Ouin ouin : Kevin Durant affirme ne pas pouvoir être Défenseur de l’année car on ne respecte pas son jeu
Le 27 sept. 2018 à 14:10 par Bastien Fontanieu
Si Kevin Durant a fait de gros progrès en défense notamment l’an dernier, l’ailier ressent qu’il ne se fait pas assez respecter. La preuve, selon lui ? Le trophée de rempart ultime, qui est revenu entre les mains de Rudy Gobert et ne pourra apparemment jamais lui revenir…
C’est triste à dire, mais il existe une certaine régularité dans les sorties médiatiques flinguées de KD, qui nous laisse pantois. Comment un joueur aussi fabuleux sur le terrain peut sortir des propos parfois aussi chelou ne peut que nous impressionner, surtout que ça l’enferme dans une case qui n’est pas des plus appréciées. Mais à la limite, cet aspect, on en parlera un peu plus tard. Penchons-nous d’abord sur la situation du jour, qui concerne Durantula. La saison dernière, en ayant annoncé qu’il serait bien plus impliqué en défense, le numéro 35 était devenu un sacré client dans sa propre moitié de terrain, montant bien plus souvent au contre et acceptant différents challenges défensifs pour soulager ses potes. Des progrès et une hausse d’investissement qu’on soulignait d’ailleurs ici, le scoreur-né montrant une autre facette quatre étoiles de son jeu. Il n’y avait donc pas la moindre haine versée sur son dos, comme cela peut être le cas dans d’autres situations. Le fossé est d’ailleurs clairement dessiné, chez celles et ceux qui suivent vraiment la NBA : sur le terrain il n’y a quasiment rien à dire si ce n’est que Kevin Durant est une merveille de basketteur, en dehors par contre et devant un micro c’est tout autre chose. Alors pourquoi cette réponse donnée à l’émission 95.7 The Game cette semaine, lorsqu’il était question de trophée de Défenseur de l’année ? Titillé par ce manque de reconnaissance, KD a offert sa version des faits, et c’est pas jojo comme dirait l’autre…
KD : Vous savez très bien qu’ils ne me le donneront pas. Même si c’est ultra-serré dans la course au trophée, il faut que je sois clairement au-dessus de tout le monde pour avoir ne serait-ce qu’une chance.
Journaliste : Pourquoi est-ce ainsi à votre avis ?
KD : Parce que c’est c’est du pur acharnement envers moi, selon moi. Parce qu’il n’y a pas de vraie appréciation pour mes qualités techniques dans ce sport. Mais je comprends, je sais d’où ça vient. Je sais que ce que nous avons dans cette équipe fait peur à tout le monde. Personnellement, j’étais juste fier de mon évolution dans cet aspect du jeu, je voulais m’assurer qu’on puisse compter sur moi pour défendre sur qui que ce soit. Vous savez, les récompenses individuelles et tout ça, c’est derrière moi. Sauf quand c’est par exemple en Finales NBA et que c’est serré, ou quelque chose du genre. Mais en ce qui concerne les trophées de saison régulière, on ne va jamais penser à moi pour un trophée. Surtout si je joue ici avec les Warriors.
Journaliste : Pourtant, vous défendiez sur James Harden lors des finales de conférences, ces personnes ne regardent pas les matchs ou quoi ?
KD : Non, ils ne les regardent pas (rire).
Durant marque un point sur un élément précis de son discours, c’est la situation des Warriors dans sa globalité. Avec autant de stars rassemblées et des signatures qui ont été controversées, les votants vont clairement se pencher davantage sur d’autres joueurs plus isolés que sur un des joueurs de Steve Kerr. Alors que pourtant, dans les faits, difficile de faire aussi bien qu’eux sur le terrain. Mais pourquoi parler de hate et d’acharnement, pour un joueur qui a tout de même eu quelques chouettes récompenses dernièrement…? Aux dernières nouvelles, le trophée de MVP des Finales 2018 n’était pas si évident que cela à décerner, Stephen Curry ayant tout autant mérité de repartir avec le Bill Russell Trophy lors du back-to-back récemment réalisé par les Warriors. Pourtant, c’est bien KD qui a été couronné, par des votants qui ne pouvaient que respecter la loi du terrain : t’as été le plus fort, voilà ton MVP. En ce qui concerne le Défenseur de l’année, oui, Durant arrive 9ème du classement derrière des gars comme Robert Covington ou Jrue Holiday. Mais est-il aussi valuable qu’eux dans son équipe ? Draymond Green ne méritait-il pas d’être devant lui comme ce fût le cas ? En nette progression dans sa moitié de terrain, l’ailier des Dubs a prouvé qu’il pouvait tenir tête à LeBron dans la discussion de meilleur joueur au monde. C’est juste dommage d’ébouillanter autant d’excellence sportive avec des déclas comme celle-ci, qui font davantage sale gosse qui pleurniche que grande star prête à relever de nouveaux challenges.
Apparemment, les votants des trophées en NBA ne respecteraient pas ce qu’apporte KD sur le terrain tous les soirs. Un peu de parano en dessert ? Volontiers, ça ira parfaitement avec le cupcake fait maison.
Source : @957thegame