LeBron James assassine les Raptors au buzzer : victoire des Cavs 105 à 103, le King a parlé !
Le 06 mai 2018 à 07:19 par Bastien Fontanieu
Toronto a tenu, Toronto a voulu, Toronto y a cru, mais Toronto n’a pas pu. Face à des Cavs laissant une fenêtre de tir ouverte pour la prolongation, les Raptors ont malheureusement été décimés par le plus grand ennemi de leur histoire : Monsieur LeBron James.
Que peuvent-ils faire de plus ? Honnêtement, on peut se poser la question. Mieux jouer, oui, c’est toujours possible, mais est-ce que cela changerait grand chose quand on voit le niveau de confiance du King et celle de ses coéquipiers ? Les hommes de Dwane Casey avaient réalisé un grand taf mental rien que sur cette rencontre, en refusant de jeter la serviette au sol. Pourtant malmenés pendant une bonne partie de la seconde mi-temps, avec des Cavs qui prenaient plus de 10 points d’avance et une Quicken Loans Arena qui sortait déjà les punchlines sur l’extinction des dinos, les visiteurs ne craquaient pas et s’offraient même un sympathique comeback dans le dernier quart. Non, pas de Kevin Love qui nous écartèle pour cette fois. Non, pas de quarantaine pour LeBron. Et pas de craquage de la part des petits, OG Anunoby et Fred VanVleet y allant de leurs initiatives culottées mais fructueuses. Tout était en place pour que Toronto vive son moment salvateur, celui dont rêvent les fans depuis si longtemps. Avec trois points de retard et seulement quelques secondes à jouer, Anunoby plantait un immense trois-points qui redonnait espoir aux siens, égalisant au score devant un public médusé. Huit secondes au chrono, une seule grosse défense à assurer, et tout le monde va en prolongation. Huit secondes à appliquer la même défense que celle opérée tout au long de l’année, et cinq minutes supplémentaires seront offertes pour continuer sur le momentum de ce money time. Sauf qu’en face, le plan était aussi simple que diabolique. Rien d’ingénieux, juste la base dans ces moments sous forte pression. Donner la balle au meilleur joueur au monde, lui offrir le terrain tout entier, et laisser l’excellence parler.
Ce qui suivra ? Vous le savez déjà.
LeBron hérite de la balle, et assez étonnamment, les Raptors décident de laisser OG en pression tout-terrain sur le King. Sans vouloir manquer de respect au rookie ou à Casey, forcer une passe de James était une option intéressante, mais screw it. Toronto veut que le numéro 23 craque, tant mieux. Ou plutôt… tant pis. Car fonçant sur le côté gauche du terrain sans aide venant d’un adversaire canadien, LBJ surveille l’horloge et doit tenter une prière technique. LeBron tente alors l’improbable : appel du pied gauche, élévation du genou droit, corps qui s’écarte totalement du panier, déséquilibre total, trois fois rien pour le King. La balle est calée dans la main droite et la planche fait un dernier clin d’oeil avant de disparaître. Le moment choisi par l’ailier pour envoyer un floater d’un touché impeccable contre celle-ci, en espérant que la balle y mettra du sien et ne rebondira pas comme une pastèque sur le plexiglas. Le banc des Raptors ne veut pas y croire, le public non plus. Et pourtant, et pourtant. Et pourtant, le cuir caresse la planche, le buzzer sonne et la gonfle glisse dans le filet pour donner la vicotire aux Cavs. Ball game. Ball game ! Encore un assassinat, encore un chef d’oeuvre, encore LeBron qui la met aux dinosaures. Quand s’arrêtera-t-il ? Le calendrier indique lundi, mais le terrain indique jamais. Dépités, Lowry et compagnie ne comprennent pas ce qui vient de se passer. Tout ça… pour ça. Oui, les Raptors ont effectué un immense comeback, mais ils ont laissé la possibilité au King de faire parler son talent all-time. Et au final, c’est bien son excellence qui a parlé.
Difficile de savoir ce que LeBron peut faire de plus pour démoraliser Toronto. Un match à 80 points ? Un tir du milieu du terrain pour la gagne, sans regarder ? On passe à 3-0 côté Cavs, la messe est quasiment dite pour les Raptors. Il faut faire avec, c’est l’ère de BronBron.