Les Warriors en démonstration à New Orleans : la leçon du Game 3 a bien été retenue
Le 07 mai 2018 à 01:06 par Hugo Leroi
Après une prestation très moche au Game 3, les Warriors ont repris leur marche en avant. Victorieux dans le Game 4 (118-92), les hommes de Steve Kerr peuvent être rassurés, et se féliciter d’un match abouti des deux cotés du terrain.
Parfois, histoire de bien prouver qu’ils sont issus de la même planète que nous, les hommes de Steve Kerr s’autorisent quelques moments de relâchements. Ce fut le cas avec le Game 3, perdu sans la manière face à des Pelicans appliqués et décomplexés. On pensait que New Orleans allait enfin lancer sa série et retrouver le niveau qui était le leur contre Portland au premier tour. C’était sans compter sur la bipolarité des Warriors, qui peuvent passer d’un match dégueulasse à une démonstration collective en l’espace de deux jours. Ainsi, les 38% au shoot du Game 3 se transformaient en 48% ce soir, le Draymond Green agacé et sorti de son match redevenait le DPOY en titre en cadenassant Anthony Davis, et gênait les passes de Rajon Rondo pour éviter qu’il ne distribue encore 21 assists, le run du troisième quart-temps faisait son retour (33-19) pour leur donner 20 points d’avance au début du dernier acte… Un coup de baguette magique de Steve Kerr, et hop, blowout en règle. Le sortilège concocté par le tacticien d’Oakland se nommait ce soir le Death Lineup : Steph Curry, Klay Thompson, Andre Iguodala, Kevin Durant et Draymond Green en titulaires. Du jeu près du sol, sans pivot de métier, mais très athlétique. Prises à deux sur Anthony Davis le forçant à réaliser six pertes de balles, défense extérieure en béton pour faire déjouer les Pels depuis le parking (4 sur 26 de loin), jeu en transition assassin, ça circule vite, et ça conclut. Peut-être que la clé était là, depuis le début : sortir Javale McGee du cinq pour réintégrer Iguodala, véritable poison défensif ce soir, ou coller Dray sur AD, pour lui apprendre qu’on ne va pas au cercle si facilement quand le taulier est sous le cercle à contester chaque shoot. Même si les Pels feront quelques runs pour revenir, notamment en fin de première mi-temps, ils ne prendront jamais l’ascendant psychologique et physique sur des guerriers en contrôle du début à la fin.
Si les mecs de la Baie ont pu se montrer sereins dans la partie, c’est aussi grace à leur homme fort du moment, Kevin Durant. On peut dire ce qu’on veut, le traiter de Snake ou de Cupcake, mais quand il faut rentrer des shoots importants, des triples pour creuser l’écart, exercer une pression défensive sur un joueur clé (Jrue Holiday ici) KD sera toujours là : 38 pions à 15 sur 27, 9 rebonds, 5 assists et seulement 2 pertes de balle. Bien aidé toutefois par la tactique douteuse d’Alvin Gentry qui laissait E’Twaun Moore tenter de contrer un mec qui fait six têtes de plus, Durantula a agit en patron, à l’inverse du franchise player adverse, Anthony Davis. The Brow a certes claqué un joli double-double à 26 points et 12 rebonds, mais a shooté à 37%, a perdu 6 ballons et ne s’est jamais imposé pour prendre les momentums à son compte. Ajoutez à tout cela un Curry à 23 points qui retrouve doucement son rythme, Nikola Mirotic transparent, Rajon Rondo qui déjoue, et vous obtenez une victoire logique pour le tenant du titre.
Les Warriors ont su s’imposer en cadors dans le cadre du Game 4, face à des Pelicans bien trop softs et essoufflés par leur perf du match précédant. Les champions en titre auront l’occasion de se qualifier pour la Finale de la Conférence Ouest dès mardi à l’Oracle Arena, et ils ne vont sûrement pas se gêner.