2 joueurs, 2 profils, 1 seul spot : qui de Stanley Johnson ou de Glenn Robinson III sera l’ailier titulaire des Pistons ?

Le 13 août 2018 à 18:35 par Reda Ghaffouli

Stanley Johnson Glenn Robinson III
Source image : Montage Youtube - NBA League Pass

Intersaison aussi discrète que solide pour les Detroit Pistons. On reprend les mêmes, on ajoute des petits moves, on change de coach, et on tente de chopper les Playoffs dans une Conférence Est des plus ouvertes. En attendant, le cinq de départ est en train de se dessiner, mais une interrogation subsiste : qui est le titulaire au poste 3 ?

Depuis le début de l’été, les Pistons enchaînent les bons petits moves. Changement de management, nomination du coach de l’année Brad Stevens Dwane Casey, ou encore les signatures de Jose Calderon et Zaza Pachulia pour amener leur expérience, Detroit semble être sur la bonne voie, pour retrouver les Playoffs, trois ans après leur dernière apparition. Mais une question reste sur toutes les lèvres dans le Michigan : qui va composer le cinq majeur ? Car si la mène devrait revenir à Reggie Jackson, l’intérieur au duo Blake Griffin – Andre Drummond, et le poste 2 très probablement au sniper à 3-points Reggie Bullock, récemment prolongé, le poste 3 reste à pourvoir. Deux candidats seraient donc en lutte pour ce dernier spot dans le cinq de départ, comme l’annonce Vince Ellis du Detroit Free Press, l’antenne locale d’USA Today dans le Michigan.

“Le duel le plus intéressant du camp d’entraînement promet d’être celui pour le poste d’ailier entre Stanley Johnson et le nouveau venu Glenn Robinson III.”

Étudions les deux dossiers. D’un côté, Stanley Johnson. À 22 ans, l’ailier en est déjà à sa troisième saison dans le Michigan, compilant 8,7 points à des pourcentages assez ignobles, avec notamment un 28% à 3-points à faire pleurer du sang. Le bonhomme est cependant un monstre athlétique, capable de faire beaucoup de bien dans une défense. Déjà titulaire à 50 reprises l’an dernier (sur 69 apparitions), l’ancien de l’Université de l’Arizona était pressenti comme étant le favori (et surtout le seul) pour combler le poste 3 cette saison. Sauf que le management s’est sorti les doigts et a récupéré le petit Glenn Robinson III. À 24 ans, le vainqueur du Dunk Contest 2017 sort d’une saison minée par les blessures, avec un temps de jeu en baisse et des statistiques décevantes. Rarement titulaire au cours de sa carrière, l’ancien des Pacers ne semble rien avoir pour lui… si ce n’est son adresse à trois points. Frôlant saison après saison le 40% de réussite derrière l’arc, malgré un volume assez faible, il reste une option beaucoup plus fiable que son nouvel équipier. Et dans le système de Dwane Casey, qui a besoin d’une bonne grosse dose de spacing, le choix GRIII pourrait tenir la corde. Car on l’a vu à Toronto : entre un Norman Powell plus défensif mais une quiche en attaque, et un OG Anunoby rookie mais adroit à 3-points, le Coach of the Year a titularisé l’Anglo-Nigérian. Pour autant, rien n’est perdu pour Stanley Johnson.

“Les joueurs devraient avoir un temps de jeu considérable et la possibilité qu’ils jouent en même temps est actuellement étudiée. L’importance accrue dans la Ligue des lineups de petite taille avec du shoot à 3-points aurait créé des opportunités pour Johnson et Robinson de jouer ensemble même avant l’opération chirurgicale de Leuer. Certains – en pensant à Draymond Green de Golden State – suggèrent que la meilleure position de Johnson serait en ailier-fort.”

Très intéressant tout cela. Ainsi, ce n’est pas farfelu d’imaginer les deux équipiers se retrouvent sur le terrain en même temps, histoire d’apporter leur athlétisme et un brin de shoot à 3-points, pendant qu’un des deux intérieurs stars se repose sur le banc. Mais la fin de la citation questionne : Stanley Johnson pourrait être utilisé dans un rôle similaire à celui de Draymond Green. Et ce n’est absolument pas irréaliste. Stanley Johnson fait 2,01 m et 111 kg soit… la même taille que le casse-noisette d’Oakland, et un peu plus niveau poids. Alors certes, on va faire gaffe aux infos sur les morphologies des joueurs, qui sont aussi fiables que les messages WhatsApp de votre grand-oncle vous annonçant la résurrection de Michael Jackson, mais force est de constater que le pépère Johnson tient la conversation. S’il a encore énormément de boulot pour avoir ne serait-ce que la moitié du jeu de passe et du Q.I. basket du meilleur ami de LeBron, l’ailier a peut-être enfin trouvé sa place dans NBA, et pourrait, sur certaines séquences, jouer les backups de Blake Griffin. C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite.

Camp d’entraînement capital pour les Pistons, et surtout pour les deux candidats au cinq majeur. Si Glenn Robinson semble tenir la corde, attention à l’impact de son ancienne blessure, et des possibles progrès du shoot de Stanley Johnson. Rendez-vous donc en septembre pour les premières rumeurs, et les premières décisions de Dwane Casey.

Source texte : Detroit Free Press