Les Sixers sont toujours en vie : victoire 103 à 92, direction Boston pour un gros Game 5 !
Le 08 mai 2018 à 05:54 par Bastien Fontanieu
Non, il n’y aura pas 2 coups de balais dans la Conférence Est. Si les Cavs ont assuré face aux Raptors, les Celtics ont eux eu plus de mal : victoire des Sixers qui permet à Philly de croire encore en sa série.
Plus les journées passent, plus l’intensité augmente entre les deux franchises mythiques de la Conférence Est. On savait que de la bonne grosse tête était présente dans les effectifs, mais on se demandait s’il allait y avoir de la fristouille au fil des rencontres. Et bien, bonne nouvelle, on en a eu un bon paquet ce lundi et c’est tout ce qu’on voulait voir. Dans un match d’abord bien entamé par les Celtics, qui respectaient une nouvelle fois parfaitement leur plan de jeu, les Sixers ont su créer le déclic en ne tapant pas forcément sur de gros points statistiques. Enfin, si, dans le cas où on pense que le trashtalking marque des points. Joel Embiid versus Terry Rozier, ça se chauffe et tout à coup c’est un Wells Fargo Centre entier qui monte en température. Le genre de coup de boost qui permet aux Sixers de bien finir leur première mi-temps, alors que les Celtics étaient sereins dans leur entame de match. Par la suite, c’est Marcus Morris qui se chauffera avec le Process, tout comme Ben Simmons qui échangera quelques regards avec Marcus Smart. Arbitrage douteux pour les habitants du Massachusetts ? Pourquoi pas, mais ce n’est certainement pas pour cela que la rencontre a été perdue par les Celtics. Moins disciplinés et actifs que d’habitude en défense, loupant des tirs parfois faciles, les visiteurs ont avant tout tendu la joue.
Et pour une équipe de Pennsylvanie qui avait besoin d’un signe pour se rebeller, c’est tout ce qu’il fallait. Loin d’être ultra-convaincants, les Sixers ont offert une prestation correcte dans son ensemble, mais ce sont surtout deux héros assez inattendus qui ont permis à la franchise de prolonger sa saison. D’abord, Dario Saric, qui était dans le mal sur ce début de série et n’avait pas craqué la vingtaine de points sur une seule rencontre. Agressif, en rythme et conscient de son importance, le Croate décidait soudainement de contribuer plus généreusement et c’est toute une équipe qui le suivait dans son merveilleux sillage. Ensuite, T.J. McConnell, chouchou officiel du public de Philly et accessoirement auteur du meilleur match de sa life ce lundi. Parfait sur pénétration, culotté dans ses décisions et pressant en défense, le mini-guard était the coup de boost qu’il fallait pour que les Sixers fassent la différence. Quand McConnell et Saric envoient 44 points, 15 rebonds et 9 passes à deux, ça change la life. Et Brett Brown en profitait pleinement pour assurer la victoire dans le dernier quart, sans assister à un comeback des hommes de Brad Stevens. Rien de gravissime pour Boston, loin de là, mais il est clair que l’attitude des Sixers n’a pas plu aux joueurs verts et Marcus Smart était le premier à le souligner en conférence de presse d’après-match : la prochaine rencontre risque d’être aussi électrique qu’inoubliable, ce mercredi. Des joueurs qui se taclent, un Embiid qui fait des promesses de comeback et un TD Garden qui risque d’être plus chaud qu’une bougie au soleil, le rendez-vous est évidemment déjà pris.
Sans être convaincants ni rassurants, les Sixers ont assuré le principal : ils ont repoussé leurs vacances de quelques jours. Maintenant ? Direction Boston pour le challenge de l’année, tenter de revenir à 3-2 et forcer un Game 6 incroyable à la maison. Mercredi soir, vous savez déjà quoi faire, point barre.