Mike Conley progresse dans sa rééducation : pas de douleur, le camp d’entraînement dans le viseur
Le 29 juil. 2018 à 07:51 par Bastien Fontanieu
Avec seulement 12 matchs joués la saison passée et une franchise qui a touché les profondeurs abyssales au niveau du classement NBA, Mike Conley sait qu’il sera très attendu pour la reprise du business : cela tombe bien, il se prépare comme il faut pour cartonner à nouveau.
Sale année vécue par le meneur des Grizzlies, c’est le moins que l’on puisse dire. Alors qu’il avait réalisé une très belle campagne précédente, marquée par plusieurs pointes individuelles en carrière (20,5 points à 40,8% à trois-points), Mike avait dû quitter les siens au bout de quelques rencontres seulement, souffrant au niveau du tendon. Une douzaine de matchs, un départ canon et paf, merci, au revoir. Plus du tout de basket pour Conley, une équipe de Memphis qui explose en demandant notamment à David Fizdale de faire ses affaires, ce qui devait être une année réussie d’un point de vue collectif comme individuel s’est transformé en un putain de cauchemar pour Mike comme les habitants du Tennessee. Et comme par hasard, quand vous enlevez le commandant de bord, celui qui dicte le rythme de chaque match et installe les systèmes avec une discipline exemplaire ? Vous laissez la porte ouverte à un tanking massif, parsemé de petites emmerdes comme le mécontentement de Marc Gasol à Memphis. Mais ça, ce n’est pas le sujet du jour. Notre sujet se nomme Mike Conley, il a été opéré en janvier dans la zone du tendon d’Achille, et il a géré sa rééducation du mieux qu’il pouvait ces sept derniers mois. Présent au camp de Team USA cette semaine, l’homme au contrat dont on ne peut parler a donné quelques updates sur sa situation personnelle et tous les feux semblent au vert. Un peu comme la gueule de son compte en banque (c’est la dernière, promis).
“Je me sens très bien. J’aurais aimé participer à des exercices avec contact autorisé, je pense d’ailleurs que j’en suis capable physiquement, mais on préfère rester vigilants et on souhaite profiter d’un été complet de repos. Je devrais être prêt pour le camp d’entraînement, en tout cas je m’attends à être prêt. […] Dès que cela touche au tendon d’Achille, il faut être patient car chaque chose demande du temps. Actuellement, tout est en train d’aller dans le bon sens. J’ai tellement été habitué à m’attendre à souffrir en réalisant certains moves. Je m’y suis vraiment habitué. Aujourd’hui, je fais ces même moves et il n’y a aucune douleur, donc c’est très excitant.”
Le camp d’entraînement, voilà qui servira de bonne étape pour se donner une idée de ce que Conley peut refaire à nouveau. Et les Grizzlies auront grandement besoin de sa présence, pour plusieurs raisons. Déjà car, sauf erreur, J.B Bickerstaff gérera son tout premier camp d’entraînement en tant que coach principal à Memphis. Et quand t’as ton relais de présent sur les parquets, c’est tout de suite plus pratique pour transmettre les infos aux autres. Ensuite car, mine de rien, le management du Tennessee a effectué quelques bons mouvements cet été et il faut un maçon pour cimenter les relations entre tous ces nouveaux gars : Mike est parfait pour assurer cela. Enfin car, après une saison particulièrement flinguée chez les Grizzlies, on parle à nouveau de Playoffs et de campagne à minimum 50 victoires. Et avec tout le respect qu’on a pour les potes de JaMychal Green, on préfère l’annoncer direct, cela ne se produira pas sans la présence d’un Conley au moins sur 65 des 82 matchs de la franchise. Ce dernier a une revanche à prendre, au passage. Sur ses détracteurs, sur cette saison de merde vécue sur le côté, sur sa place dans la hiérarchie des meneurs actuels, sur un paquet de choses. Il sera donc très intéressant de voir comment Mike Conley débarque en fin septembre, car Memphis ne pourra pas se permettre de revivre une saison traumatisante avec un meneur sur une jambe et un pivot sur le départ.
Quand il joue et que les dieux de la santé le laissent donc tranquille, Mike Conley est une crème de basketteur. Les Grizzlies le savent, les Grizzlies en ont besoin : rendez-vous à l’automne pour un checkpoint complet.
Source : ESPN