Ben Simmons bosse ses lancers et son jump-shot : mode indéfendable incoming, mais y’a du boulot

Le 30 août 2018 à 08:00 par Giovanni Marriette

ben simmons
Source image : NBA League Pass

Nommé Rookie Of the Year 2018 après une année blanche passée à apprendre au fil des défaites de sa franchise, Ben Simmons est aujourd’hui bien installé dans le paysage NBA. A deux doigts d’être All-Star dès son année rookie, le meneur de jeu 2.0 représente presque à lui tout seul le basketteur ultime, le genre de mec qui pourrait succéder à… LeBron James dans la catégorie joueur le plus complet de la ligue. Mais pour ça il reste encore un peu de taf, à commencer par apprendre à shooter. En plus c’est vachement important au basket.

Quatrième meilleur scoreur de la ligue in the paint avec 12,9 points par match, Ben Simmons doit désormais apprendre à devenir une menace extérieure s’il veut monter dans la hiérarchie des meneurs NBA et emmener ses Sixers au sommet. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il peut difficilement faire pire. La saison passée Benny prenait plus de 90% de ses tirs à moins de quatre mètres du cercle et son pourcentage baissait à moins de 37% dès lors qu’il s’écartait un peu de la raquette… Ses chiffres derrière la ligne à 3-points ? 0/11. Ouche. Un meneur de jeu en 2018 qui n’est pas foutu de marquer un seul panier du parking dans toute une saison ça existe, et si l’Australien n’est pas la risée du peuple c’est uniquement car il compense cette énorme lacune par un talent exceptionnel dans les autres compartiments du jeu. Injouable ou presque sur le drive car dominant physiquement la plupart de ses match-ups, incroyable à la passe et nous rappelant tout simplement des passeurs de la tremps de Magic ou… LeBron, Ben Simmons s’est donc imposé comme un meneur de jeu dans le corps d’un ailier, mais axant la très grande majorité de son jeu sur les pénétrations. Pour faire passer un palier à Philly et pour intégrer au plus vite la caste des plus grands, Benny va donc devoir s’acheter un shoot. Comptez sur lui, vous imaginez bien que le gamin le sait et qu’il bosse sans relâche pour devenir une menace de loin et devenir par ce biais… indéfendable.

La saison dernière, j’essayais surtout de faire les choses pour lesquelles je suis déjà doué. Etre un facilitateur, faire croquer tout le monde, attaquer le cercle et évidemment faire bouger la balle.

Il faut y aller doucement… Rentrer mes lancers et tourner à 80% pourrait me permettre de scorer cinq points de plus tous les soirs. Ajouter ce genre de petites choses et ne pas cesser d’en ajouter encore et encore, c’est ça qui fait de vous un joueur spécial.

Dès lors que tu commences à prendre (et à mettre) des jump-shots, les équipes en face te respectent plus et ça te permet de pouvoir mettre en place d’autres moves sur le terrain. Cet été je bosse sur certains aspects de mon jeu que je vais pouvoir utiliser la saison prochaine.

Bonne nouvelle pour les fans des Sixers, celui qui est déjà l’un des meilleurs joueurs de la Ligue sans prendre un seul tir… est dinc en train d’apprendre à shooter. Une très bonne nouvelle pour un mec avec le talent des plus grands mais la gestuelle et l’adresse d’un combo Kidd-Gilchrist/Joakim Noah dès qu’il s’écarte un peu trop du panier. On pourrait donc retrouver un Ben Simmons trabsformé dans un mois et demi, et bon courage aux défenses adverses le jour où il représentera une vraie menace extérieure.

Déjà parmi les meneurs le plus puissants de la Grande Ligue, Ben Simmons pourrait donc devenir rapidement une arme quasiment létale. Et dire que le mec n’a qu’une saison NBA dans les pattes…