Alerte, Stephen Curry est dans le dur : retour sur les galères de Baby Face Killer contre Houston

Le 20 mai 2018 à 11:27 par Nicolas Meichel

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Après avoir repris l’avantage du terrain aux Rockets lors du Game 1 des Finales de Conférence, les Warriors ont pris l’eau dans la deuxième manche. Symbole de ce naufrage, Stephen Curry n’est que l’ombre de lui-même actuellement. On revient sur les difficultés de Baby Face Killer avant le Game 3 de cette nuit.

Nous sommes dans le troisième quart-temps de la première rencontre. Chris Paul se retrouve face à Stephen Curry en un-contre-un. CP3 l’attaque avant de s’arrêter net avec un dribble entre les jambes, ce qui fait tomber le meneur de Golden State au sol. Evidemment, le public s’enflamme. Deux jours plus tard, juste avant la mi-temps du Game 2, Steph’ se retrouve une nouvelle fois le cul par terre suite à un dribble dans le dos du maestro de Houston. Vous l’avez compris, Curry a connu quelques moments assez humiliants lors du passage des Warriors dans le Texas. Mais outre ces deux actions, c’est l’impression générale laissée par le sniper californien qui inquiète. Depuis le début de la série entre les deux poids lourds de la Conférence Ouest, le double MVP est en galère. Sa performance durant la première manche a été correcte, sans plus, mais il n’a pas vu le jour au cours de la seconde. Au niveau des statistiques, cela donne des moyennes de “seulement” 17 points et 7,5 passes décisives, à 44,1% au tir dont un horrible 15,4% du parking (2/13 à trois points). Pas dans le rythme et moins tranchant que d’habitude, Curry n’a pas l’air d’être au mieux physiquement. Est-il vraiment au meilleur de sa forme ? Est-il complètement remis de son entorse du genou subie au mois de mars ? Voici le genre de questions qu’on se pose après les deux premiers matchs de la série entre les Guerriers et les Fusées. A sa décharge, Baby Face Killer ne se sert pas de cette ancienne blessure comme excuse afin d’expliquer ses contre-performances. Son coach Steve Kerr non plus d’ailleurs.

Du coup, il faut chercher autre part, et surtout donner du crédit à Houston. Les Rockets font énormément bosser Curry en défense, et n’hésitent pas à le malmener physiquement. En d’autres termes, il est ciblé par la franchise texane. Initialement opposé à des joueurs comme Trevor Ariza, P.J. Tucker ou Gerald Green, qui ne mettent pas de pression particulière sur leur défenseur direct, Steph’ s’est retrouvé à de nombreuses reprises face à Chris Paul et James Harden suite à des écrans obligeant les Warriors à switcher. Et là évidemment, c’est une autre histoire. Défendre sur ce genre de mec en un-contre-un, c’est la peste et le choléra. En soi, le numéro 30 des Dubs n’a pas fait un mauvais boulot. Il a défendu avec de l’énergie, il a fait de son mieux et a souvent contesté les shoots, mais il a aussi payé l’addition plusieurs fois. Tous ces efforts déployés en défense, tous ces déplacements (notamment latéraux, qui sont très usants pour les genoux et les chevilles), ça fatigue, et ça a forcément une influence sur ses difficultés de l’autre côté du terrain.

On le sait, Stephen Curry est la pièce centrale du système Warriors en attaque. Kevin Durant est sans doute le meilleur joueur de l’équipe, Draymond Green est le leader, mais Curry est celui qui fait tourner la boutique à plein régime. Avec ou sans ballon, il est une menace constante dans la moitié de terrain adverse. La fluidité offensive de Golden State repose beaucoup sur Steph’. On a vu pendant son absence que les Dubs n’étaient pas vraiment la même équipe sans lui. Par contre, quand KD était blessé, il y avait toujours cette même alchimie collective. Aujourd’hui, dans cette série contre Houston, on a l’impression que les Warriors jouent sans Curry, surtout dans le Game 2. Comme en défense, le meneur californien est particulièrement ciblé et l’attaque tourne principalement autour de Kevin Durant, à travers beaucoup de situations de un-contre-un et d’isolations. Alors oui, avec un monstre offensif comme Mr. Zone de Confort, ça fait souvent ficelle, mais ce n’est pas forcément ce qui a de mieux pour les mecs qui évoluent à côté de lui. On n’est plus dans du basket made in Golden State. Résultat, Stephen Curry n’est pas vraiment dans le rythme, et c’est toute la dynamique offensive qui est perturbée. Mis à part quelques paniers en pénétration face à Clint Capela et un bon début de quatrième quart-temps, Steph’ n’a pas réellement existé dans la deuxième rencontre. Et quand on se souvient de ses deux pertes de balle (15 au total pour les Dubs), offertes à l’adversaire, on se rend bien compte que ça ne tourne pas rond.

Inutile de vous dire qu’on attend une grosse réaction de Stephen Curry et Golden State dans le Game 3. Ce match est un tournant dans la série, et il faudra que Steve Kerr fasse les ajustements nécessaires pour faciliter la vie de Baby Face Killer, et ce des deux côtés du terrain. Vivement cette nuit !