Les Celtics terminent les Sixers dans le money time : 114-112, 4-1, ramenez-leur le dénommé LeBron

Le 10 mai 2018 à 06:25 par Giovanni Marriette

Boston Celtics
Source image : youtube

C’était la dernière des demi-finales de Conférence à n’avoir pas encore offert de vainqueur. C’est désormais chose faite et les Celtics rejoignent donc les Cavs, les Warriors et les Rockets dans le carré VIP de cette NBA version 2018. Un accomplissement énorme quand on sait par quoi les hommes de Brad Stevens sont passés cette saison, mais en même temps… un résultat logique au vu du talent présent dans ce groupe. Ramenez-leur LeBron, les mecs sont dans la forme de leur vie.

Ils n’étaient pourtant pas les favoris. Certains leur prédisaient même une sortie de route prématurée au premier tour face aux Bucks, alors que la majorité les voyait sauter en demi face à des Sixers alors au sommet de la hype. Le pire dans tout ça ? Une partie de la très nombreuse fanbase des C’s était prête à accepter une défaite des leurs. Année de transition. C’est déjà pas mal avec toutes les merdes qu’on a traversé. Oui mais non, car Boston fait partie de ces franchises possédant ce supplément d’âme, sentiment couplé à la présence d’un homme sur le banc qui pourrait vous faire passer Boris Diaw pour Phil le filiforme et Bruno Caboclo pour un MVP.

Le piège était pourtant bien présent, face à une jeune équipe de Philly revigorée par sa victoire au Game 4 et désireuse d’offrir une soirée supplémentaire à son bouillant public du Wells Fargo Center. Les inimitiés nées durant la série donnaient également à cette nouvelle confrontation le sel qui nous fait kiffer les Playoffs, et tous les ingrédients étaient ainsi rassemblés pour vivre une nouvelle grande soirée au TD Garden de Boston. Et une grande soirée nous aurons finalement vécu, pas forcément historique mais au moins très agréable, grâce à un match qui n’a pas voulu choisir son vainqueur avant les toutes dernières secondes. Comme à l’accoutumée, le trio Horford/Rozier/Tatum prenait les choses en main alors que Dario Saric jouait les troisièmes hommes pour épauler Joel Embiid et Ben Simmons. Mais à ce duel attendu c’est finalement Jaylen Brown qui se dressait, impeccable en défense et quasi-parfait en attaque, au contraire des deux baby-génies d’en face qui délaissaient une fois de plus trop de missions défensives. Une constante dans cette série pour une franchise pourtant parmi les meilleures cette saison lorsqu’il fallait défendre la baraque, mais qui aura donc trop pêché dans l’exercice face à des C’s qui n’en demandaient pas tant. Un Simmons globalement défoncé par Tatum sur l’ensemble de la série, un Embiid semblant beaucoup trop détaché au vu de la concentration qu’une demi-finale de Conférence exige, et voilà comment Boston a finalement réussi à faire triompher le collectif et la variété des armes offensives face à un duo en dedans et trop seul.

Le sursaut de fin de match fut encore une fois vain et si Marcus Smart offrait une dernière chance aux Sixers d’arracher une deuxième victoire, c’est en se prenant pour un quarterback que Ben Simmons balancera à la poubelle les derniers espoirs de Philly, ramassés justement par le camion-bennes de… Marcus Smart, encore hallucinant d’intensité cette nuit et auteur de l’interception de la qalif à deux secondes du buzzer. N’est pas Kevin Love qui veut et ce sont toutes ces petites choses (ballons perdus bêtement, sautes de concentration en défense, box-out suspects, lancers ratés…) qui manquent ce matin à l’ancien plus gros tank des Etats-Unis pour être à la hauteur d’une institution comme celle des C’s. Un groupe soudé des deux côtés du terrain, jonglant à merveille entre des pépites florissantes, des vétérans parfaits et des role players prêts à vendre un rein pour ne pas perdre un match.

Une première saison chez les grands réussie pour Philadelphie – on y reviendra bien sûr – et un exercice psychédélique côté Boston mais qui se poursuivra donc en Finale de Conférence face aux Cavs, comme l’an dernier. Isaiah Thomas n’est plus là, Jae Crowder n’est plus là, Avery Bradley n’est plus là, mais les jeunes ont pris le pouvoir et la balance est pourtant la bonne. Il faudra maintenant se coltiner la tempête LeBron, alors bon repos messieurs mais attention au choc thermique à partir de dimanche…

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