Les oppositions Celtics – Cavaliers en saison régulière : tout a commencé par une blessure

Le 13 mai 2018 à 15:17 par Hugo Leroi

Cavaliers Celtics
Source image : YouTube/NBA

Avant le choc au sommet entre les Boston Celtics et les Cleveland Cavaliers pour le trône de la Conférence Est qui promet de nous faire vibrer bien comme il faut, on vous propose de revenir sur les confrontations de ces deux monstres en régulière, et de voir qui a l’ascendant psychologique sur l’autre.

Enfin, on y est. Après quatre jours de dépression et de matage d’Inspecteur Barnaby sur France Ô en attendant le retour des Playoffs, le jour-J est arrivé. What a day to be alivepuisque ce sont les rivaux de l’Est, déjà finalistes l’année dernière qui se retrouveront pour une série au meilleur des sept matchs. L’objectif ? Grimper encore plus, pour retrouver les Warriors ou les Rockets en Finales NBA. Pour bien poser les bases de cette confrontation, il est important de se remémorer les matchs ayant opposés ces deux équipes durant la saison régulière. Vous tombez bien, c’est exactement ce que l’on va faire dans cet article, en trois actes, façon Broadway.

Acte I
17 octobre 2017, Quicken Loans Arena, Cleveland, Ohio
Victoire des Cavaliers, 102-99

Premier match de la saison régulière pour les deux équipes, dans l’opening night de la NBA. Celui-ci, les Celtics s’en rappelleront sûrement encore longtemps, et pas pour de bonnes raisons. Les joueurs entrent sur le terrain, Kyrie se fait siffler par la Q, Dwyane Wade, Jae Crowder et Derrick Rose accompagnent Kevin Love et LeBron James dans le cinq des Cavs (oui, ils ne s’étaient pas encore fait trader), cinq minutes de jeu s’écoulent… et le drame survient. Gordon Hayward monte au panier pour réceptionner une passe casse-gueule d’Irving, le King vient au contact, Gordie est déséquilibré, et sa cheville se brise. Affreux à regarder et à vivre, les spectateurs et les joueurs resteront sous le choc quelques minutes en attendant l’évacuation du néo-celte. Puis il y a ce huddle des C’s, juste avant de reprendre le jeu. A l’image de leur saison cauchemardesque au niveau des blessures, les hommes de Brad Stevens ont fait corps, ne se sont pas laissés abattre, et ont continué à cravacher, pour rendre honneur à leur ailier blessé. Après avoir encaissé un 29-19 dans le premier quart, ils recolleront dans le troisième grâce à un 33-18 des familles, pour nous donner droit à un money time de feu. Jaylen Brown confirme sa bonne saison de rookie avec 25 points, Jayson Tatum est déjà clutch, Kyrie prouve qu’il peut se débrouiller ailleurs qu’à Cleveland… Mais c’est le King qui aura le dernier mot. Finissant à 29 points, 16 rebonds et 9 assists, il distillera la dernière à Kevin Love dans le corner, qui rentrera son shoot à 46 secondes de la fin pour prendre quatre points d’avance. Uncle Drew ratera son tir au buzzer, victoire des Cavs, la première d’une saison loin d’être tranquille pour eux.

Acte II
3 janvier 2018, TD Garden de Boston, Massachusetts
Victoire des Celtics, 102-88

Fini la fête du nouvel an et les gueules de bois, place à la deuxième confrontation entre nos deux intéressés. Derrick Rose blessé (pléonasme), c’est Jose Calderon qui assure la mène côté Cavs, J.R. Smith a repris sa place dans le cinq majeur, Dwyane Wade démarrant maintenant sur le banc, faut pas déconner. Ayant digéré la blessure de Gordon, Brad Stevens aligne cette fois Marcus Morris à l’aile, en défense sur le King. Le jumeau de Markieff fera un excellent boulot défensif, à l’image de sa team ce soir-là, en cadenassant LeBron à 19 points. Les Celtes creusent l’écart dans le premier quart, 32-21, et les Cavs ne reviendront jamais. Au-delà du match, c’était l’occasion à l’époque de voir Isaiah Thomas revenir au TD, qu’il n’aurait jamais dû quitter, bougre de Danny Ainge. Standing ovation méritée pour le Little Big Man, qui n’entrera cependant pas en jeu, encore convalescent de sa blessure contractée lors des Playoffs 2017. Le roster vert, pendant ce temps-là, fait le boulot : six joueurs à plus de 10 points, une défense de fer et l’éclosion de plus en plus visible de Terry Rozier, 20 points dans la victoire des siens en sortie de banc. 1-1, balle au centre, jumpball.

Acte III
11 février 2018, TD Garden de Boston, Massachusetts
Victoire des Cavaliers, 121-99

Special day pour la communauté Celte. En effet, en ce jour, Paul Pierce, meilleur marqueur de l’histoire de la franchise, voyait son maillot 34 rejoindre le plafond du TD Garden à la fin du match. The Truth pensait sûrement fêter ça avec la victoire de son équipe de cœur, à coté de ses potes du titre 2008, Rajon Rondo, Kevin Garnett ou Doc Rivers. Oui mais en fait non. C’était sans compter le bordel qu’avait mis dans son roster Dan Gilbert, le GM des Cavs, à la trade deadline du 8 février. Après un sale mois de janvier au niveau des résultats de son équipe, LeBron Gilbert a décidé de tout casser, et de reconstruire sur des fondations plus jeunes. Bye bye Isaiah Thomas, Channing Frye, Iman Shumpert, Dwyane Wade, Jae Crowder, Derrick Rose. Bienvenue Rodney Hood, Jordan Clarkson, Larry Nance Jr. et George Hill. L’un des plus grands chamboulements de l’histoire de la trade deadline, made in Ohio. La confrontation contre les C’s constituait donc le premier match de ces gars sous leurs nouvelles couleurs. On se disait qu’il faudrait un temps d’adaptation aux new guys, qu’ils ne seraient pas efficaces tout de suite… Détrompez vous. Menés par un LBJ en quasi triple-double, les nouveaux arrivants gâcheront la cérémonie d’après-rencontre, en apportant cette touche de fraîcheur et d’insouciance qui manquait tant aux Cavs cette saison. 17 points pour Clarkson, 15 pour Hood, 12 pour Hill, et un blowout scellé dans le troisième quart-temps. Désolé Paulo, mais il fallait bien qu’ils se montrent.

Si l’on se fie aux confrontations en saison régulière détaillées ci-dessus, les Cavs devraient statistiquement l’emporter. Mais on sait bien qu’arrivé en Playoffs, tout ça s’envole. Brad Stevens a eu le temps de se transformer en Albus Dumbledore, Terry Rozier a explosé, Jayson Tatum a confirmé, Al Horford est devenu papa de 12 enfants, LeBron James a activé le mode all-time, Kevin Love a enfin retrouvé son niveau… Il s’en est passé des choses, et il s’en passera sans aucun doute encore plein. Raison de plus pour vous ruer devant votre écran ce soir à 21h30.