Stephen Curry rappelle qui est le favori cette saison : « il faudra encore nous battre », ok, sans blague

Le 12 juil. 2018 à 10:47 par Reda Ghaffouli

Stephen Curry
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En deux ans seulement, les Warriors ont réussi à troquer Harrison Barnes pour Kevin Durant, puis Javale McGee pour DeMarcus Cousins. La franchise californienne est plus que jamais favorite à sa propre succession, menée par son leader offensif et charismatique Stephen Curry, qui rappelle à tout le monde qui est le favori cette saison.

En s’élevant à un niveau MVP en 2014-2015, Stephen Curry est devenu une des plus grandes superstars de la Ligue. Avec un style de jeu aussi excitant, imprévisible et efficace, le Chef n’a pas tardé à se faire une des fanbases les plus conséquentee de la NBA. Trois titres de champion plus tard, le futur meilleur shooteur all time continue d’être l’une des plus grandes attractions de la Ligue, et surtout le visage de la meilleure franchise de sa décennie. Avec cette domination sans partage, les Warriors ne laissent personne indifférent : adulés par certains, détestés par d’autres, tout le monde y va de son avis sur les Dubs. Après avoir attiré Kevin Durant dans leurs filets, au sortir d’une saison historique à 73 victoires et d’une défaite toute aussi historique en Finales NBA, c’est au tour de DeMarcus Cousins de perdre toute once de dignité rejoindre l’armada d’Oakland. Une situation qui fait une nouvelle fois de Golden State l’équipe à battre, et le moindre échec entraînerait des mois et des mois de critiques et de moqueries. Mais ça, Stephen Curry en est parfaitement conscient. Amené à réagir par rapport aux récents mouvements des Warriors et leur perception dans la Ligue, le Chef s’est exprimé au micro du média américain USA Today.

“Tout le monde se plaint par rapport au fait qu’on gâcherait la NBA – j’adore cette phrase ; c’est la phrase la plus débile que j’ai jamais entendu. Nous sommes constamment en train de chercher un moyen de nous améliorer. Si nous étions satisfaits après un seul titre de champion et que nous n’avions fait aucun mouvement, nous ne nous serions pas rendu service. Naturellement avec KD [Kevin Durant, ndlr], et DeMarcus [Cousins, ndlr] cet été, en plus des gars qu’on a pu signer pour sortir du banc, tout le monde essaye de s’améliorer et nous sommes visiblement ceux qui donnent le ton vis-à-vis de la structure d’équipe à adopter pour nous battre. C’est génial. J’adore cette impression, parce que ça nous met en première ligne pour voir l’effet domino dans toute la NBA, et où les gars se font transférer et ce genre de choses.”

Évidemment, le double MVP a dû également passer par la case LeBron aux Lakers, thème incontournable de cet été.

“Je ne sais pas ce qu’ils [les Lakers] vont être en tant qu’équipe, parce qu’évidemment ils ont un nouvel effectif et n’ont toujours pas d’identité de jeu. Mais au bout du compte, ils s’uniront autour de LeBron [James, ndlr] qui mènera la danse. Au final, il est dans un grand marché, il est dans une grande ville, il est au sein d’une excellente organisation qui est réputée pour gagner, il est avec Magic [Johnson, président des opérations basket aux Los Angeles Lakers, ndlr]. C’est intéressant pour lui de signer là-bas. Il y a eu beaucoup de bruit autour de la compétitivité de la Conférence Ouest et ses huit apparitions consécutives aux Finales NBA, mais ça sert surtout à faire de l’audience et faire allumer la TV – à nous aussi. Tout cela va être très excitant pour les fans, jouer [plus souvent contre LeBron, ndlr] en saison régulière et, qui sait, pendant les Playoffs. L’ouest s’est évidemment renforcé avec LeBron, mais il faudra encore nous battre.”

You’ve still got to beat us. Sans blague Steph. Plus sérieusement, ces propos sont cohérents par rapport au discours global des Warriors. L’équipe connaît ses forces, ses faiblesses, et sait surtout qu’elle est attendue au tournant. Remporter un titre sera presque perçu comme une évidence, et tout échec comme un cataclysme dans la Ligue : aucune erreur ne leur est donc permise. Une situation qui paraît facile vu d’ici, avec leurs désormais cinq All Stars et leur effectif bien huilé, mais qui est naturellement plus difficile sur le parquet. Soir après soir, les Dubs doivent tenir tête à des équipes qui ne rêvent que d’une chose : les faire tomber, par tous les moyens. Un statut de favori qui ne réussit pas à tout le monde, mais que la franchise californienne et son leader Steph ont parfaitement su apprivoiser, et qui leur a déjà permis de compiler trois titres en quatre saisons. Avec l’ajout de DeMarcus, l’animosité ne sera que plus grande : à eux désormais d’intégrer le pivot au mieux, et d’aller chercher le three-peat historique, le premier depuis celui des Lakers de Shaq et Kobe, il y a maintenant seize ans.

Stephen Curry en est parfaitement conscient : les Warriors sont favoris, et toutes les autres franchises cherchent des moyens, à court et à long-terme, pour les détrôner. Malgré l’arrivée de LeBron à l’ouest, et avec l’intersaison chelou des Rockets, les Dubs et leur Chef sont en pôle position pour aller chercher le tant convoité three-peat, et tourner (presque) définitivement la page de 2016.

Source texte : USA Today


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