Dwight Howard veut évoluer en Kevin Durant ou Anthony Davis : un rêve digne d’un enfant qui veut devenir pompier
Le 15 août 2018 à 17:33 par Theo Faria
Nouveau pilier de la défense de Washington, Dwight Howard sort d’une saison très satisfaisante sur le plan personnel du côté de Charlotte. On le sait, depuis plusieurs étés, le pivot essaye de s’écarter de la raquette. Handle, shoot à mi-distance ou à 3 points, tout y passe. Et les récentes déclarations de son entraîneur montrent des ambitions extrêmes : devenir un Kevin Durant ou Anthony Davis… il veut parler de leur adresse aux lancers, rassurez-nous ?
Ça y est, à peine quelques jours à Washington et Dwight Howard a déjà contracté ce qu’on appelle le syndrome Wizards. Les symptômes sont très simples : déclarations sur déclarations pour attirer l’attention. Généralement, on ressort tout ça l’année d’après et on se marre bien. Tout le monde se rappelle de John Wall et Bradley Beal qui se donnent le titre de meilleur backcourt de la Ligue. Dwight est donc déjà adopté dans la famille Wizards, puisqu’il revient assez régulièrement ces derniers temps dans l’actualité. Entre le moment où il se défend de ne pas être une mauvaise personne, l’autre où il affirme avoir une place bien au chaud au Hall of Fame, c’est qu’il enchaîne dernièrement. Mais la meilleure (pour l’instant) venant de sa part, reste sa volonté de terminer sa carrière à Washington. Pourquoi ? Parce qu’il l’avait aussi annoncé lorsqu’il venait d’arriver à Charlotte… et même à Atlanta. Incroyable ce Dwight, arriver à nous faire autant rire à travers ses interviews que ses actions sur la ligne des lancers, c’est fort, très fort. C’est donc son entraîneur personnel Justin Zormelo, qui a d’ailleurs côtoyé Kevin Durant, qui a lâché la nouvelle bombe concernant son gros bébé. Des propos relayés par Candace Buckner du Washington Post :
“J’ai dû trouver comment adapter son jeu au style d’aujourd’hui. Nous avons ajouté du ball handling, du shoot. C’est un état-esprit complètement différent par rapport à celui avec lequel il avait l’habitude de jouer. J’ai chercher comment le faire travailler de nouvelles choses, et Dwight s’adapte plutôt rapidement. (…) Il veut évoluer pour se rapprocher d’un Kevin Durant ou d’un Anthony Davis, mais dans une version qui lui est propre.”
Ok, restons sérieux et analysons tout ça. Cloner Kevin Durant ou Anthony Davis signifierait déjà s’écarter du cercle, avoir un tir fiable qu’il soit à mi-distance, 3-points, contesté ou non. Voilà l’axe de travail le plus dur pour Dwight Howard, et ce n’est pas le seul 3-point qu’il a inscrit cette saison (le 6 mars face aux Sixers très exactement) qui nous rassure. Alors la question est : va-t-il battre son record de 3-points réussis lors de la saison 2013-14 avec les Rockets qui s’élève à… 2 ? Une chose est probable, sa moyenne en carrière de 0,1 3-point tenté par match devrait augmenter, pour le plus grand plaisir du Shaqtin’ A Fool. Mais avant de savoir mettre la baballe dans l’arceau, il est utile de savoir se déplacer avec. Et c’est peut-être sur ce point que Dwight est le plus avancé (on laisse la défense de côté, de nombreux pivots aimeraient son niveau, du moins quand il est motivé). Depuis maintenant deux saisons, on a pu apercevoir de gros progrès niveau handle. Il nous a offert plusieurs highlights bien mignons cette saison : le cross sur Valanciunas, celui sur Vucevic qui a d’ailleurs fini les fesses sur le parquet, ou encore face aux Pistons où il remonte tout le terrain pour finir avec un poster sur Marjanovic. Alors oui, Howard n’aura jamais cette aisance des deux extraterrestres que sont KD et AD, mais il a tout de même un bon niveau de ce côté, et c’est à souligner. Concernant la vision de jeu, il suffirait qu’il prenne conscience que lorsqu’il est poste bas, ses coéquipiers peuvent proposer des solutions intéressantes et là, il deviendra encore plus dangereux. Ne nous attardons pas sur les lancers, c’est pas beau, mais ça progresse… un peu.
Dwight Howard veut se rapprocher d’un KD ou d’un Davis, très bien. Une belle déclaration digne de lui-même, une belle ambition certes, mais maintenant va falloir bosser, et vite parce que Superman a 32 ans. En tout cas, on est prévenu, si le nouveau sorcier tourne en 27/12/5 à 40% derrière l’arc la saison prochaine, faudra pas faire les surpris.
Source texte : Washington Post