150 poils sur les épaules et Andre Drummond ne se sent plus : “Je suis le meilleur rebondeur de l’histoire”

Le 03 mai 2018 à 22:33 par Hugo Chalmin

Andre Drummond pari
Source image : NBA League Pass

Bonjour. Le boulard d’or de cette fin de saison revient à… Andre Drummond ! En vacances depuis début avril, le grand Dédé a l’air de kiffer les fruits de l’été puisque le melon a bien grossi chez lui. Ce dernier a estimé être le meilleur rebondeur de l’histoire. On va commencer par se calmer.

Quelques fois, il faudrait penser à ne pas aller trop vite en besogne. Mais ça, Andre Drummond a l’air de s’en moquer royalement. Du haut de ses 24 ans, le pivot des Pistons est bourré de talent mais il pense déjà être le plus grand rebondeur de l’histoire de la NBA. Sans vouloir manquer de respect envers Dédé, il a certes une magnifique agilité et technique sous les arceaux, mais c’est un peu tôt pour affirmer ce genre de choses, dans une ère où les types de son gabarit se comptent sur les doigts de zéro main. C’est lors de son passage sur Desus & Mero qu’il a sorti cette décla pour le moins présomptueuse. Voilà le dialogue :

“Les gens disent que Dennis Rodman est le meilleur rebondeur de l’histoire.

– Je ne pense pas. Je pense que je le suis.

– Tu as marmonné là, redis-le.

– J’ai dit que je pensais l’être.

– On dirait que tu es toujours bien placé.

– Je me positionne rapidement, c’est pour ça. Je connais assez bien mes coéquipiers pour savoir quand ils vont shooter. Donc dès que je les vois se préparer à monter… Avec Reggie (Jackson), il dégaine 8 fois sur 10. C’est mon frère, je le kiffe. J’ai appris à connaître sa façon de jouer, c’est pour cela que je sais quand il va shooter. Désormais, je joue avec Blake (Griffin) et je sais qu’il attaque le panier. Donc ça rend mon boulot un peu plus facile. Quand tu rates un layup, je suis là pour la claquette. Il faut faire son boulot rapidement. Je me mets en position tôt. Je me place devant l’adversaire et je les repousse.”

On ne dit pas que Drummond ne fera pas partie de cette discussion un jour ou l’autre. Finir meilleur rebondeur deux saisons sur trois et tourner à 16 rebonds de moyenne lors de la dernière, ce n’est pas anodin. On ne réalise pas une performance (16 rebonds par match) que seul Dennis Rodman a signé sur les 21 dernières années en se grattant les fesses, surtout celles d’Andre. Mais il faudrait jeter un petit coup d’oeil dans le rétro pour ne pas oublier les aspirateurs à rebonds qui ont foulé les parquets de la Grande Ligue et qui doivent bien se marrer en écoutant le velu de Detroit. Wilt Chamberlain, par exemple ? Avec 23 984 rebonds au compteur, The Big Dipper est le basketteur en ayant accumulé le plus dans une carrière. Dix fois meilleur rebondeur de la ligue, ça commence à causer, même si son ère semble préhistorique d’un point de vue physique chez les adversaires. Dans l’histoire plus récente, Dennis The Menace est le seul à avoir récolté cette distinction sept années de suite. Ajoutez-y des gars comme Charles Barkley, en double-double toute sa carrière alors qu’il fait la taille d’un arrière, et vous avez déjà deux bonnes têtes qui causeront. Sinon, Moses Malone, Bill Russell et Ben Wallace ont deux trois choses à dire. Tout ça pour dire que Drummond devra prendre encore un peu de bouteille pour ce genre de sortie.

D’ailleurs, c’est bien beau de se soucier des distinctions personnelles, mais le gros Dédé gagnerait en crédibilité en emmenant les Pistons en Playoffs… avec ses gros rebonds. Ce serait un bon début, et cela gonflerait son dossier. La tâche semble loin d’être irréalisable pour le pivot All Star. Aux cotés de Blake Griffin, arrivé dans le blockbuster trade de février, il peut former avec l’ancien de Lob City une raquette qui peut marcher sur l’Est. Un peu de renfort lors de la Free Agency et un vrai meneur devraient faire l’affaire pour que Detroit puisse exister lors de la postseason. Au printemps, quelques soirées violentes sous les arceaux garniront son CV et lui permettraient de vraiment causer.

Difficile de le nier, l’homme aux épaules les plus poilues de la NBA peut peser sur la ligue au rebond pendant très longtemps. Mais de là à peser dans le classement All-time des meilleurs rebondeurs, il ne faut pas pousser, Dédé.

Source : Desus & Mero


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