Julius Erving admire la décision de LeBron James de passer à l’Ouest : quand ton idole parle, ça impose le respect

Le 29 août 2018 à 16:17 par Clement PLB

Julius Erving
Source image : YouTube

On le sait, Julius Erving a marqué la fin des années 70 et est devenu une idole pour de nombreux jeunes basketteurs.  Et notamment un certain LeBron James, un temps évoqué du coté de Philadelphie, la franchise de cœur de Dr. J, avant de finalement rejoindre les Lakers. Cependant pas de rancune de la part de l’idole du King, il s’avère qu’il est même plutôt admiratif de ce choix risqué alors que le LBJ aurait pu rester dans une Conférence Est qu’il domine depuis huit ans.

Ah Julius Erving … Son style de jeu précurseur, sa coupe afro mythique, ses dunks dans le trafic, sa détente et son hang-time phénoménales illustrés par deux gestes absolument légendaires, le three-throw line dunk (repris avec succès par Michael Jordan) et ce lay-up fabuleux contre les Lakers, considéré comme le plus beau de l’Histoire. Alors quand il parle, tout le monde écoute. Pas le genre à verser dans la complainte ou le mélodrame, Dr. J s’exprime ouvertement sur le move de LeBron sans aucune acrimonie, et c’est toujours agréable d’avoir l’avis d’un tel monument. À l’antenne de la radio ESPN de Philadelphie (fréquence 97.3) il admire le geste de LBJ :

“J’ai une grande admiration pour un gars qui a dominé la conférence Est comme il l’a fait puis qui se lance le défi de jouer dans la conférence Ouest. C’est culotté.”

LeBron James est culotté. Il n’y a bien que l’idole de jeunesse du King pour en parler comme ça. Mais effectivement, James a pris un gros risque en quittant le “confort” de la Conférence Est, qu’il a écrasé avec plus ou moins de difficulté pendant les huit dernières années. Seules quelques équipes sont à même de se mettre en travers de sa route, l’Est ne présentant pas la densité et la qualité des équipes de l’Ouest. Et même si la saison à venir aurait pu être la bonne,  avec Boston et le retour de ses deux recrues stars Kyrie Irving et Gordon Hayward, les Raptors de Kawhi Leonard, dont l’arrivée peut permettre aux Dinos d’enfin passer un cap, et enfin les Sixers, et leurs étoiles montantes Ben Simmons et Joël Embiid, que LeBron aurait d’ailleurs pu rejoindre lors de la free agency  afin de perpétuer son règne sur l’Est. Mais là James va être confronté à un niveau d’exigence supérieur, qu’il n’a pas ou peu connu, tout en se mesurant aux légendes de la franchise violet et or, ce qui représente un sacré challenge à bientôt 34 ans, . Julius Erving a cependant sa petite idée sur ce qui l’a poussé à faire ce choix :

“Je pense que c’est Magic qui a fait la différence. Avec des : On est des gars du Midwest, on va s’entendre, se comprendre. Je pense qu’il lui a vendu ça, et le challenge pour lui de jouer à l’Ouest.”

Roublard le Magic Johnson ! Utiliser son influence sur un joueur qui le considère comme son GOAT,  ainsi que leurs racines (le Midwest) et leur destinée commune, et bien sûr l’appât du challenge et de la gloire, pour ferrer le gros poisson LeBron James ça c’est de la passe aveugle parfaitement réalisée. Magic n’a décidément rien perdu de sa vision du jeu, il a un ou plusieurs coups d’avance sur tout le monde et le coup est finement joué, car inscrire LeBron dans le projet des Lakers en le faisant signer quatre ans, c’est faire passer la reconstruction des Angelinos directement au stade supérieur. Sachant que l’équipe n’est pas encore au point, c’est effectivement un énorme challenge pour LeBron James qui va sur ses 34 ans, ce qui le rend encore plus admirable aux yeux de Dr. J.

Julius Erving a bien conscience que le choix de LeBron James a été très influencé par Magic Johnson, et il ne lui en tient pas rigueur, préférant admirer le culot de d’un joueur appelé à le rejoindre au Hall of Fame. C’est toujours plus sympa une légende qui encourage plutôt que de dénigrer, en même temps quand t’as la classe comme Dr. J, tu ne fais pas dans la controverse inutile.

Source : NBC Sports


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