Donovan Mitchell, c’est le sang : “entre jouer avec LeBron ou le battre, je préférerais le battre”
Le 20 juin 2018 à 04:46 par Bastien Fontanieu
Actuellement en tour promo avec adidas, Donovan Mitchell a répondu à quelques questions et n’a pas hésité à poser sa brouette sur la table lorsque le sujet principal s’appelait LeBron James.
On savait que le rookie avait confiance en lui, mais on ne savait pas que le mec restait aussi intouchable pendant l’été. On rappelle en quelques phrases l’incroyable parcours réalisé et offert par Mitchell, en une petite année. Sélectionné par Denver à la Draft 2017 mais échangé dans la foulée chez le Jazz, Donovan était un prospect intéressant mais qui ne semblait pas devenir le futur arrière-scoreur à Utah. Encore moins avec le départ de Gordon Hayward à la free agency, ce qui devait certes lui libérer de l’espace, mais pour Rodney Hood aussi. Seul problème pour René Ghetto, la confiance de Mitchell en ses capacités et son culot naturel n’ont pas laissé énormément de choix à Quin Snyder, l’entraîneur du Jazz titularisant le rookie aux côtés de Ricky Rubio, tout en demandant à Hood d’aller se faire voir ailleurs. La suite, on la connaît, et elle donne le sourire rien que d’y repenser : une campagne rookie exceptionnelle, une bataille inoubliable avec Ben Simmons, la mise à mort du Thunder au 1er tour des Playoffs et l’approbation de tout le monde. C’est simple, en à peine douze mois l’ami Mitchell est passé de potentiel joueur solide en NBA à future superstar, le Jazz appréciant chaque minute passée par le numéro 45 sur son parquet. Du coup, avec autant d’exposition médiatique et une marque à trois bandes à représenter, c’est en Asie qu’on a retrouvé l’intéressé et il a lâché une pépite pour ceux qui avaient leur micro tendu à cette occasion. Eh, LeBron, c’est cadeau.
“Est-ce que j’aimerais jouer avec lui ? En fait, qui ne le voudrait pas ?
Si j’avais le choix entre jouer avec lui ou le battre, je préférerais le battre. Mais s’il veut jouer chez le Jazz, et bien on l’accueillera évidemment.”
Celle-là, on la retiendra pendant longtemps. Et elle a dû faire vibrer un paquet de fans de Salt Lake City, qui adorent accueillir LeBron chaque année dans leur antre. Comme cette dernière saison, d’ailleurs, durant laquelle le King s’est incliné chez Rudy Gobert et compagnie. Bousculé par la jeunesse du Jazz, LeBron devait déposer les armes le 31 décembre dernier, avec un nouvel an phénoménal offert à Utah. La déclaration de Mitchell fait d’autant plus plaisir qu’elle montre, en toute transparence, l’esprit de compétiteur et le feu qui règne en Donovan. Être dos au mur, ne pas être favori, il adore ça. On l’a vu lors de la Draft, on l’a vu lors de la saison régulière, on l’a vu dans la course aux Playoffs et on l’a vu contre OKC au premier tour. Dès qu’il faut se dresser face aux favoris, qu’ils soient célébrés ou pas dans le monde entier, l’arrière du Jazz a l’air d’être de ceux qui plantent leurs pieds dans le sol et disent non. Bien évidemment, c’est la jeunesse et la fougue qui le font dire cela, mais on a du coup hâte de voir la prochaine confrontation entre Utah et n’importe quelle équipe dans laquelle jouera LeBron. Car dans le genre cyborg qui retient les déclarations de tout le monde et gère ses comptes en direct devant 20 000 personnes, le King… est roi.
Que peut faire Donovan Mitchell de plus pour être adoré par les fans de la NBA ? Couillu, doué, confiant sans être ultra-arrogant, l’arrière du Jazz pose ses bases et nous donne déjà rendez-vous pour la saison prochaine. Can’t wait.
Source : Rappler