Profil Draft 2018 : Trae Young, le premier enfant de la génération Curry va rejoindre la NBA
Le 16 juin 2018 à 20:41 par Benoît Carlier
Depuis le temps qu’il domine, Stephen Curry a fait des petits. Non, on ne parle pas de Riley ni de Ryan mais bien des enfants spirituels du premier MVP unanime de l’histoire. N’en déplaise à Vivek Ranadivé, l’aîné de cette génération se nomme Trae Young et il va découvrir la NBA dans quelques mois.
Profil
# Âge : 19 ans. Il porte bien son nom pour l’instant.
# Position : meneur. Ça risque d’être compliqué de jouer 2 avec ses mensurations.
# Équipe : Oklahoma Sooners. Comme Stephen Curry Buddy Hield.
# Taille : 188 centimètres. Presque comme Stephen Curry.
# Poids : 85 kilos. Comme Stephen Curry.
# Envergure : 203 centimètres. Ça fait short.
# Statistiques 2017 : 27,4 points, 8,7 assists, 3,9 rebonds et 1,7 steal à 42,2% au tir dont 36% de loin en 35 minutes.
# Comparaison : Stephen Curry pour les fans de sa future franchise, Mike Bibby pour les autres.
# Prévision TrashTalk : entre les picks 3 et 9.
Qualités principales
- Dangereux dès qu’il franchit la ligne médiane
- Peut se créer son shoot tout seul
- Crée des espaces pour ses coéquipiers
- La vision du meneur
A l’image de son père adoptif, Trae Young doit impérativement être marqué de près dès qu’il arrive à hauteur du logo. Doté d’un range quasiment aussi long que le chef de Golden State, il n’aura absolument aucun mal à s’adapter à la distance NBA puisqu’il prend des pull-ups à neuf mètres depuis plusieurs années. Confiance du tireur oblige, il continuera même de shooter après dix échecs consécutifs, ce qui le rend encore plus dangereux et imprévisible pour les défenseurs. Car outre cette capacité à dégainer de loin, il est également capable de se créer ses tirs sans l’aide de personne. Son geste rapide et fluide lui permet de shooter au-dessus de n’importe quel défenseur malgré son déficit de taille et sa réussite en sortie de dribble a de quoi plonger son vis-à-vis en dépression. De ce fait, il attire nécessairement un, voir deux joueurs sur lui, ce qui lui permet de créer des espaces pour les autres et de les servir dans les meilleures dispositions possibles, notamment près du cercle. Partager le terrain avec Très Jeune est un délice puisqu’il alterne bien entre le shoot et la passe, de manière à combler tout le monde et noircir la feuille de stat avec générosité. En tant que meneur, il lit très bien les pick-and-rolls et jouit d’une belle vision du jeu du haut de son petit mètre 88 ce qui lui a permis de de figurer parmi les tous meilleurs passeurs de toute la NCAA cette saison. Enfin, sous ses airs de défenseurs peu concernés, il gratte quand même près de quatre rebonds de moyenne par match grâce à un placement intelligent ce qui lui permet de lancer des transitions léthales pour ses adversaires. Quand il va s’arrêter tout seul derrière la ligne pour punir du parking en contre-attaque, on saura qu’on tiendra réellement le fils spirituel de Steph.
Défauts majeurs
- Sa taille et ses mensurations
- A besoin de la balle entre les mains
- Sur qui défendre ?
- De toute façon la défense, qu’est-ce que c’est ?
C’est son défaut principal et on sait avant même qu’il ne passe professionnel qu’il devra faire avec tout le reste de sa carrière. Si un joueur peut bosser son tir ou prendre du muscle, la longueur des bras n’est malheureusement pas extensible à souhait. Trae Young va donc devoir faire avec des petits bras jusqu’à la retraite, et ce n’est pas un cadeau. Mais les bras ne sont pas le seul problème puisqu’il mesure aussi moins de 190 centimètres, ce qui le place déjà dans la catégorie des plus petits joueurs de la Ligue. Un constat qui rend donc la possibilité d’évoluer sur le poste d’arrière presque inconcevable et ce avant même d’évoquer la défense. Habitué à porter énormément la balle, c’est avec la gonfle dans les mains qu’il peut faire la différence et qu’il est le plus efficace. Se contenter de lui en option de catch-and-shoot dans le corner serait une grosse erreur très peu rentable vu ses lacunes en défense. Peu aidé par son physique, il ne comble même pas ce défaut avec plus d’envie que les autres, si bien que l’on se demande sur qui il pourra bien défendre dans une Ligue aussi chargée au poste de meneurs. Il n’a pas de D dans son nom et on sait pourquoi, mais il va pourtant falloir trouver une motivation quelque part pour que les monstres qu’il va croiser tout au long de l’année ne lui fassent pas des mixtapes tous les soirs. Un inconvénient qui pourrait vite devenir un boulet pour Young dont le temps de jeu ne dépassera pas la vingtaine de minutes par match s’il se fait défoncer par tous ses adversaires directs.
Conclusion
Symbole d’une nouvelle génération de joueurs directement inspirés des exploits de Stephen Curry, Trae Young pourrait être le premier prototype d’une flopée de basketteurs professionnels. Si ses mensurations ont de quoi faire doute, il peut aussi redonner de l’espoir à des millions de jeunes au physique “banal” s’il parvient à briller chez les pros. Cela passera forcément par des ficelles et ça tombe bien, en général il aime bien les faire trembler.