Bryan Colangelo et les Sixers se séparent : la seule issue possible au scandale qui touchait Philly, next !

Le 07 juin 2018 à 20:22 par Benoît Carlier

Bryan Colangelo
Source image : YouTube/Philadelphia 76ers

Le scandale secouait la franchise depuis une petite semaine, il vient de rendre son verdict. En laissant sa femme tenir des propos déplacés à l’encontre de ses joueurs et d’autres personnalités de la Ligue, Bryan Colangelo a fauté et n’a eu d’autre choix que d’accepter de quitter ses fonctions à la tête des Sixers.

C’est la bombe qui a animé cette fin de journée outre-Atlantique. Au cœur de la tourmente après une enquête de Ben Detrick de The Ringer révélant des activités étranges de la part de cinq comptes Twitter anonymes lors des derniers mois, Bryan Colangelo a dû se résigner après que sa femme ait admis avoir tenu ces @ sur le réseau de l’oiseau bleu selon le rapport d’ESPN. Observés de près, ces derniers s’attaquaient à plusieurs joueurs évoluant actuellement à Philadelphie ou étant passés par la cité de l’amour fraternel ces derniers années, ainsi qu’à l’ancien GM de la franchise, Sam Hinkie et le successeur de BC à la présidence des Raptors, Masai Ujiri. Il suffit parfois de pas grand-chose pour attirer l’attention et les petits délires d’internautes de Mme Colangelo plutôt connu sous le nom de Barbara Bottini vont finalement coûter cher à son mari. C’est en tout cas ce que révèle la société Paul/Weiss engagée pour enquêter sur cette affaire et aider les Sixers à prendre la bonne décision.

“Notre enquête a révélé des preuves évidentes que Mr Colangelo était à la source de contenus sensibles et non-publics concernant le club qui ont été divulgués sur ces comptes Twitter. Nous croyons que Mr Colangelo a été négligeant et parfois même imprudent en échouant à conserver ces informations confidentielles et en les communiquant à des individus hors de l’organisation des Sixers.”

Message à tous les haters, vos pouces rouges et vos commentaires négatifs peuvent avoir des conséquences dans la vraie vie. Suite au départ de BC, c’est Brett Brown qui récupère la charge des opérations basket en attendant l’arrivée d’une nouvelle personne. Si l’entraîneur qui vient de prolonger pour trois années supplémentaires après avoir enfin accédé aux Playoffs devrait parfaitement gérer l’intérim, cette situation n’est pas franchement la bienvenue à quelques semaines du début d’une free agency primordiale pour les Sixers lors de laquelle Philadelphie espère mettre la main sur un agent-libre de renom. LeBron James, Paul George et Kawhi Leonard sont régulièrement cités et même si le King n’a pas dû suivre tous les tenants et les aboutissants de ce scandale en plein milieu des Finales NBA, nul doute qu’il se renseignera bien avant de faire son choix cet été. On peut aussi voir le verre à moitié plein en se disant finalement que le timing ne pouvait pas être meilleur pour Philly qui va avoir trois semaines pour trouver un nouveau patron du sportif et ainsi redémarrer quelque chose de stable avec une personne digne de confiance.

Toujours est-il que Bryan Colangelo peut en vouloir à sa moitié alors qu’il voit son avenir s’assombrir dans le monde du sport professionnel. Nommé Executive of the Year à deux reprises dans sa carrière (2005 et 2007), il pouvait tenter d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la franchise en ramenant un gros nom en Pennsylvanie cet été. Au lieu de ça, il se retrouve chez Pole Emploi avec son nom probablement inscrit en gros tout en haut de la blacklist des 29 autres franchises NBA qui n’ont pas envie de voir leurs secrets être divulgués aux quatre coins du Web. Dans un communiqué, il se dit à la fois soulagé d’être personnellement disculpé des premières accusations à son sujet mais regrette également le manque de bienveillance à son propos.

“Je réfute vigoureusement l’allégation selon laquelle j’aurais à quelconque moment été imprudent. A aucun moment je n’ai directement et volontairement partagé de donnée sensible sur le club avec elle. […] Elle est simplement coupable d’avoir maladroitement essayé de me défendre et de me supporter publiquement et bien que je reconnaisse combien ce comportement était inapproprié, elle a agi indépendamment sans m’avoir mis au courant et sans mon consentement. De plus, le contenu de ses posts était rempli d’inexactitudes et de conjectures qui ne représentent en aucun cas mon avis et mes opinions. C’était clairement une erreur mais nous sommes une famille et nous allons traverser cela ensemble. […] Bien que je ne sois pas directement responsable de ces actions, je regrette cet incident et je comprends que cela a été une distraction pour l’équipe. Ainsi, l’organisation et moi avons décidé de nous séparer d’un commun accord.”

C’est donc avec ces mots que s’achève le mandat de BC à Philadelphie et que les Sixers démarrent leur recherche d’un nouveau GM. David Griffin est d’ores et déjà l’un des principaux favoris pour lui succéder à la tête des Sixers. L’ancien patron des Cavaliers entretient de bonnes relations avec LeBron James et n’avait pas fait du mauvais travail à Cleveland. Mike Zarren, l’assistant GM des Celtics, serait aussi un candidat plausible tout comme des noms déjà présents en interne comme Marc Eversley et Ned Cohen dont l’intégration serait évidemment plus rapide avec une deadline assez proche pour la Draft du 21 juin prochain.

Philadelphie se serait sûrement bien passé de cette histoire mais la franchise peut se féliciter de sa réactivité. Il lui reste encore quelques semaines pour trouver la nouvelle personne à qui confier le sportif de la franchise et ainsi préparer une Draft et surtout une free agency cruciale pour l’avenir des Sixers. Il faut enchaîner de toute façon.

Source texte : ESPN, Philly Voice


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