Les Lakers veulent la jouer originale pour battre les Warriors : pas de plagiat pour Rob Pelinka

Le 13 juil. 2018 à 17:37 par Fabien Passard

Lakers projet
Source image : Leonce -TBNL

En arrachant LeBron James dès le début de la free agency, les Lakers ont réussi le pari de faire venir le seul homme ayant été capable de battre les Warriors ces dernières années. Qui de mieux que le King pour reprendre la place de Golden State sur le trône de l’Ouest ? Personne, sans doute. Mais, en outre, il a fallu imaginer à quoi pourrait ressembler une équipe plus forte que les double champions en titre. Et là, Rob Pelinka et ses troupes ont décidé de miser sur la différence plutôt que sur le plagiat.

On entendait parler depuis tellement longtemps de la superteam qui allait prochainement se construire à Los Angeles que l’on en venait à ne plus vraiment y croire. Les Lakers faisaient de l’espace, et comme il faut, depuis quelques temps, mais le projet peinait à prendre forme. L’arrivée du King actée, le front office des purple and gold pouvait savourer sa première victoire, mais surtout finir le travail. Et si on imagine que le choix des joueurs qui allaient entourer BronBron était déjà fait, leur destinée était liée à la sienne. Les Stephenson, Rondo et autre McGee sont des joueurs durs sur l’homme, avec du tempérament et de la défense. Des caractéristiques qui avaient manqué aux Cavaliers en Finale. Rob Pelinka a justifié ces choix au micro de Ohm Youngmisuk, pour ESPN.

“Si votre but est de gagner un championnat, vous devez regarder de quelle façon les champions sont assemblés et comment vous pouvez vous donner la meilleure chance de les mettre au tapis. Cela fait partie de l’équation… Earvin [Johnson] et moi avons eu une conversation, et LeBron partage aussi ce sentiment : je pense qu’essayer de copier les Warriors est un piège. Personne ne peut les battre à leur propre jeu, donc c’est pourquoi nous voulions ajouter ces éléments de défense, de dureté et de profondeur, et essayer de regarder les zones où nous allons avoir un avantage.”

Un tacle à la gorge des Rockets en somme, alors que l’équipe de Mike D’Antoni a usé et abusé du shoot longue distance et du jeu rapide l’année dernière. Vivre pour l’attaque c’est mourir en défense, surtout face aux Warriors. Un raisonnement qui se tient en théorie, mais qu’on a du mal à imaginer se mettre en place avec efficacité dans la pratique. Surtout en regardant le roster des Lakers à l’heure actuelle. De sérieux manques subsistent, intérieurs et shooteurs en prime. En pivot, il y a Javale certes, mais après ? Ivica Zubac. Ok. La santé de DeMarcus Cousins aurait dissuadé Magic Johnson et Rob Pelinka de le faire signer, eux qui voulaient des soldats opérationnels à très court-terme, ça peut se comprendre mais… il s’agirait tout de même de trouver un back-up au MVP du Shaqtin’. Ou alors on prend le pari de faire évoluer le jeune Croate, qui a pour le moment fait le taf sur les quelques minutes lui étant allouées lors de ses deux premières saisons dans la Grande Ligue. Aucune certitude mais peu de risques (financiers) pris. Mais en cas de blessure de McGee, bonjour le small-ball… Mais le problème le plus grave réside encore ailleurs aux yeux de la plupart des observateurs. C’est véritablement au shoot que le bât blesse pour les Lakers. Rob Pelinka s’en défend.

“Nous avons le sentiment d’avoir réunis des joueurs capables de tirer mais aussi de défendre et d’être polyvalents… Si vous étudiez vraiment LeBron et Rajon Rondo et la manière dont ils jouent, ces gars sont assez intelligents pour créer des espaces et passer la balle. Les fenêtres de tirs pour nos autres joueurs vont devenir plus grandes, donc cela va augmenter leurs pourcentages. Nous sommes vraiment confiants.”

Si seulement ça pouvait être aussi simple. Bien sûr qu’il est primordial d’avoir des joueurs capables de créer des fenêtres de tirs pour que les snipers puissent prendre des “bons tirs”. Mais on n’imagine pas Lance Stephenson (29% l’an dernier à 3-points) se muer en tireur d’élite du jour au lendemain. Encore moins Lonzo Ball. Si des gars comme Kyle Kuzma, Caldwell-Pope ou Josh Hart pourront apporter un scoring derrière la ligne des 7 mètres 23, il manque clairement une dernière gâchette pour s’offrir des possessions faciles et productives de temps en temps. Sinon il y a Andre Ingram qui n’attend que ça, Rob.

Rendez-vous en juin prochain pour savoir si les bad boys de Luke Walton vont avoir la réussite que leur manager général leur prédit. Peut-être leur manque-t-il encore un mec. Et vous, pour battre les Warriors, quelle école choisiriez-vous : plutôt Rockets ou plutôt Lakers ?

Source texte : ESPN


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