Les notes de Celtics – Bucks : Joe Prunty a réalisé un exploit pour son dernier match avec les Bucks

Le 29 avr. 2018 à 08:03 par Simon Capelli-Welter

joe prunty

Boston a survolé ce match 7 en intelligence, en défense et en équipe. Horford a  brisé la raquette des Bucks, Smart et Rozier ont mangé le backcourt adverse. Malgré la sortie prématurée de Brown, les Celtics ont a-ssu-rés de la première à la dernière minute de ce match décisif. Les Bucks, eux, ont fini tout esquintés. 

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CELTICS

Rozier (8) : 26 points, 6 rebounds, 9 passes. Un délire. Sur les huit réussites des 24 trois-points  pris par Boston, il en colle 5 à lui seul.  Gros shoot sur gros shoot pour un Rozier surmotivé à l’idée de finir cette série en beauté. Who’s the fuck is Terry Rozier? Oh, juste le petit gars qui a mangé Eric Bledsoe sur une série de playoffs.

Brown (-) : Sorti sur blessure, ce n’était pas son meilleur match en attaque, mais Brown était encore une fois bien présent en défense.

Tatum (7) : Serein, talentueux comme pas deux, il s’est parfaitement inscrit dans le flow de l’attaque mise en place par Brad Stevens. 20, 6, 4 pour lui. Une pépite dont l’apport donne une dimension supplémentaire à Boston. Parce qu’on sent que Tatum en a encore tellement sous le pied, mais aussi qu’un match de titan pourrait bientôt arriver.

Ojeleye (7) : Jugé par Stevens comme le meilleur défenseur de son effectif sur Giannis, il a accompli sa mission défensive à la perfection pendant une petite demi-heure sur Giannis. Et il a même trouvé le moyen de mettre 4 points.

Horford (9) : Record en carrière égalé en Playoffs pour un Horford fondamental dans tout ce qu’entreprend Boston. En toute logique particulièrement utilisé face à Thon Maker et la faible raquette de Milwaukee, il s’est régalé dans toutes les positions. Et en défense, c’est ce genre de match qui crédibilise sa candidature au podium du défenseur de l’année. Un match 7 de leader discret certes, mais absolu.

Morris (5) : Il a fait du Marcus Morris : du shoot, du muscle et du nerf. Bosotn n’avait pas besoin de plus ce soir. 10 points, 5 fautes.

Smart (6,5) : Maladroit aux tirs, mais comment lui en vouloir ? Il a rendu la vie des Bucks impossible. Toujours aussi féroce, Smart a  boosté la défense des Celtics et dynamité celle des Bucks. Le début de match d’enfer de Boston se fait sous son autorité. Les Cs donnent l’impression de pouvoir mener pépouse tout au long du match, Milwaukee recolle une première fois, mais c’est à nouveau Smart qui pousse-défend-provoque et permet à Boston de reprendre dix points d’avance et de ne jamais lâcher sa proie. Son retour a définitivement aidé Boston à prendre le dessus dans  la série.

Baynes (5) : Une bonne connexion avec Smart, censée dans l’idée constituer la base du banc de Boston, mais Baynes a commencé par se faire pas mal exposer en défense. Stevens a d’abord limité  son utilisation, d’autant qu’il n’y avait pas spécialement besoin de lui pour davantage rouer Milwaukee de coups, puis l’a remis en selle dans le quatrième quart, quand il s’agissait de bétonner l’avance.

Larkin (6) : Est donc devenu un très correct meneur remplçant d’une équipe qualifiée au second tour des playoffs. Il est là, l’exemple le plus flagrant de la cohérence du système Boston cette saison.

Stevens (8) : Il a résisté à tous les aléas, ce soir la blessure de Brown, et Boston a toujours conservé un niveau de jeu constant, quelques soient les joueurs alignés. Ce sont donc maintenant Ojeleye et Larkin qui, chacun dans leur rôle, le bon pour eux, peuvent apporter plusieurs minutes de qualité. La fiabilité du système de Stevens est indécente. 

BUCKS

Bledsoe (5,5) : Rozier lui a mangé le cerveau. Une technique d’entrée, pour un Bledsoe dépassé et en perte de contrôle, symbole du premier quart-temps raté des Bucks, victime d’un 15-0 et menés 30-17 après 12 minutes. Bledsoe n’abdique pas tout de suite, attaque le cercle, mais chambré par toute la salle de Boston qui n’a pas lâché l’affaire, il sort pour trois fautes à 7 minutes de la mi-temps, avec 12 points inscrits. Au fur et à mesure de la seconde mi-teps, il finira par perdre le contrôle, commettre six fautes et sortir, humilié.

Brogdon (3) : En souffrance, sans doute encore bien gêné par sa blessure, il a manqué de tout.

Middleton (6,5) : Ses gros shoots étaient l’une des seules sources d’espoir de Milwaukee. 32 points tout de même, en vain. Mais il s’est fait un nom lors de ce premier tour.

Antetokounmpo (4) : Il n’a cessé de s’empaler, sans succès sur une défense de Boston qui a fini par anticiper et donc contenir la grande majorité de ses attaques. Utilisé bizarrement, à la fois en meneur-créateur et en intérieur-finisseur, , mais jamais comme Boston le redoutait, en mouvement et pire encore après avoir posé ou bénéficié d’écran, Giannis a fini par abandonner. Mauvais signe pour Milwaukee.

Maker (4,5) : Il a pris le bouillon face à Horford et Baynes. Ce n’est pas ses deux trois bombinettes de loin qui vont compenser son manque de densité physique et son impact encore trop limité dans les peintures.

Parker (5) : Jabari a tout donné lors des minutes passées sans Giannis, tenant Milwaukke au scoring, mais n’a jamais su conserver le même impact une fois le grec en même temps que lui sur le parquet. Très mauvais signe pour Milwaukee.

Dellavedova (4) : Ça commence à être compliqué. 

Zeller (-) : Pour les Bucks, il aurait fallu un scénario où le pivot remplaçant fait basculer le rapport de force dans la raquette, résiste même à Horford, reste sur le terrain pour son apport décisif et fait tourner le match. Il aurait fallu quelqu’un d’autre que Tyller Zeller.

Snell (-) : 3 minutes de jeu..

Terry (3) : 20 minutes de jeu, pour un 1 sur 4 de loin. Pourquoi ?

Muhammad (-) : Dernier invité surprise dans les rotations farfelues de Prunty, il a joué trois minutes.

Prunty (3) : Un massacre. Un cauchemar pour Joe Prunty.  Ses Bucks ont paru en freestyle total. Et plus la rencontre avançait, plus ils semblaient désemparés. C’était bien la peine de virer Jason Kidd. Les Bucks ne se sont jamais donné les moyens en défense de vérouiller Boston, la seule solution dans un match 7 à l’extérieur. Zéro points en contre-attaque, symbole de ce match 7 complètement raté.

La saison continue pour des Celtics toujours plus exemplaires et valeureux. Les Bucks avaient le talent, mais ni les nerfs ni le cerveau pour s’imposer face à une équipe bien plus avancée qu’eux dans l’expression collective. La saison s’achève sur une sale défaite pour les Bucks, qui vont devoir réfléchir sérieusement à leur fond de jeu. 


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