Warriors – Cavaliers, la trilogie : retour sur les Finales de 2016 et l’exploit royal de Cleveland !

Le 31 mai 2018 à 12:08 par Nicolas Meichel

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En remportant une nouvelle fois leur Conférence respective, les Warriors et les Cavaliers vont se retrouver pour la quatrième fois d’affilée au stade des Finales NBA. Pour vous chauffer avant le Game 1, TrashTalk a décidé de revenir sur les trois éditions précédentes. Après la série de 2015, on continue avec celle de 2016.  

NBA Finals 2016
Cavaliers (#1) – Warriors (#1) : 4-3 (89-104 / 77-110 / 120-90 / 97-108 / 112-97 / 115-101 / 93-89)

Le contexte

Champions en titre, les Warriors explosent tout le monde lors de la saison 2015-2016. A l’image de Stephen Curry, auteur d’une campagne tout simplement monstrueuse, Golden State est quasiment intouchable avec 73 matchs remportés pour seulement neuf défaites. Le mythique record des Bulls de 1996 passe à la trappe, Steve Kerr est nommé coach de l’année, et Baby Face Killer devient le premier MVP unanime de l’histoire, en terminant meilleur marqueur de la ligue avec notamment plus de 400 tirs du parking marqués ! Une année de rêve quoi. Cependant, en Playoffs, les Dubs passent à deux doigts du cauchemar. Ils dégagent Houston puis Portland en cinq matchs (malgré quelques soucis physiques pour Curry), mais galèrent face au Thunder de Kevin Durant et Russell Westbrook. Menée 3-1, la franchise d’Oakland parvient à renverser la situation et gagner la série grâce notamment à un énorme Klay Thompson dans le Game 6. A Cleveland, c’est plutôt l’inverse. En saison régulière, les Cavaliers connaissent des hauts et des bas. Malgré les victoires et une domination sur la Conférence Est, l’équipe ne donne pas l’impression d’être au top au niveau de la cohésion. Résultat, le coach David Blatt prend la porte et est remplacé par son assistant Tyronn Lue. Par contre, en Playoffs, Cleveland roule sur la concurrence. Les Pistons ? Sweepés. Les Hawks ? Pareil. Seuls les Raptors parviennent à prendre deux matchs aux Cavaliers, mais ces derniers tapent les Dinos sans vraiment transpirer.

Le film de la série

Jamais, dans l’histoire des Finales NBA, une équipe n’avait réussi à remonter un déficit de 3-1. Jamais. Et puis, on a eu cette remontada incroyable des Cavaliers face aux Warriors en 2016. Au vu des deux premières rencontres de la série, il était difficile d’imaginer un tel scénario. En effet, Golden State se balade contre Cleveland à l’Oracle Arena. + 15 dans le premier match, + 33 dans le second. Bref, les Dubs sont supérieurs dans tous les compartiments du jeu, sans même avoir besoin de forcer. Et comme si ça ne suffisait pas, Kevin Love quitte ses coéquipiers à cause d’une blessure à la tête et doit déclarer forfait pour le Game 3. De retour dans l’Ohio, les Cavs connaissent une réaction d’orgueil derrière le duo LeBron James – Kyrie Irving, sauf qu’ils sont ensuite incapables d’égaliser devant leur public. Stephen Curry, moyen depuis le début de la série mais auteur de 38 points dans la quatrième manche, donne un avantage que l’on pense définitif à son équipe. Néanmoins, au cours de cette rencontre, un petit incident va faire basculer la série. Dans le dernier quart-temps, LeBron et Draymond Green s’embrouillent. Le King est sanctionné d’une faute technique, Dray écope d’une Flagrant 1. Du coup, Green est suspendu pour le Game 5, car il avait déjà fait son sale gosse dans les séries précédentes (coucou Michael Beasley, coucou Steven Adams).

Cleveland profite de son absence pour remporter le cinquième match à Oakland. Kyrie Irving réalise une performance de folie avec 41 points et un nombre incalculable de shoots hardcore, tandis que LeBron fait du LeBron en sortant une ligne de statistiques venue tout droit de Mars (41 points, 16 rebonds, 7 assists, 3 contres, 3 interceptions). C’est la première fois que deux coéquipiers marquent 40 unités ou plus au cours d’une même rencontre à ce stade de la compétition. Dans le Game 6, les Warriors récupèrent Draymond Green mais doivent évoluer sans Andrew Bogut, blessé lors du cinquième match et forfait pour le reste de la série. Le retour de la tête brûlée n’est cependant pas suffisant pour arrêter la locomotive nommée James, qui enchaîne avec une nouvelle performance de malade. 41 pions, 11 caviars, et une bonne dose de trashtalking dans la face de Stephen Curry suite à un contre ! Victoire Cavs, place à un Game 7 à l’Oracle Arena. Serrée de bout en bout, cette finale dans la Finale se joue dans les derniers instants. Pendant de longues minutes, le score est bloqué à 89-89. Après un shoot raté de Cleveland, les Warriors ont l’occasion de prendre l’avantage en transition mais Andre Iguodala se fait bâcher par LeBron, sorti de nulle part ! Derrière, Kyrie Irving rentre un trois points assassin sur la tête de Curry, et Kevin Love sort le grand jeu en défense face à Baby Face Killer. Enfin, James tue la rencontre sur la ligne des lancers-francs. 93-89 pour Cleveland, qui met fin à plus de 50 ans de disette tous sports confondus.

Le moment clé de la série

Le tournant de la série, c’est incontestablement la suspension de Draymond Green pour le Game 5. On le sait, ce joueur est indispensable aux Warriors. Que ce soit par sa défense, son intensité, ses qualités de playmaker et de leader, Green est l’âme de Golden State. Sans lui, les Dubs ne sont pas vraiment la même équipe, et c’est ce qu’on a vu dans la cinquième manche, quand les Cavaliers se sont imposés 112-97 à l’Oracle Arena. Alors oui, on ne parle que d’un match, et Green était présent lors des deux dernières rencontres de la Finale. Il a même sorti le très grand jeu lors du Game 7 avec 32 points, 15 rebonds et 9 passes décisives. Mais tout le momentum de la série a changé au moment où la NBA a décidé de le sanctionner pour son comportement. En réduisant l’écart à 3-2 et en revenant à la maison, Cleveland a comme ressuscité. Dans le même temps, le doute et la frustration ont commencé à s’installer du côté des champions en titre, notamment chez Stephen Curry. En d’autres termes, la confiance a totalement basculé de l’autre côté, et les Cavaliers ont fini par remporter cette série mémorable.

Le MVP

Kyrie Irving a été sensationnel, mais LeBron James a été historique. Avec des moyennes de 29,7 points, 11,3 rebonds, 8,9 assists, 2,3 contres et 2,6 interceptions, le King a dominé les débats dans tous les secteurs du jeu. La preuve, il est devenu le premier joueur à finir une série de Playoffs en tête dans toutes ces catégories parmi les deux équipes ! Il a également sorti deux matchs d’affilée à 40 points ou plus, un exploit que personne n’avait réalisé en Finales depuis Shaquille O’Neal en 2000, tout en claquant un triple-double lors du Game 7. Autrement dit, il a fait la totale aux Warriors et son titre de MVP unanime est difficilement contestable. De plus, il faut dire que l’histoire est belle, très belle. Outre la remontée fantastique des Cavaliers, cette victoire est avant tout celle de l’enfant du pays, qui est revenu deux années auparavant pour offrir un titre à Cleveland. Adoré puis haï par tout un peuple après “The Decision”, LeBron a réussi son incroyable pari et a tenu sa promesse.

Sans aucun doute, cette Finale a marqué l’histoire de la NBA. Entre le scénario, les exploits de LeBron James et Kyrie Irving, le retour gagnant du King et la fin de la malédiction à Cleveland, difficile de faire mieux. 


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