Chris Paul a répondu présent quand il le fallait : 27 points avec la sérénité d’un patron

Le 23 mai 2018 à 07:08 par Bastien Fontanieu

chris paul
Source image : NBA League Pass

L’immense victoire des Rockets ce mardi est évidemment le résultat d’un travail collectif et défensif, mais un homme a brillé plus que d’autres quand la pression devenait trop lourde : Monsieur Chris Paul, sur un pied et demi mais au top de son jeu.

Mieux vaut pas le critiquer, sous peine de se prendre une déferlante. On l’avait taclé dans un bon sens, mais dans un sens juste. Trop fantomatique sur le Game 3, Paul devait impérativement se réveiller pour faire en sorte que son équipe ne rentre pas à la maison en étant mené 3-1. On savait que James Harden allait gérer sa partition, on se doutait bien que les autres soldats allaient contribuer à leur façon, mais si Houston s’était mis dans tous ses états pour récupérer CP3 il y a un an, ce n’était pas pour faire Intervilles. Un match à impérativement remporter, l’occasion idéale pour lui de montrer que cela valait le transfert. Malheureusement, un pépin au pied empêchait le joueur de pouvoir pleinement se donner, ce qui faisait forcément soupirer pas mal de monde. Encore une excuse venant de Paul ? Tiens tiens, étonnant… Oui, mais non. Face à cette menace, celle de se prendre un 3-1 dans les gencives et de se faire encore tailler en pièce pour cette incapacité à élever son niveau de jeu quand ça compte vraiment, Paul a été sensationnel. Laissant d’abord James Harden faire son festival en première mi-temps, Chris a pris le relais en seconde période et a réalisé les bons choix quand la température était maximale. Pas un carton plein en mode Westbrook, statistiquement parlant, mais exactement ce dont Houston avait besoin.

Un peu d’arrogance, en provoquant Draymond Green. Quelques flops bien sentis, pour enterrer encore plus les Warriors dans leur indiscipline générale. De la distribution au bon moment et des paniers parfaitement préparés, c’était le Chris Paul comme on aime le surnommer, c’est-à-dire le point God. Il suffit de reprendre séquence par séquence pour apprécier pleinement la partition du meneur. Avec 12 points de retard en début de money-time ? C’est lui qui lançait la charge avec deux paniers easy et un énorme trois-points calmant l’Oracle Arena. Ses sept points dans les cinq premières minutes du dernier quart permettaient à Houston de reprendre espoir, et surtout refroidir des Warriors ayant un peu trop confiance. Alors forcément, il fallait s’ajuster et CP3 le savait, c’est pourquoi le général en chef tronqua sa tenue de sniper pour celle de distributeur, offrant un gros tir à trois-points pour Trevor Ariza avant de magnifiquement servir Eric Gordon derrière l’arc. Numériquement parlant, puisqu’on parlait de stats un peu plus haut : Chris était impliqué sur 14 points des Rockets dans le dernier quart… pendant que toute l’équipe de Golden State n’en mettait que 12. Du petit spécial à mi-distance au pick and pop léché, le vétéran a fait ce qu’on attendait de lui. Lorsque James Harden s’est arrêté de pénétrer et qu’il fallait quelqu’un pour l’aider dans la création, Paul a répondu présent. Et grand vainqueur de la soirée, le mini-meneur ne pouvait que laisser exploser sa joie sur le parquet des Dubs. Il venait, devant tout le monde, et sous une forte pression, de délivrer une grande performance.

Dans un match où Stephen Curry, Kevin Durant, James Harden, Klay Thompson et d’autres gros joueurs étaient présents, c’est bien Chris Paul qui a dominé le money-time. Celui qui a permis à Houston de recoller au score, passer devant, et quitter Oakland avec une grande victoire : Point God, c’est bien le surnom.

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— Yahoo Sports NBA (@YahooSportsNBA) 23 mai 2018