Bilan de saison 2018, version Jazz : aucune fausse note pour les Mormons !

Le 12 mai 2018 à 14:16 par Hugo Chalmin

Jazz
Source image : NBA League Pass

Que ceux qui trouvent encore des critiques à faire au Jazz, s’intéressent au curling ou à la pétanque, mais qu’ils se décrochent de la grosse balle orange. En tout point, la saison des soldats de l’Utah a été un succès retentissant avec la naissance d’un monstre en la personne de Donovan Mitchell. Le tout ponctué par une super aventure en Playoffs.

CE QUE TRASHTALK AVAIT ANNONCÉ :

Difficile de se remettre du départ de Gordon Hayward contre walou lors de la free agency. Ajouté à celui de George Hill, le Jazz se voyait donc orphelin de ses deux premières options offensives. Si Salt Lake City verra débarquer Ricky Rubio contre un premier tour de draft pour mener l’attaque du Jazz, cette dernière semblait cependant trop démunie pour que les Mormons décrochent un spot en postseason. Et ce malgré la chambre forte que sont les hommes de Quin Snyder en défense. Parce qu’il faut pas oublier que le but au basket, c’est de marquer des points. Dans notre preview de la saison, nous avions prédit 40 victoires pour les Jazzmen, un peu courts pour jouer des matchs officiels après le 11 avril.

CE QU’IL S’EST VRAIMENT PASSÉ :

On peut dire que les Mormons ont fermé quelques bouches durant cette édition 2017-18. Et un rookie y est pour quelque chose. Un certain Donovan Mitchell, d’abord remplaçant les deux premiers mois, s’est vite vu remettre les clés de l’attaque du Jazz. C’est sûr qu’en plantant 37 points en Summer League, on ne reste pas sur le banc éternellement. Un rôle parfaitement assumé par le 13ème choix de la dernière Draft puisqu’il tournera à 20,5 points, 3,8 rebonds et 3,7 assists de moyenne par rencontre. Celui qui a aussi gagné le concours de dunks a pu compter sur un meneur de jeu qui connait sa plus belle saison en carrière en la personne de Ricky Rubio (13,1 pions, 4,6 rebonds, 5,3 caviars par match). L’ancien de Minneapolis s’est délecté des systèmes bien léchés de Quin Snyder pour nourrir ses coéquipiers dont un Rudy Gobert qui file tout droit vers son titre de Défenseur de l’Année avec ses 2,3 contres par game. Pilier de la deuxième meilleure défense de la ligue, Gobzilla est parfaitement revenu de sa blessure qui l’a tenu éloigné des parquets pendant deux mois au total. The French Rejection a été l’un des grands artisans du run de Utah en début d’année 2018, une période sur laquelle les Mormons vont ramener 21 victoires en 23 confrontations. Durant cette série de succès, le Jazz s’est retrouvé au cœur d’un trade en triangle dans lequel Rodney Hood, sorti du 5 majeur par Spida, a pris la direction de Cleveland en échange de D-Rose (coupé dans la foulée) et de Jae Crowder. La venue de ce dernier n’aura pas perturbé le parfait équilibre de l’équipe. Ce n’est pas le Jazz qui va refuser un mec qui défend comme un chien de garde et capable de planter à 3-points. La suite de la saison, on la connait. Les mecs de la ville du lac salé vont décrocher la cinquième place de l’Ouest avec un bilan de 48 victoires pour 34 défaites et un des plus beaux jeux proposés cette année, ce qui leur vaudra d’affronter le Thunder au premier tour des Playoffs. Westbrook et sa clique ? Pas de problème pour Utah qui se débarrassera d’OKC en six matchs, avec en prime pour Billy Donovan, une leçon de coaching reçue par le professeur Snyder. Une qualification qui vaudra aux Mormons le droit de retrouver le barbu le plus célèbre de NBA en demi-finale de Conférence. Mission trop difficile pour le Jazz qui s’inclinera finalement 4-1 face à aux Rockets. Pas de honte à avoir, c’est arrivé à beaucoup d’équipe de perdre contre Houston… Surtout avec la blessure de Ricky Rubio qui a désorganisé l’effectif mormon.

L’IMAGE DE LA SAISON :

Donovan Mitchell

“IT’S OVER !!!” Donovan Mitchell nous a offert un petit flashback du concours de dunk de Vince Carter en 2000… Un 360 windmill et c’est terminé, le Dunk Contest est dans la poche.

ON NE L’ATTENDAIT PAS, IL A CARTONNÉ : JOE INGLES

On connaissait ses qualités de singer mais l’homme de la petite maison dans la prairie nous a sorti une saison fantastique. Toujours bien placé pour conclure les systèmes de Coach Snyder, le mec qui a autant de physique que Larry Bird a claqué la jolie moyenne de 11,5 points, 4,2 rebonds et 4,8 assists par match. Une ligne de stats que Joe Ingles va upgrader en Playoffs avec ses 14,5 pions plantés par rencontre et une réussite monstrueuse de 45% du parking. Il va même signer 27 points à 7 sur 9 derrière l’arc lors de l’unique victoire du Jazz contre les Rockets. Si l’on a choisi l’ami Joe comme belle surprise de la saison, on aurait pu mettre toute l’équipe de Utah dans cette catégorie tant tout le monde a été bon du côté de Salt Lake City.

ON L’ATTENDAIT AU TAQUET, ET IL A ABUSÉ : RODNEY HOOD

On a été obligé de prendre un gars qui a quitté les montagnes de l’Utah au mois de février pour sortir quelqu’un qui avait déçu cette année au Jazz. C’est pour vous dire à quel point tout l’effectif de Quin Snyder s’est mis au diapason en cette saison qui s’annonçait “de transition” début octobre. Il est vrai qu’on attendait un peu plus de Rodney Hood. Si ses 16,8 points de moyenne par match sous le maillot des Mormons sont plus que respectables, son apport a été jugé insuffisant au point de se faire recaler sur le banc par un rookie. Aussi talentueux soit Donovan Mitchell, ça fait toujours tâche de se faire passer devant par un mec qui fait ses premiers pas dans la Grande Ligue.

LA VIDÉO DE LA SAISON :

C’est cadeau, une petite mixtape de la crêpe party que nous a offert Rudy Gobert cette saison !

CE QU’IL VA SE PASSER :

La base est bien installée du coté du Jazz. Avec un Donovan Mitchell déjà franchise player de son équipe, Rudy Gobert et Joe Ingles présents encore pour trois ans et un coach qui devrait être cité dans la course au Coach de l’Année, l’avenir s’annonce radieux dans les montagnes de l’Utah. Maintenant, pour passer un cap, il faudrait attirer de la star offensive pour suppléer Spida à Salt Lake City. Si Rubio a montré des progrès au shoot, la puissance de feu offensive du Jazz reste très limitée et trop juste pour espérer plus que les demi-finales la saison prochaine. Avec une petite flexibilité financière, il y un coup à jouer sur le marché de l’été.

On peut remercier le Jazz pour la saison qu’il vient de nous offrir avec une qualité de jeu incroyable ponctuée par les pirouettes d’un Donovan Mitchell que l’on n’attendait certainement pas à ce niveau-là. Une édition 2017-18 qui devrait être récompensé dans au moins une catégorie, celle du DPOY. Même s’il y aura des votes pour le COY ainsi que le ROY.


Tags : Utah Jazz
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