Les notes de Sixers-Celtics, Game 4 : Mc Connell en héros, Saric en Zorro

Le 08 mai 2018 à 07:09 par Simon Capelli-Welter

Dario Saric rookie
Source image : YouTube

Les Sixers survivent la série. Une belle victoire, convaincante, qui donne même un peu d’espoir. Mc Connell a fait le match de sa vie, Saric a brillé et Philadelphie s’est imposé sans avoir besoin d’un Embiid monstrueux, mais avec un Simmons moins empêtré dans la défense de Boston.

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PHILADELPHIE

Ben Simmons (5) : La défense de Stevens l’attend, lui barre l’accès au cercle et les lignes de passe. Déchargé de la mène, Ben a été utilisé comme un ailier, oscillant entre les rôles de point et de power forward. Et c’est mieux. Pour lui comme le jeu de Philadelphie, qui a fait la course en tête de bout en bout, avec principalement McConnell à la mène. D’autant que Ben a encore perdu trop de ballons, tenté des passes trop osées à ce moment de la saison…

J.J. Redick (4,5) : Du Redick dans le texte avec des fautes provoquées et des dizaines d’écrans contournés, mais une maladresse assez inhabituelle chez lui.

T.J. Mc Connell (9) : Record en carrière avec 19 points à 9 sur 12, agrémentés de 7 rebonds et 5 caviars. Le match de sa vie, incroyable de justesse et de détermination Forcément au rendez-vous pour maintenir la saison des Sixers en vie, le petit meneur vosgien est le héros de la rencontre. Son passage sur le banc au milieu du quatrième à inquiété les fans de Philly, qui voyaient Boston revenir. Son retour a scindé la rencontre. Le match de rêve pour tout ceux dont TJ a été le chouchou tout au long de cette saison. Ils se reconnaitront. 

Dario Saric (7) : L’autre grand Sixer du soir. D’abord par son scoring au poste, il a tenu l’attaque des Sixers lorsqu’elle capotait, avant de décorer le collectif quand il a commencé à s’installer. Des passes, des shoots, des coupes, 25 points, 8 rebonds, parfait aux lancers, des coups reçus, des coups donnés. Un Saric à ce niveau d’intensité et de réussite est la meilleure des nouvelles pour Philly. 

Joël Embiid (5) : Maladroit dans ses duels face à Horford ou Baynes voire Monroe, il doit réussir à marquer près du cercle pour espérer provoquer des prises à deux plus tôt qu’en fin de possession. Il a tendance à trop s’écarter en attaque, par amour du shoot de loin, pas assez en défense, alors qu’il y est contraint par le spacing des Cs. Il a aussi tendance à l’ouvrir, pour notre plus grand plaisir.

Marco Bellinelli (4) : Quand il met pas dedans, c’est quand même bien n’importe quoi. 

Robert Covington (4,5) : Ok, il donne tout en défense, mais il a vécu un début de match en forme de naufrage, avec des sales choix et des fautes bêtes ou un peu sévères, comme sur ce contre face à Baynes. Du mieux ensuite, avec une super passe pour Ilyasova, et une énergie mieux canalisée en défense. 

Ersan Ilyasova (4,5) : Un peu de maladresse mais toujours intéressant dans le jeu, le rythme et le spacing qu’il apporte.

Brent Brown (8) : Joli coup avec la titularisation -logique après le match 3, encore fallait-il l’assumer- de Mc Connell. Il a su bien accompagné son équipe tout au long de la rencontre, inciter ses jouers à provoquer des fautes pour continuer de maintenir Boston sous pression et une dizaine de points, et il a su canaliser ses troupes et empecher trop de conneries en fin de match. Du vrai bon taf. Mais il ne pourra peut-être pas compter toute la série sur un tel Mc Connell voire un Saric aussi bon. Il va surtout falloir qu’il tire le meilleur de Jojo et Ben s’il veut créer l’exploit.

BOSTON

Terry Rozier (4) : À force de défendre sur Kyrie, il lui a piqué des moves, du toucher et du shoot. C’est de plus en plus flagrant. Mais Terry a arrosé, forcé et s’est montré trop frustré, donc déconcentré et brouillon pour que Boston puisse espérer un retour. 

Marcus Smart (5) : Marcus n’avait clairement pas envie de retourner à Boston. Il a mis toute son énergie dans ce match. Cherchant sans cesse l’embrouille, le panier, se jetant sur tous les ballons. Il va être infernal lors du match 5. 

Jason Tatum (4) : Enfin, on lui a trouvé un défaut : Jason a tendance à trop forcer le trois-points. Surtout en fin de match, comme tous les Cs, pour tenter un dernier run et clore la série. Néanmoins, Jason est une nouvelle fois le meilleur scoreur des siens, et déjà l’un des ailiers (-joueurs) les plus smooth de la ligue. Shining Tatum. S’il met 40 points dans le match 5, faudra pas vous étonner. 

Al Horford (4) : Un match complet, parfait dans ce rôle de régulateur, double double, trois passes, tout ça, mais Boston aurait gagné à le voir peser au scoring. Seulement 6 shoots pris pour Al, ce n’est pas normal. 

Aaron Baynes (3,5) : Décidé à écarté Embiid du panier, il a pris trois trois-points d’entréeSix au total. Autant que son total de rebond. Chelou.

Jaylen Brown (3) : On est rassuré, Jaylen Brown n’est pas une machine. Il s’est montré un peu friable ce soir. De la défense, et quelques gros shoots, mais du déchet, trop de fautes, dont technique superflue. À sa décharge, il semble encore diminué physiquement. 

Marcus Morris (6,5) : Ce soir, Marcus mettait dedans. Alors il n’a cessé de menacer, ne refusant aucun shoot, punir, en en mettant un bon paquet, et causer, notamment avec Embbid. Attention, Boston ne mène plus que 3-1.

Semi Ojeleye (4) : Douze minutes de jeu, de la défense et puis c’est tout.

Greg Monroe (2) : Pour son second match de la série, après seulement six minutes de jeu, on a pu voir pourquoi il a aussi peu joué. Catastrophique en général en défense, en particulier sur les pick’n’roll (Philly aurait gagné à appuyer là-dessus), Monroe est inutile, voire contre-productif dans cette série. Il jouera peut-être pourtant encore un peu, parce que Boston n’a pas trop le choix.

Shane Larkin (-) : Sa sortie sur blessure nous a rappelé comment les rotations de Boston sont à bout. Ce soir, ça a craqué pour Larkin et Boston. Un peu de repos et retrouver le TD Garden va leur faire le plus grand bien. Il faut finir le travail. L’excellent travail. Boston a grillé un joker ce soir, mais possède encore la majorité des atouts.

Brad Stevens (5) : Pas impossible qu’il ait choisi d’y aller de sa technique au milieu du troisième pour faire bouger les choses. Dommage. Il continuer de tirer le plus-que-maximum de cet effectif, qui commence à montrer des signes de fatigue mais en doit une à son coach. Nul doute que les joueurs vont tout faire pour régler ça à Boston. Et Brad sera forcément là pour leur  faciliter la vie, et les aider à prendre celle de Philadelphie. 

Avec cette victoire, les Sixers sont-ils rentrés dans la tête des Celtics ? Avec Simmons ailier et plus de Mc Connell, Brown a-t-il réparé son attaque ? Avec un effectif éprouvé, Stevens va-t-il continuer à faire des miracles ? Avec le retour à Boston, les Celtics vont-ils conclure la série ? Avec un exploit au TD Garden, la jeunesse de Philly sera-t-elle capable de renverser l’histoire ? Personne n’est revenue de 3-0, mais on en connait qui menaient 3-1. À Boston de mettre fin au délire. 


Tags : celtics, sixers
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