Les NBA Playoffs Awards de la Conférence Est : les hommes forts du printemps sur la côte atlantique

Le 11 juin 2018 à 17:53 par Hugo Leroi

NBA Playoffs Awards Eastern Conference
Source Image : Montage TrashTalk

Après des Playoffs qui ont tenu toutes leurs promesses, TrashTalk a imaginé toute une série de trophées décernés aux meilleurs joueurs et entraîneurs de chaque Conférence durant la postseason. On commence tout de suite avec la Conférence Est, en attendant vos avis en commentaires. Attention, seul le choix du MVP est incontestable, sous peine de signalement de votre compte.

Pour la Conférence Ouest, c’est par ici !

Nous n’avons pas pu nous offrir la présence de Drake pour la remise des trophées cette année, mais on y travaille déjà pour la prochaine édition. Pour l’heure, il est important d’établir les critères nous ayant permis de choisir les vainqueurs détaillés ci-dessous. Inutile de préciser (mais on va le faire quand même) que les performances en Playoffs SEULES devront être prises en compte, et non celles de la saison régulière. Par “perfs”, nous parlons évidemment de régularité, de niveau de jeu, de statistiques, d’impact symbolique sur la campagne de postseason 2018, et évidement d’influence sur les résultats de son équipe. Un MVP, un coach, un rookie, un flop individuel et en cadeau la meilleure performance individuelle de ces Playoffs, chaque trophée sera également complété par quelques mentions honorables, car il n’y aura malheureusement qu’un vainqueur. Préparez vos stylos et vos cahiers de brouillons, car vous pouvez aussi participer en commentaires, ne l’oubliez pas. Ready ? Set ? Go.

MVP DES PLAYOFFS DANS LA CONFÉRENCE EST : LEBRON JAMES 

Statistiques : 34 points, 9 rebonds, 9 assists, 1,4 steal, 42 minutes de moyenne en 22 matchs joués avec les Cavs.

Comment pourrait-il en être autrement ? Spoiler : ça ne peut pas. Peut-être la meilleure campagne en Playoffs de l’immense carrière du King, et sûrement très bien placée dans les meilleurs runs de postseason all-time, à 33 ans. 8 matchs à plus de 40 points, dont une pointe à 51 lors du premier match des Finales, deux game winners au buzzer, l’un à 3-points contre Indiana et l’autre avec la planche contre Toronto, deux Game 7 d’anthologie pour encore une fois atteindre les Finales NBA. Ses huitièmes d’affilée. Que dire de plus, si ce n’est que LeBron a encore une fois prouvé pourquoi il ne faut jamais l’enterrer, dans sa quête vers l’Histoire. Donnez lui du bois, il en fait de l’or. Donnez lui l’un des groupes les plus faibles qu’il ait eu à se coltiner durant sa carrière, et il les emmènera tout en haut de sa Conférence. Être témoin de tels accomplissements est un privilège rare, que chaque fan de basket se doit d’apprécier. L’avenir dira s’il portera encore Cleveland sur ses épaules à l’avenir, mais quoi qu’il fasse, il doit être respecté.

Mentions honorables :

  • Al Horford, le papa de jeunes Celtics
  • Jayson Tatum, qui a tenu tête au roi
  • J.R. Smith, parce qu’on oubliera jamais sa boulette

MEILLEUR ROOKIE DANS LA CONFÉRENCE EST : JAYSON TATUM

Statistiques : 18,5 points, 4,4 rebonds, 2,7 assists, 36 minutes de moyenne en 19 matchs joués, avec les Celtics.

Comment qualifier une jeunesse aussi rafraîchissante que mûre ? Ah oui, ÉNORME. C’est l’adjectif qui peut parfaitement définir le niveau de Jay durant ces Playoffs avec Boston. On ne donnait pourtant pas cher de la peau des C’s avant le début de la postseason, minés par les blessures trop nombreuses de Kyrie Irving, Gordon Hayward, Marcus Smart et Daniel Theis. Ils finiront pourtant au Match 7 contre les Cavs en Finales de Conférence, avec le respect éternel de tous les fans de basket. Si cela fut possible, c’est car un petit gars de 19 ans, ancien disciple de Coach K. à Duke, s’est transformé en go-to guy en tunique verte. Toujours la bonne décision, l’effort en défense, la justesse des choix. Un mec à qui on n’a pas peur de passer le ballon, quand vient l’heure du money-time. On se remémorera la façon dont il a outplay son concurrent direct pour la course au trophée de rookie de l’année, Ben Simmons, en demi-finales de Conférence contre les Sixers. On retiendra aussi que le King l’a surpassé dans le Game 7 qui a vu son aventure s’arrêter aux portes de la Finale, mais on gardera en tête que ce jeunot a défié l’autorité royale. Face-à-face. Droit dans les yeux, y allant même de son poster sur la calvitie de LBJ, et de son petit choc d’épaule après coup. Voilà pourquoi on ne s’en fait pas pour Boston à l’avenir, avec un mec comme ça à l’aile.

Mentions honorables :

  • Ben Simmons, patron contre le Heat, minot contre Tatum
  • O.G. Anunoby, bon défenseur, qui a finalement croisé la route du King et de ses fadeaways

MEILLEUR COACH DE LA CONFÉRENCE EST : BRAD STEVENS

Parcours : A atteint le Game 7 des Finales de Conférence Est avec les Celtics.

PS : le tout avec un groupe U17, sans ses deux joueurs majeurs (Irving et Hayward), en devant composer avec la blessure de Marcus Smart, et une équipe remplie d’éléments qui n’avaient pas ou peu d’expérience en Playoffs. Ce qui en apparence présageait une postseason extrêmement difficile, Stevens en a fait une campagne en or. Tout ses gars lui ont fait confiance, et se sont regroupés derrière lui, sachant que s’ils l’écoutaient, les choses seraient plus faciles. Ce que Brad a fait cette année est digne de la sorcellerie, made in Poudlard. Mais il l’a fait, en se retroussant les manches. Des systèmes de la gagne en veux tu en voilà, la promotion d’Al Horford en tant que patron de l’équipe, la réintégration parfaite de Smart après sa blessure… Tout était parfait, jusqu’à ce que Boston croise la route de LeBron, et connaisse son courroux. L’ancien coach universitaire a réussi à responsabiliser tous ses hommes, pour leur faire connaître la gloire et le respect de tous leurs pairs. Monsieur Brad Potter, qui ne reculera jamais devant un challenge.

Mentions honorables :

  • Brett Brown, qui a su mettre en marche le Process
  • Nate McMillian, qui a poussé les Cavs en 7 matchs

MEILLEURE PERFORMANCE INDIVIDUELLE DE LA CONFÉRENCE EST : LEBRON JAMES

Statistiques et contexte : Game 7 contre les Celtics, Finales de Conférence Est. 35 points, 15 rebonds, 9 assists, 2 blocks à 12/24 au tir.

Qui dit Game 7, dit bien souvent LeBron James en feu. On l’a vu contre les Pacers au premier tour, où il a planté 45 pions, puis contre ses rivaux historiques : les Celtics, en Finales de Conférence. Trop souvent dans sa carrière, le King a vu ses espoirs de bagues détruits par la franchise du Massachusetts. Depuis les débâcles de 2008 et 2010, les vengeances s’enchaînent : 2012 avec le Heat, l’année dernière et cette saison avec les Cavs. S’il est également le maire de Toronto, il demeure le bourreau des C’s, celui qui les empêche incessamment d’accéder au dernier carré, depuis huit ans. Pas de dérogation à la règle ce soir-là. Une perf encore all-time, garnie de moments iconiques, comme ce contre facial sur Terry Rozier en contre-attaque, et la pose du King après sa prouesse, observateur du fastbreak qui s’en suivait. Des actions clutchs, comme sa passe pour George Hill à 1 minute de la fin, ou son lay-up rentré avec la faute pour sceller les espoirs des Celtics et prendre 9 points d’avance. Ce match a encore une fois prouvé, si ce n’était pas déjà fait, que LeBron James ne doit jamais être oublié dans la conversation des joueurs les plus clutchs de l’Histoire de la NBA. Un match symbolique de sa campagne de Playoffs 2018, au sommet.

Mentions honorables :

  • Match 2 de LeBron James contre les Raptors en demi-finale, le fadeaway Game
  • Match 7 de Terry Rozier contre les Bucks au premier tour, pour se faire connaître par Eric Bledsoe
  • Match 7 de Jayson Tatum contre les Cavs au Game 7 des Finales de Conférence Est, la défiance du roi
  • Match 1 de LeBron James contre les Warriors en Finales, 51 pions, ça se mentionne
  • Match 4 de T.J. McConnell contre les Celtics en demi-finales, pour sauver l’honneur de ses Sixers

PIRE FLOP DE LA CONFÉRENCE EST : HASSAN WHITESIDE

Statistiques : 5,2 points, 6 rebonds, à 45% au shoot et 15 minutes de moyenne jouées contre les Sixers au premier tour.

THE déception du Heat. Celle qui fait s’arracher les cheveux à Pat Riley, et qui le fait envisager de trader son big man pour deux trois clopes. Celui qu’on imaginait l’un des plus capables de gêner Joel Embiid, grâce à sa mobilité et sa longueur. Monsieur Blanc-Coté n’a finalement montré que son dark side durant la série contre Philly, qui verra l’élimination de Miami, impuissant, en cinq matchs. Une embrouille vraisemblable avec Erik Spoelstra, à qui il reprochait de ne pas le faire assez jouer, une attitude molle et désintéressée, un niveau bien pauvre comparé à celui de Jojo… Et le mec s’étonne que son coach ne lui accorde pas plus de temps sur le parquet ? Une honte pour l’institution qu’est la franchise floridienne, et un problème que Riley se tarde de régler, à l’intersaison.

Mentions honorables : 

  • DeMar DeRozan, quoi qu’on aurait pu citer toute la franchise de Toronto
  • Eric Bledsoe, rien que pour son insolence envers Terry Rozier, qui lui a fait du sale pendant sept matchs
  • J.R. Smith, rien que pour sa boulette all-time (la boucle est bouclée)

Beaucoup de Celtes et un Cavalier, assez mérité au regard de leurs parcours respectifs en Playoffs. Une Conférence Est qui a su faire jouer le suspense jusqu’au bout, au potentiel exceptionnel, et beaucoup plus affirmée que ce que les prévisions de pré-saison disaient. On a hâte de voir les Sixers et les Celtics en découdre dans les années qui suivront (et les Cavs, si LBJ reste).


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