NBA Flashback 2017-18 #54 : le jour où Hassan Whiteside est passé de Top 10 pivot à Top 10 fiasco
Le 23 août 2018 à 11:45 par Giovanni Marriette
Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…
Les flashbacks estivaux sur TrashTalk ne sont pas là uniquement pour nous rappeler les plus grandes perfs de la saison passée, ils sont également faits pour que l’on se souvienne que certains des protagonistes de notre ligue préférée… ont déçus. On tape dans le mille aujourd’hui avec Hassan Whiteside, auteur d’une saison très compliquée avec le Heat et – surtout – d’un premier tour de Playoffs rentré directement au musée des horreurs de la NBA. Beurk, caca.
A l’aube de la saison 207-18, Hassan Whiteside devait, avec Goran Dragic, être le patron du Heat, le patron d’un roster jeune et ambitieux. Meilleur contreur de la Ligue, meilleur rebondeur en 2017, le pivot à la trajectoire si particulière (drafté en 2010 par les Kings et de retour en NBA après deux ans autour du monde) était devenu l’une des valeurs sûres en NBA. Le genre de pivot défensif ultime, capable aussi de scorer de très près et même à quelques mètres du cercle. Et vas-y que je te colle des triples-doubles avec les contres, vas-y que je te lâche des 20 points/20 rebonds en pagaille. Voilà le genre de joueur que la fanbase du Heat attendait la saison passée, mais malheureusement les espoirs se transformeront vite en une immense déception.
Une première partie de saison marquée par son absence, la faute à un genou qui fait des siennes. Le premier match de la saison à Orlando annonçait pourtant un énorme exercice (26 points et 22 rebonds) mais cette rencontre sera finalement… l’une des seules de l’année où le vrai Hassan aura montré le bout de son nez. Quelques belles saillies feront illusion mais globalement le niveau du pivot baisse, le jeu du Heat se focalisant un peu plus sur le grand nombre de dangers présent en périphérie. Une situation qui semble gonfler un homme dont le body language change match après match, jusqu’à connaître un niveau dérangeant au mois d’avril… Flashback. Le Heat hérite des Sixers au premier tour des Playoffs, et le duel entre Whiteside et Joel Embiid promet de belles étincelles. Oui mais non, car le pivot des Sixers est en fait absent pour les deux premiers matchs de la série. Deux matchs lors desquels Hassan Cehef culminera à… 2 et 4 points. Ouch. Le plan small-ball de Brett Brow fonctionne à merveille et Spoelstra doit s’adapter en benchant son pivot, puisque de toute façon il est mauvais quand il joue. Puis il n’est pas simplement mauvais en fait. Il est inexistant. Il se cache. Il fait la gueule. Un comportement de gosse pourri gâté, mécontent de son temps de jeu et recadré en public par Tonton pat Riley. Le retour de Jojo n’y changera rien et Whiteside passera en moyenne 33 minutes par match… sur le banc, ne réussissant (n’essayant) jamais à peser dans la série. Comme un vulgaire back-up de back-up de back-up, sauf qu’on parle quand même d’un mec payé 23 millions la saison…
Le Heat termine donc sa saison sur une sortie loin d’être honteuse face à Philly, tout le contraire de son pivot. Apport inexistant, bras ballants, regards vers le sol, sourires en coin et déclarations d’ado pré-pubère, envoyez la quinte flush royale. Le meilleur dans tout ça, la franchie floridienne n’a pour l’instant pas réussi à trouver preneur pour son géant boudeur et ce dernier pourrait être de retour en octobre sous le maillot du Heat. Il aura des choses à se faire pardonner et un statut à récupérer, mais en a-t-il seulement envie ? En est-il seulement capable ?