James Harden fait encore des cauchemars du Game 7 perdu face aux Warriors : “c’est ce qui me motive au quotidien”

Le 27 juil. 2018 à 22:01 par Paul-Arthur Certain

James Harden 10 janvier 2020
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Actuellement à Las Vegas en train de terroriser ses petits copains de Team USA pendant les exercice de 1 contre 1, James Harden bosse en vue de la saison prochaine. Malgré un opus 2016-17 magnifique ponctué par une première place de Conférence Ouest à l’issu de la régulière et un trophée amplement mérité de MVP, The Beard garde toujours un goût amer de son élimination en finale de Conférence face aux Warriors. Pourtant devant avant d’aborder le sixième match, les hommes de Mike D’Antoni avaient fini par céder aux coups de boutoir de Kevin Durant et sa troupe. Frustrant. 

Après de belles vacances probablement passées avec la famille Kardashian et ses autres amis du show biz, James Harden a rechaussé ses plus belles baskets pour aller s’entraîner. Comme chaque année, il a pris la direction du camp estival organisé par Team USA. On le voit notamment s’exercer au un contre un, histoire d’utiliser sa patte gauche et de marquer sur la tête des membres du staff. Jusque-là rien de bien différent par rapport aux années précédentes. Néanmoins, cette fois le barbu a débarqué à Las Vegas sous les applaudissements et les chants de ses fans. “MVP, MVP”. En effet, la saison passée, James Harden a pris une toute autre dimension. Fabuleux dans le système run-and-gun de Mike D’Antoni, le gaucher a éclaboussé de sa classe la Conférence Ouest et toute la NBA aux côtés de son binôme infernal, Chris Paul. Replacé sur le poste 2 après avoir saigné le poste 1 la saison précédente, The Beard a éte intenable. In-dé-fen-dable. Incroyable manieur de ballon, il peut se débarrasser de n’importe qui pour aller driver vers le cercle. Une fois lancées ses finitions sont plus propres les unes que les autres, quitte parfois à envoyer des gros posters sur les défenseurs qui ont le malheur de monter au contre. Son adversaire direct ne peut pas non plus lui laisser de la place pour shooter. Dans la Ligue tout le monde connait la chanson, step-back, élévation, fouetté du poignet gauche, ficelle. Au final, le bonhomme a envoyé des statistiques à hauteur de 30,4 points à 45% au shoot, 8,8 passes décisives et 5,8 rebonds. Du très lourd qui a guidé son équipe vers les sommets de la NBA. Meilleure équipe en saison régulière et par conséquent leader à l’Ouest, c’est avec le couteau entre les dents que Houston donnait rendez-vous à Golden State en Finale pour un choc au sommet. Après s’être débarrassé des Timberwolves puis du Jazz, les Rockets assument et s’apprêtent à défier une montagne. Dans le sillage d’un très bon James Harden auteur de 30 points dans le match 4, le choc tient toutes ses attentes. Les Californiens butent sur un collectif bien huilé, la série se tend. Golden State sera mené 3-2 mais la blessure de Chris Paul modifie la donne. Le snake Kevin Durant en profite pour provoquer un Game 7 puis pour achever des Rockets pourtant dans le coup. Une terrible désillusion qui hante encore le numéro 13 texan, comme il l’explique au micro d’ESPN et de Yahoo Sports.

“Cette sensation en finale de Conférence, quand il ne restait qu’une mi-temps à jouer… Je sais que Chris était blessé, mais cette mi-temps, cette sensation… J’ai besoin de retrouver ça. Je vais travailler d’arrache-pied et rester concentré autant que possible pour y parvenir.

C’est dans ma tête tous les jours. Ce sont ces matchs 6 et 7, c’est ce qui me motive au quotidien.”

Pour tenter d’enfin glaner le trophée tant espéré, les Rockets n’ont pas forcément misé sur la continuité. En effet, en re-signant Chris Paul à un salaire défiant toute concurrence, la flexibilité de Houston était quasi-inexistante. La franchise texane a donc du faire une croix sur des role-players haut de gamme comme Trevor Ariza ou Luc M’Bah A Moute. Le sniper est parti prendre 15 millions de dollars à Phoenix tandis que le Camerounais est retourné du côté des Clippers. Malgré la prolongation de Gerald Green, l’été s’annonçait compliqué. Le front office n’est pas – encore – parvenu à extraire Ryan Anderson et son contrat toxique du roster. Pourtant, il se murmurait que la franchise était même prête à faire une croix sur son sixième homme Eric Gordon pour se débarrasser de l’ancien shooter de New Orleans. Finalement, le plus gros renfort de cet intersaison pourrait bien s’appeler… Carmelo Anthony. Transféré aux Hawks par OKC, le multiple All-Star va être libéré par les Faucons. Susceptible de signer où il le souhaite, Melo profite en tout cas du lobbying de son banana pote CP3. Également au mini-camp de Las Vegas, il serait plus proche que jamais de signer. Une acquisition qui plaît visiblement à James Harden.

“Moi et Chris, et tout notre coaching staff, on communique tous les jours pour être sûrs que les gars soient biens. Évidemment il y a beaucoup d’égos. Et de talent. Quelqu’un doit se sacrifier pour arriver où nous voulons aller. Tout le monde sait ce que Carmelo apporte et combien il est talentueux. Il a encore beaucoup à donner. S’il vient aux Rockets, on fera ressortir le meilleur de lui-même.

On a perdu quelques joueurs mais on en a encore à signer. Du moment qu’on retrouve nos gars sûrs, qu’on re-signe Clint et que les gars continuent à progresser, j’ai foi en l’équipe.”

Attention à la bête blessée. Touché après le revers subi en Finale de Conférence face aux futurs champions de la Baie d’Oakland, James Harden abordera la saison prochaine gonflé à bloc pour prendre sa revanche. Il pourra compter sur le retour de blessure de son binôme Chris Paul mais également sur la probable arrivée de Carmelo Anthony. Lui aussi revanchard après son passage raté à Oklahoma City, il aura à cœur de vaincre pour de bon ses démons et prouver qu’il peut enfin remporter quelque chose avec une équipe.

Source: ESPN & Yahoo Sports


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