Joue-là comme Mike Muscala : le nouveau joujou des Sixers alternera entre les postes 4 et 5 et le banc, son spot favori
Le 27 juil. 2018 à 21:47 par Fabien Passard
Arrivé à Philadelphie dans le trade que l’on qualifiera de “trade de Melo“, Mike Muscala a dû plier les gaules en deux-deux, lui qui était bien posé à Atlanta depuis son arrivée en NBA en 2013. Mais c’est un mal pour un bien, car le défi qui l’attend avec les Sixers la saison prochaine est autrement plus excitant que l’absence de défi qu’il aurait de nouveau connu avec les Hawks. Zoom sur son rôle à venir dans le Process.
Mike Muscala, c’est le genre de joueurs qui figure le plus souvent dans les highlights pour ses célébrations sur le banc que pour ses actions dans les Top 10. Allez, je suis sûr que vous y pensez, balançons par exemple la comparaison avec Robert Sacre. Car en plus de foutre le zbeul sur le banc, les phénomènes partagent d’autres points communs. Tous les deux ont été sélectionnés à la toute fin de leur Drafts respectives : n°60 pour Rob en 2012, n°44 pour MM. Tous les deux jouent également (peu) à l’intérieur. Bon, avantage de taille, de poids et de notoriété pour le sacré Robert, mais trajectoire de carrière à l’avantage de Muscala, qui passe le kon’nitchiwa à son modèle. Car, pour rester sur celui qui fait l’actualité aujourd’hui en NBA, Moose, l’avenir est encourageant. À tout juste 27 ans, l’ancien des Hawks se voit offrir un cadeau d’anniversaire intéressant en ce mois de juillet, puisqu’il passe d’une franchise en pleine phase de reconstruction qui ne jouera sans doute pas la course aux Playoffs la saison prochaine, ni même celle d’après peut-être, à une franchise ambitieuse, qui ne se satisfait pas de son élimination en demi-finales de Conférence il y a quelques mois et vise plus haut, bien plus haut. Quoi de mieux que d’être grand pour viser haut, n’est-ce pas messieurs ? C’est ce qu’ont dû se dire Brett Brown et ses GM de fortune en faisant venir Mike Muscala et Jonah Bolden pour pallier aux départs de Richaun Holmes et d’Ersan Ilyasova. Du profil plutôt poste 5 que poste 4, ça manquait de steaks derrière Jojo Embiid. C’est notamment ce qu’a confié le coach des Sixers à la reporter NBA Jessica Camerato.
Brett Brown on Mike Muscala: pic.twitter.com/17gqjihDI2
— Jessica Camerato (@JessicaCamerato) July 25, 2018
“Mike Muscala rejoint notre programme à une étape fantastique de sa carrière. Il a profité de quelques succès en NBA et son avenir semble très brillant. Nous allons l’utiliser à la fois en back-up au poste 5 et, parfois, en ailier-fort. Sa capacité de shoot et l’énergie avec laquelle il joue va aider notre équipe de basketball.”
Ah il vient pour la team de basket ? Il s’agirait peut-être de le prévenir car le gars s’est cru chez lui en voyant les Eagles de Philly. Passer des faucons aux aigles, ça ressemblerait à une vraie progression. Mais bon, Brett Brown semble vouloir jouer l’égoïste et garder Miky au chaud sur son banc. On rigole mais le gars du Minnesota devrait bien avoir un rôle crucial dans la rotation des Sixers la saison prochaine, derrière les intouchables Embiid et Saric en 5 et 4. Si le vétéran Amir Johnson tenait la corde en back-up de Jojo l’année dernière, il pourrait bien perdre du temps de jeu avec l’arrivée de Mike Muscala. Sur la lancée de sa meilleure saison en carrière l’an dernier (merci le tanking des Hawks) avec près de 8 points et 4 rebonds à 46% au shoot dont 37% du parking (à saluer pour un big man) en 20 minutes, l’agent double M devrait également grappiller des minutes sur l’aile forte, même si les options sont plus nombreuses pour Brett Brown à ce poste où Wilson Chandler et Robert Covington notamment pourront dépanner Bolden et Musky. La photo de famille de la raquette est séduisante, encore faut-il penser sans les blessures, car niveau profondeur de banc, c’est clairement pas ça.
Mike Muscala pourra-t-il s’intégrer aussi bien dans le roster des Sixers qu’un Richaun Holmes ? On n’en doute pas, connaissant le hustle du garçon. Il risque de se faire chambrer par Jojo par contre, qui en avait pris pour son grade dans le podcast Road Trippin en février, dans lequel celui qui jouait alors encore pour les Hawks déclarait : “Je n’aime pas les Sixers, j’ai le sentiment qu’ils disent beaucoup de merde, spécialement Embiid.” De la merde, tu vas en manger Miky, on te prévient.
Source : Jessica Camerato