48 minutes jouées pour LeBron James sur le 100ème match de la saison : à 33 ans, le mec est toujours inhumain
Le 28 mai 2018 à 14:24 par Hugo Leroi
Pas une minute passée sur le banc pour LeBron James au Game 7 gagné contre Boston hier soir. Quand certains d’entre nous tirent la langue après 15 minutes de jeu en élite région, lui vient de claquer une saison All-Time en terme de longévité. Respect au cyborg.
Si vous ne le saviez pas, on peut vous dire préalablement qu’un match de basket en NBA dure 4 quart-temps de 12 minutes chacun, soit pour les plus matheux d’entre vous, 48 minutes au total. Dans le cas où vous avez lu l’introduction de cet article comme de fins lecteurs, vous saurez donc que LeBron n’a pas manqué une seule minute hier soir, pour mener Cleveland à une qualification pour les Finales NBA, la 4ème de suite pour la franchise de l’Ohio. Pas une seule minute déléguée à un autre joueur que lui à son poste, pas un seul instant passé à donner des consignes depuis le banc à ses coéquipiers, mais des couilles portées du jump ball de début de match au buzzer final. Le meilleur, c’est que ce temps passé sur le parquet, le King l’a passé à performer : 35 points à 12/24 au shoot, 15 rebonds et 9 assists, au bord du triple-double. Des contres assassins (Terry Rozier saigne encore de la main droite), des drives clutch, des assists distribuées dans le money-time… L’endurance du bonhomme est telle qu’on avait pas l’impression de regarder un mec de 33 ans, ni qu’il n’avait pas pris une seule minute de repos. Inhumain, tout simplement. Le pire, c’est que le prodige d’Akron a passé la saison entière à repousser ses limites : il n’a pas raté un seul match cette année avec les Cavs, et a fini leader en terme de minutes jouées en saison régulière avec 37 par match, devant les jeunes loups que sont Giannis Antetokounmpo ou Jimmy Butler. Le roi a continué son entreprise en Playoffs, en jouant jusqu’ici 743 minutes (l’équivalent de 12 heures et demi) en 18 matchs, le plus grand total parmi les joueurs.
Si LBJ peut se le permettre, c’est car au fil des années, malgré le vieillissement de son corps et des capacités athlétiques moins affirmées qu’à ses 24 ans, il a su faire évoluer son jeu. S’il s’autorise toujours quelques drives qui finissent bien souvent par un tomar sur la gueule de tout le monde (R.I.P Jusuf Nurkic), il a su développer son tir à 3 points notamment, finissant l’année avec 149 shoot du parking inscrits, son plus grand total en carrière. On a l’impression que l’homme est toujours en contrôle, sait quand accélérer, quand se préserver, même si cela doit parfois coûter un effort défensif. Tout ce qu’il fait, Bron-Bron le calcule, et en connait l’impact. Peut-être le joueur qui connait le mieux son corps dans l’histoire de la NBA, qui sait de quoi il est capable, et à quel moment. On l’a vu crevé en fin de Match 5, et on se disait qu’il ne pourrait pas continuer comme ça, en portant sa team sur le dos. Vous croyez ? Un Game 6 à 46 points et un septième à 35 plus tard, il vient encore une fois de défier les lois du corps humain. Quand il n’a plus les cannes pour driver au cercle, il s’autorise un step-back de la buvette. Quand il ne peut pas aller finir au panier, il trouve un pote ouvert dans le corner. Quand il scotche Terry Rozier sur une tentative de dunk, il regarde la contre-attaque se dérouler depuis son camp. Surement que la préparation physique estivale et l’éthique de travail de ce monstre y sont pour beaucoup dans sa longévité, mais on ne peut que rester bouche-bée devant de telles capacités, et prier pour que cela dure quelques années de plus.
Toujours en contrôle, jamais trop, mais jamais insuffisants, les efforts de LeBron James pour encore une fois emmener sa ville natale en Finales NBA ont été une fois de plus payants. 100 matchs joués, sur 100 possibles cette saison, et encore d’autres à venir pour tenter d’aller chercher une 4ème bague. Le repos du guerrier s’impose jusqu’à jeudi, et le Chosen One a même déjà commencé, lui qui s’est effacé, allongé en pleine conférence de presse d’après match, quand ses coéquipiers fêtaient la victoire devant les médias.