Rodney Hood bloqué à Cleveland : personne ne veut du gaucher, même pour un paquet de chips
Le 20 août 2018 à 17:03 par Clement PLB
On l’avait laissé dans des négociations houleuses avec le board des Cavs. Depuis, sa situation n’a pas tellement changé sauf que sa cote a encore réussi à baisser, pas un mince exploit. En tant que RFA, personne n’a voulu tenter une quelconque offre, puisque les Cavs ont la possibilité de les matcher. Il est donc plus que probable que les deux parties finissent par trouver un accord.
C’est ce qu’on peut appeler une descente aux enfers. Potentiel go-to-guy à Utah suite au départ de Gordon Hayward à la free agency 2017, échangé en février après s’être fait piquer sa place par un rookie (sacré rookie ce Donovan Mitchell) aux Cavaliers pour y être une pièce importante, il a fini par ne l’être que pour chauffer le banc. Il n’a donc rien montré des Playoffs ou presque (un bon match à 15 points en Finales) et a disparu des radars. Pourtant le talent est là, le gaucher à la capuche est bon scoreur, il l’a déjà prouvé (16,8 points de moyenne sur la saison 2016-17). Plutôt adroit de loin, parfois létal avec son jump-shot, doté du toucher si particulier des gauchers, c’est un profil apprécié dans la Ligue. Cependant personne ne s’est manifesté pour lui, ce qui fait bien le jeu de Cleveland comme le dit ce scout anonyme à Greg Swartz pour Bleacher Report.
“Cleveland peut le faire chanter et danser à ce stade. Je ne pense pas que quiconque le veuille, ce qui est surprenant car je l’aimais beaucoup dans l’Utah. J’ai été impressionné par la manière dont il est revenu pendant les Finales en disant ‘Je vais vous montrer’. Je l’ai toujours aimé. Il sera bon à Cleveland parce que Cleveland va être mauvais et ils auront besoin de son scoring. Qui d’autre va pouvoir jouer ? Il aura des minutes de qualité dans ce roster. Comment ne pourrait-il pas ? Je ne sais pas à quel point c’est un dur mais il peut obtenir de grosses stats dans une mauvaise équipe.”
Sans autres alternatives, René Capuche va devoir s’y résoudre, ce sera sans doute à Cleveland qu’il va encore devoir trainer son spleen. C’est carrément une solution par défaut pour lui, mais une bonne nouvelle pour les Cavs, au fond du gouffre après le départ de LeBron, qui vont avoir besoin de gars capables de mettre quelques shoots. Il est acté que les deux parties vont s’entendre, le joueur doit faire remonter sa cote et l’opportunité d’avoir des minutes et des tickets shoots ne se présentera pas ailleurs. Il fera sans doute des stats dans le vide, mais de ces bonnes performances va découler un retour au premier plan. La seule véritable interrogation est celle qui pèse sur le type de contrat choisi par le joueur. Il a le choix entre les 3,4 millions de dollars de la qualifying offer qui lui permet d’être free agent l’été prochain, ou un contrat à plus longue durée pour un montant sur lequel les deux parties doivent se mettre d’accord. En gros, soit il prend le risque de ne faire qu’une année avec les Cavs pour se montrer et taper dans l’œil de franchises, ce qui lui permet de décrocher un bon contrat, voire même de jouer dans une équipe compétitive. Soit il se perd dans le marasme de Cleveland et se retrouve sans rien l’été prochain. Ou alors il joue la sécurité en acceptant un contrat à plus long terme, en revoyant ses exigences financières à la baisse, mais s’engage dans une franchise de bas de tableau qui va tanker pendant un moment. Le choix lui appartient.
Rodney Hood est un bon joueur, mais malheureusement pour lui tout va très vite en NBA. L’éclosion de Donovan Mitchell l’a éjecté d’Utah, ses performances irrégulières et le talent de Tyronn Lue ayant eu raison de lui à Cleveland, il se retrouve dans une situation vraiment inconfortable. A lui de prouver qu’il n’a pas perdu les qualités aperçues au Jazz, qu’il peut retrouver son niveau de jeu et même continuer sa progression, à Cleveland ou ailleurs.
Source texte : Bleacher Report
