Les forfaits pour la prochaine fenêtre qualificative du Mondial se multiplient : quand le calendrier FIBA atteint ses limites

Le 23 août 2018 à 16:35 par Clement PLB

Giannis Antetokounmpo
Source image : YouTube/Bleacher Report

Récemment remodelé, le calendrier FIBA est devenu un casse-tête pour les sélectionneurs et les joueurs. Ne prenant pas en compte la NBA et le début de ses training camps à la mi-septembre, il force de nombreuses stars à faire l’impasse sur le tournoi de qualification, ce qui nuit à la popularité et la compétitivité des rencontres.

On le savait déjà, le calendrier FIBA censé réaffirmer la puissance de l’Europe, fait grincer des dents. Du coup, pour asseoir sa domination, les instances ont jugé utiles de placer les fenêtres de qualifications à des moments où les meilleurs joueurs des sélections ne seront pas disponibles. Du coup, les premiers absents se font déjà connaître, avec plus ou moins d’incidence sur les chances de qualification de leur nation respective. Giannis Antetokounmpo manquerait évidemment à n’importe quelle équipe, mais la Grèce est actuellement très bien placée pour se qualifier (6 victoires pour 0 défaite). Son choix de ne pas traverser l’Atlantique pour bosser ses skills coule de source. C’est surtout vraiment dommage pour l’image de la compétition qualificative, lui qui est sur la jaquette de 2k19 en Europe, et pour le plaisir de le voir évoluer dans le contexte FIBA. Par contre pour l’Italie c’est un peu plus problématique. Actuellement deuxième de son groupe, la Squadra n’a qu’une victoire d’avance sur le dernier de sa poule, les prochains matchs seront donc capitaux. Surtout qu’il vaudrait mieux éviter un deuxième drame national, l’échec remarqué et moqué en foot ayant laissé des traces cet été. Autant dire que l’absence de ses deux meilleurs joueurs ne doit pas faire trop plaisir à Ettore Messina, le coach de la sélection italienne, Danilo Gallinari étant retenu par les Clippers (et on comprend pourquoi) et Marco Belinelli préférant se concentrer sur la reprise du training camp. Au moins cette fois ils auront une excuse s’ils se font éliminer.

Les nations qui ne possèdent pas un réservoir conséquent de joueurs sont donc largement pénalisées, et doivent composer avec ce qu’elles ont sous la main. Les USA par exemple ne se prennent même plus la tête, c’est la G League et les ricains à l’étranger qui forment une team de bric et de broc. Tout le monde ne peut pas se le permettre et on peut s’attendre à quelques surprises au Mondial 2019 en Chine. Heureusement, certaines têtes d’affiches ont quand même fait le déplacement : Jusuf Nurkic est présent pour la Bosnie-Herzégovine et devra martyriser les raquettes du groupe K (celui de la France) pour espérer se qualifier, ainsi que Jordan Clarkson qui a dû batailler pour être autorisé à jouer pour les Philippines lors des Asian Games. Nikola Jokic et quatre autres NBAers sont aussi retenus pour la Serbie, mais ne devraient vraisemblablement pas faire le déplacement. Voilà pour le compte rendu des grands absents des prochains matchs des éliminatoires de la Coupe du monde qui auront lieu en septembre.

On remercie donc la FIBA pour sa clairvoyance, la grande instance du basket mondial qui tient tant à rehausser le basket européen, en empêchant les stars des sélections de pour jouer sous le maillot national. Applaudissements dans la salle, rideau il n’y a rien à voir, c’est décevant, autant sur le plan du niveau de jeu que des répercussions médiatiques.

Source texte : NBC Sports


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