Bilan de l’été du Miami Heat : bientôt la fermeture du marché, ce serait cool d’y aller au moins une fois

Le 30 août 2018 à 08:04 par Bastien Fontanieu

Salaires Miami Heat
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Quand t’as pas de marge dans ta banque, que tes joueurs sont sous contrat et que tu as peu de possibilités pour chambouler ton effectif, compliqué de s’extasier. C’est le sentiment général ressenti en Floride, dans une franchise qui a été sacrément silencieuse cet été. Alors, ça a donné quoi du côté du Heat ? Zoom sur les emplettes à Miami sur le Summer 2018.

Il fallait s’y attendre. Il fallait se préparer à un aussi long moment de calme du côté de Sud-Plage, en voyant la gueule du book tenu par Pat Riley et ses sbires. On en parlait en long et en large l’été dernier, le Heat avait blindé son roster avec des deals condensés, permettant à Erik Spoelstra d’avoir un minimum de continuité dans son roster. Malheureusement, le coach de Miami est sorti avec ses joueurs par la petite porte au premier tour des Playoffs, entre embrouilles avec Hassan Whiteside et coups de soleil chez Patoche. L’objectif était donc d’améliorer le groupe autant que possible, sans appuyer sur le gros bouton rouge. Voyons voir ce que Riley et sa clique ont réservé aux fans de la franchise floridienne.

ILS ONT BOUGÉ

Luke Babbitt, Okaro White… Dwyane Wade et Udonis Haslem ?

Il est trop tôt, au moment où ces lignes sont écrites, pour sortir les mouchoirs et taper dans le dos des supporters de Miami. Sans la moindre idée de ce que va faire Dwyane Wade, le Heat et ses fans attendent tout en se bouffant les doigts jusqu’à l’os. Il en va de même pour Udonis Haslem, dont l’importance dans le cœur des locaux n’est pas à sous-estimer. Cependant, que les deux partent ou non, on voit déjà l’ambiance annoncée en préambule avec seulement deux départs, et ceux-ci n’ont pas de quoi traumatiser la foule. Babbitt a fait son retour dans le coin, White a apporté son intensité, deux gars facilement remplaçables et qui ont trouvé l’herbe plus verte ailleurs. Toute la question réside autour de Wade et Haslem, finalement, eux qui représentent le cœur, les poumons et les couilles de la franchise, même en dormant. Partiront, partiront pas, that’s the question.

ILS ARRIVENT

Marcus Lee, Briante Weber, Malik Newman

Wow. Oui, ça pique. Ou du moins, disons que ça fait mal, dans le mauvais sens du terme. Deux rookies et une attraction vivante à la mène, c’est ça le recrutement du Heat pour l’été ? Malheureusement, oui. Et c’est en cela que l’analyse de la situation financière comme contractuelle de la franchise était primordiale, pour ne pas tomber dans un coma profond. Certains voulaient bazarder Hassan Whiteside, Tyler Johnson, Josh Richardson et d’autres petites pièces du genre, finalement personne n’a reçu de texto de Riley indiquant de faire ses valises. Il est donc difficile de dire que l’effectif s’est clairement amélioré, vu la gueule des acquisitions et leur potentiel impact dans la saison à venir du Heat. S’il fallait jouer la carte de la confiance aveugle, on dirait que Pat sait ce qu’il fait et qu’il souhaite redonner une chance à ce groupe, avec un an dans les jambes et les dieux de la santé de son côté. Mais prions pour que le boss ait raison, car en cas de stagnation l’orage pointera méchamment au-dessus de l’American Airlines Arena…

L’AVIS DU BANQUIER

C’est sûr, on ne peut pas gueuler sur quelconque conseiller financier à Miami quand on voit les mouvements réalisés cet été. Les directives étaient claires, il fallait uniquement parler transfert mais surtout pas se positionner sur du gros poisson en plein marché. Du coup, on va laisser passer le coup de fouet pour cette fois, le Heat ayant plus de 126 millions de dollars de contrats garantis pour la saison à venir. Mais attention. Attention aux résultats des prochains mois, et l’attitude des joueurs sur le market. Car avec trois player options majeures (27 millions pour Whiteside, 19 millions pour Tyler, 19 millions pour Dragic) et déjà quelques têtes prolongées jusqu’en 2020, la franchise pourrait se retrouver dans un cas de figure similaire dans un an : envie de bouger les choses, envie de se montrer agressif, mais aucune marge de manœuvre car les books financiers explosent. Les 10 prochains mois vont être cruciaux en Floride…

NOTE : 3/10

Qui est content de l’été du Heat, levez le doigt ? Soyez honnêtes et baissez votre main. Impossible de se réjouir sur ces trois derniers mois à Miami, quand on voit les perspectives de la saison prochaine et l’animation qui a eu lieu. Whiteside, qu’on l’aime ou non, n’a pas bougé d’un centimètre et devra donc se défoncer avec le reste du groupe pour rejoindre l’élite de l’Est. Les autres ? Personne ne bouge, donc on peut parler de continuité et de talent à exploiter sur place, mais le constat n’a pas changé : le Heat est un cran en-dessous des pontes de sa conférence, peut-être pas en terme de profondeur d’effectif, mais clairement en terme de talent et de momentum. Va falloir carburer en régulière et en Playoffs.