussi un bon ami avec Bob [Myers] et lorsque nous avons été confrontés à des décisions importantes, notre collaboration s’est toujours bien passée et m’a permise d’apprendre beaucoup de choses. Nous sommes actuellement au milieu d’un bon run et nous avons de la chance d’être là où nous sommes et que tout se soit aussi bien déroulé, mais nous allons aussi vivre des moments plus durs. C’est la NBA, c’est un milieu impitoyable. [Être à la fois coach et GM] peut évidement fonctionner, mais ça ne pourrait pas marcher avec moi. Cela dépend des circonstances et des relations au sein de l’organisation. Chaque franchise est construite un peu différemment. Mais pour avoir été dans les deux sièges, je ne serai pas à l’aise pour gérer les deux jobs en même temps.”

Coach de l’année pour son travail avec les Warriors lors de leur saison historique à 73 victoires en 2016 et general manager des Suns entre 2007 et 2010, Tintin sait de quoi il parle. Quand on voit le travail abattu par Bob Myers toute la saison et notamment pendant la période estivale, on comprend qu’il est un des hommes forts de la franchise et qu’avec ses problèmes de santé récurrents et un calendrier déjà très chargé, Steve Kerr aurait du mal à faire le même travail que le double Executive of the Year (2015 et 2017). Une nouvelle preuve d’humilité de la part du blondinet qui devrait aussi mettre la puce à l’oreille de certains propriétaires de franchise. Si les deux rôles existent et sont séparés, il y a bien une raison et c’est mettre beaucoup de pression sur une seule et même personne de lui confier ces deux missions. simultanément Alors quitte à lâcher quelques millions de dollars en plus dans le salaire d’un bon GM, autant le faire. Ça leur permettra peut-être de faire des économies en parallèle grâce à des négociations rondement menées.

Big-up à Tom Thibodeau qui doit se sentir trahi par l’un de ses disciples et qui croule maintenant sous le boulot pour ne pas lancer la saison des Wolves avec un franchise player qui boude sur le banc et des querelles de vestiaires néfastes à l’ensemble du groupe. Le réveil au milieu de la nuit, on sait ce que c’est aussi.

Source texte : ESPN