Les notes de Celtics – Sixers, Game 5 : Jaylen Brown cartonne, encore un qui va sauter une classe

Le 10 mai 2018 à 08:47 par Giovanni Marriette

Jaylen Brown
Source image : youtube

Envoyez les notes du match de la nuit, et sans vous spoiler… ça sent le redoublement pour quelques zozos. Et pour ceux qui préfèrent un résumé dans les règles du lard, rendez-vous ici.

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CELTICS

Jaylen Brown (8,5) : sa dernière grosse perf était d’avoir fait une dizaine de bornes à vélo sur le bord du parquet lors du Game 7 face aux Bucks. Bonne nouvelle pour les C’s, Jaylen s’est remis au basket et il semble tout à fait guéri. 24 points à 10/13 au tir, seul Monk est capable d’être plus propre.

Jayson Tatum (8) : officiel, Jayson a donc outscoré salement Ben Simmons sur l’ensemble de la série. De loin, de près, de mi-loin et sous les cyprès, le gamin a encore cartonné cette nuit pour vaincre une dernière fois les Sixers. Cheveux plaqués à la Playmobil, bagues de collégien sur les dents, mais déjà un énorme talent.

Al Horford (7) : Papa a encore fait sa loi. Une espèce d’Inspecteur Harry mais en plus gentleman, une sorte de Chuck Norris non violent. Attaque, défense, leadership, clutchitude, manquerait plus qu’il soit bon cuisinier et ce serait le pompon.

Marcus Smart (7) : un vrai pit-bull à qui on a volé son steak. Toujours actif et à 200%, il est l’âme et les poumons défensifs de son équipe. Parfois un peu dans la précipitation en attaque mais on lui pardonne, pas facile de shooter avec 18 de tension. C’est encore lui qui intercepte le ballon de la gagne, tout un symbole.

Aron Baynes (7) : il a commencé par énerver Joel Embiid, il a même fini par lui faire prendre une faute technique en fin de match. Pour le reste ? Il a pilonné dessous et a confirmé son nouvel amour pour la ligne à 3-points. Né pour jouer à Boston, faudra pas faire les lutins quand il se sera teint la barbe en vert.

Terry Rozier (5) : plus gros temps de jeu de son équipe, parce qu’Abdel Nader c’est oui mais c’est non. Moins adroit qu’à son habitude mais tout de même auteur de 17 points grâce à un sans-faute sur la ligne. Une chose est sûre, Scary Terry ne s’arrêtera jamais de courir et de prendre des tirs. Jean-Sylvain Confiance.

Marcus Morris (3) : passé complètement à côté de son match en attaque (1/10), Cuss a tout de même imposé sa loi lorsqu’il était sur le terrain. Avec lui aucun panier n’est facile, le seul bémol étant que vous risquez un coup de la corde à linge à tout moment.

Semi Ojeleye (-) : rentré six petites minutes, juste histoire de vous filer de sacrés complexes. Autant de masse musculaire que t’as de masse grasse, le mec voit ses abdos pousser comme toi t’achètes du pain. Très chiant.

Brad Stevens (9) : la match-up des coachs était centrale dans cette série et c’est bien l’ancien général en chef de Butler qui l’a emporté haut la main. Les Sixers ont déjoué, tout le monde a participé à la fête, merci Monsieur l’architecte.

SIXERS

Dario Saric (7) : 27 points, 10 rebonds et un sans faute du parking de Zagreb pour celui qui n’a jamais voulu lâcher. Ses deux famous teammates pris dans l’étau, c’est lui qui a gardé les siens dans le match et qui les a fait croire à un possible exploit. Beaucoup plus qu’un troisième homme, mériterait peut-être mieux mais là n’est pas la question.

Joel Embiid (6) : comme lors des matchs précédents, c’est un Jojo chafouin que l’on a pu observer. Les quelques fulgurances au poste ne feront pas oublier une série passée à râler ou à s’embrouiller avec tout le monde. C’était sans doute la stratégie des C’s de rentrer dans sa tête, et Joel a été bien accueillant. Formateur pour le futur, il faudra s’en souvenir.

T.J. McConnell (6) : une fois de plus titulaire à la mène, T.J. a refusé un festival grunge pour être focus sur ce conquième match. Pas grand chose à se reprocher le petiot, si ce n’est qu’on aurait presque aimé le voir prendre un peu plus de responsabilités. Il va en tout cas pouvoir prendre des vacances bien mérités avec ses chiens et boire des 8.6 avec ses potes. Parce que c’est la vie qu’on lui imagine.

Ben Simmons (5) : la ligne de stats est sympatoche mais elle est trompeuse. Une grande partie de ses points sur des tirs sans opposition ou bien complètement à l’arrache, et pour le reste la partition de Benny est indigne de ce qu’il nous a proposé toute la saison. Beaucoup se satisferaient de ce genre de soirée mais pas lui. Y’a du boulot cet été pour passer de fabuleux freak à basketteur posé et responsable, mais n’oubliez pas qu’il n’était qu’un rookie. Si si le Garden, he was a rookie.

J.J. Redick (4) : il a eu de la peine à trouver la cible et c’est bien dommage. Imaginez Laurent Gerra incapable d’imiter Céline Dion et vous saisissez le problème. Car quand on n’a qu’un seul talent, mieux vaut s’en servir pour peine de passer pour le bolosse de la soirée. Santé Laurent.

Marco Belinelli (4) : onze petite minutes et aucun impact sur le match. On croirait le résumé de la carrière de Kevon Looney.

Ersan Ilyasova (4) : il a pas mal tenté en sortie de banc mais lui non plus n’était pas dans un grand soir. Dommage, c’est quand même le jour où il aurait fallu l’être.

Robert Covington (3) : la grosse déception de cette série, la grosse désillusion même. Face aux C’s, Bobby le défenseur d’élite est devenu Bébert le pétanqueur, vulgaire avatar de l’un des piliers de la reconstruction des Sixers. Merci aux Monstars de lui rendre son talent, on n’a pas compris ce qu’il s’était passé là.

Justin Anderson (-) : quelques secondes sur le parquet, le temps d’aller chauffer un peu Marcus Smart et de nous faire admirer son magnifique bandeau blanc pas vraiment raccord avec le jersey bleu.

Brett Brown (5) : premiers Playoffs pour lui et déjà un tour passé, on appelle ça une performance. Brett a seulement trouvé son maître et il n’a pas à en rougir. Ses mots après le Game 5 face au Heat résonnent encore, il ne reste plus qu’à confirmer dès le mois d’octobre.

C’est tout pour cette série entre surdoués, et c’est donc finalement la classe verte qui l’emporte assez facilement sur son homologue. Déjà très hâte d’être la saison prochaine et les suivantes, quelque chose nous dot que les prochaines interclasses vont valoir leur pesant de cacahuètes.