Les notes de Raptors-Cavs, Game 4 : pour nettoyer votre sol canadien, utilisez le LeBron 3000
Le 08 mai 2018 à 07:04 par Bastien Fontanieu
Les résumés de match, c’est sympa, mais les notes, c’est mieuh. Alors on range son premier degré là où on pense, on met sa ceinture de sécurité et on fait le point sur ce Game 4 entre Cavs et… ce qu’il restait des Raptors. Donc en gros, rien.
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RAPTORS
Jonas Valanciunas (6) : ce qui est bien avec Jaunasse, c’est que tu sais à quoi t’attendre. Allez, un gros contre, deux ou trois moves, et des sprints à faire passer un unijambiste pour un mec à l’aise sur 400m haies. Par contre, juste une question. Comment tu peux jouer en NBA en 2018 et ne pas sortir sur Kyle Korver derrière les écrans ? Faut avoir fait sa formation en Lituanie pour être autant à la ramasse ?
Pascal Siakam (4) : il a eu son temps de jeu, 28 minutes, donc c’était cool pour lui. Mais c’est tout, en fait. On connaissait “Pascal le grand frère”, sauf qu’en voyant ce que LeBron lui a mis sur cette série on a plutôt eu droit à “Pascal le dernier de la famille qui se fait enfoncer la tête dans sa propre merde par son aîné”. Un peu long comme nom d’émission.
DeMar DeRozan (1) : point d’exclamation sur une série abominable, tu te fais exclure pour faute flagrante et t’es même pas avec ton groupe pour vivre les derniers instants de la saison. On a connu meilleure technique pour aller éclater ses chtar dans le vestiaire. Le leadership royal, la tristesse totale.
Kyle Lowry (5) : il a bien commencé son match, puis il a disparu, à l’image de sa franchise. Impossible de le tailler davantage car Calorie a clairement fait le taf dans son registre, on aurait aimé en avoir davantage mais c’était too much pour lui. Eh, 27 points à 70% au shoot lors du Game 3, vous croyiez qu’il allait claquer un 30-10 sans perdre de balle au match suivant ? On parle de Kyle Lowry ici.
O.G. Anunoby (4) : peut-être un des rares mecs qui a donné le plus d’envie et de combativité sur le terrain côté Raptors. Se fariner LeBron dans son prime quand t’es un rookie, ça c’est du challenge. Et O.G. a été O.K. Sauf que L.B.J. a dit F.T.G.
Serge Ibaka (3,5) : quelques shoots réussis, quelques contres bien sentis, et puis ? Beh c’est tout. Serge n’a rien changé par rapport aux autres matchs, il a été incapable de créer le décalage une fois réception de balle derrière une double team, et ça a permis aux Cavs de fumer des Gitanes en défense. Sans blasphémer, Pau Gasol est probablement plus rapide que lui gonfle en main. Pau Gasol de 2018 hein.
Fred VanVleet (3) : en anglais, fleet signifie la flotte. Le navire hein, pas l’eau. Mais bon, vu que le navire de Toronto a pris l’eau, on va gentiment passer au joueur suivant.
C.J. Miles (5) : deuxième meilleur marqueur du match côté Toronto, dans la rencontre ultime de leur saison. Si ça c’est pas le signe que le bordel est complet chez les Raptors, on se met au lancer de nains aquatique.
Jakob Poeltl (0) : rien.
Lucas Nogueira (0) : à.
Norman Powell (0) : faire.
Delon Wright (1) : là. Quoi que, on est salaud avec Alain qui a mis ses points comme un grand. L’homme pressé, 1977.
Dwane Casey (3) : avis partagé. D’un côté, t’as envie de le fusiller parce que son équipe le quitte comme un plan cul de vacances. De l’autre, t’as envie de lui tapoter le dos parce qu’il a tout tenté pour relancer la flamme. Mais globalement, tu ne peux pas être bien jugé quand tes leaders prennent un RTT en plein match éliminatoire. Il a du plain sur la planche cet été, c’est con que le type qui les multiplie en claquant des doigts joue dans le camp d’en face.
CAVS
Gérard (9) : la perfection. Sans déconner, 6/6 au tir dont 3/3 du parking ? Avec 2 interceptions et aucune balle perdue ? Et 12 points dès le premier acte pour bien lancer les Cavs ? Arrêtez de dire qu’on n’est pas objectifs avec Gérard, ce type est une légende et il l’a rappelé ce soir. We are all witnesses.
Kyle Korver (8,5) : comme Gérard, il a pris feu d’entrée et a sanctionné les Raptors qui le laissaient ouvert pour des raisons sportives et métaphysiques qui nous sont encore inconnues (16 points). Le type est un des meilleurs shooteurs de l’histoire, et Toronto tape des close-out à faire passer Enes Kanter pour un défenseur all-time. Faut leur dire que le tanking c’est jusqu’à début-avril.
Jeff Green (4) : moins efficace ou incisif que sur les matchs précédents, mais il n’y avait pas tant besoin que cela non plus. Un match à la Jeff Green quoi, s’il était resté chez lui on aurait vu que dalle.
LeBron James (9,5) : sous-contrôle, sans chercher la grosse perf ou à se la péter. Mais suffisamment de flair pour lâcher quelques merveilles, histoire de terminer les Raptors comme la dernière des olives servies en terrasse. 29-8-11 à 63% au tir, tava. On est obligés de lui mettre seulement 9,5 car il a clairement abusé par rapport aux rencontres précédentes. Pas de buzzer beater ? Ni de fade-away de 12 mètres ? Bonjour le mec surcôté. Jordan aurait fait mieux.
Tristan Thompson (4) : beaucoup de respect pour sa performance alors qu’il est enceinte depuis plusieurs mois. C’est fort.
Kevin Love (8,5) : wah, on n’entend plus rien sur Kéké Lamoroso. Y’a quelqu’un ? Personne ? C’est le cas de le dire, 23 points à 8/13 au shoot, de la bonne défense et un sourire Colgate avant de rouler une semi-galoche à George Hill. Pétrifié face aux Pacers, Love a été rayonnant sur cette série et il l’a ponctuée en beauté. Dommage que Kelly Olynyk ne soit plus à Boston.
George Hill (8) : parfait dans son rôle, complément idéal des cadres cités plus haut. Georgie nous a même tapé un move à la Kyrie Irving, qui a donné des frissons puis des larmes aux fans de Cleveland. Les frissons, c’est pour la nostalgie du moment. Les larmes, c’est pour la future branlée qui sera servie en finale, vu que ce n’est plus Kyrie à la tête des Cavs. Réveillez-vous les copains.
Rodney Hood (0) : welcome to my mood de remplaçant en bout de banc.
Jordan Clarkson (0,5) : comment tu peux perdre 4 ballons en 20 minutes de jeu face à ces Raptors ? Il veut se faire transférer à Oslo ou comment ça se passe ?
Cedi Osman (4) : ce serait beaucoup plus fun de mater les Cavs si Tyronn Lue nous lisait et faisait jouer davantage le Turc. La défense de Toronto a été généreuse avec lui, en lui ouvrant des espaces taille Boulevard Osman. On demande juste un minimum de reconnaissance de la part de son coach. Au moins, ça, Cedi.
Larry Nance (1) : 8 points dans un garbage time à donner la trique à Randy Foye.
Jose Calderon (1) : revenge game contre son ancienne franchise, et bim les 2 lancers dans ta gueule.
Ante Zizic (1) : les deux plus grosses punclines de la soirée, passer “God’s plan” dans la sono de la Quicken Loans Arena et faire jouer Ante Zizic en Playoffs. Y’a plus aucun respect à Cleveland.
Tyronn Lue (5) : rien de génial, mais rien d’hallucinant non plus. La note moyenne, comme celle de son goût pour les beaux costards. Le look de proviseur principal d’un lycée qui vient de se faire lourder par sa femme et ses deux gosses, ça va deux secondes. On sait que les Cavs sont un putain de centre de loisirs, mais quand même.
Merci aux Raptors d’être venus, c’était cool. Bon du coup on fait comme d’hab hein, gros changements cet été, grosse régulière, on se retrouve dans un an et puis on y retourne pour un nouveau sweep. Allez, salut.
