La NBA pourrait supprimer le one-and-done en 2020 : LaVar Ball est chaud pour faire un quatrième enfant

Le 27 avr. 2018 à 11:01 par Emile Gillet

LaVar Ball liangelo ball
Source image : Montage YouTube

Instaurée en 2006, la règle du one-and-done connait peut-être ses dernières années selon Adrian Wojnarowski d’ESPN. En effet, la NBA est en pourparlers avec le syndicat des joueurs (NBPA) pour abroger cette règle qui est plus un obstacle qu’autre chose dans le monde actuel. Ce changement pourrait intervenir dès 2020 si tout le monde parvient à se mettre d’accord rapidement.

Depuis plus de dix ans, les jeunes joueurs désirant rejoindre la NBA doivent attendre une année après leur sortie du lycée, le plus souvent en réalisant une saison en NCAA, le championnat universitaire américain. Bien sûr, les jeunes prospects qui ont fait leurs gammes en Europe ou dans des championnats étrangers peuvent aussi s’inscrire à la Draft l’année de leurs 19 ans. On attend encore que les meilleurs profils du pays s’engagent en Jeep Elite pour rajouter un peu de piquant à notre beau championnat. Plus sérieusement, si la NBPA souhaite supprimer cette règle, c’est qu’elle ne semble plus adaptée à son époque et l’étape de développement rapide que connait la Grande Ligue. Cette année, le basket cainri a énormément évolué, et pas que la NBA. La NCAA a été au cœur de plusieurs scandales liés à des histoires de corruption pour attirer les meilleurs prospects du pays. Du coup, beaucoup de jeunes se sont dirigés vers des championnats étrangers à commencer par l’Australie, voire même en G League ! Longtemps considéré comme la petite sœur un peu gênante, celle qu’on ne présente à personne aux dîners chez des amis, la ligue de développement a connu une belle évolution cette année. Cela a commencé avec la création des two-way contracts, permettant aux franchises NBA d’utiliser deux joueurs pendant 45 jours durant la saison pour les tester avant de les signer ou de les laisser retourner en G League. Ce stratagème a déjà permis quelques belles trouvailles comme Mike James à Phoenix ou Quinn Cook chez les champions en titre de Golden State.

En fin d’année, il y a aussi eu le phénomène Ingram. Pas Brandon, mais bien Andre. Dédé, prof de maths l’été, a fait ses premiers pas dans la Grande Ligue avec les Lakers à l’âge de 32 ans après avoir réalisé toute sa carrière dans la ligue de développement. Un vrai gros coup du publicité pour la G League qui accueillera d’ailleurs Darius Bazley la saison prochaine, un lycéen classé parmi les 100 meilleurs de sa génération qui a préféré le challenge professionnel que la NCAA et qui remet encore plus en question la règle du one-and-done. De là dire qu’elle est totalement obsolète ? Difficile de se prononcer, mais une chose est sûre, beaucoup de jeunes talents voient la NCAA comme une prison par laquelle il faut passer pendant un an avant de pouvoir commencer à toucher un premier salaire en NBA. D’autant plus que s’ils ne sont pas draftés, ils ne peuvent plus retourner sur les bancs de la fac. Sans provoquer la fin du championnat universitaire, qui continuerait de développer des joueurs tout en leur offrant une éducation et la possibilité d’obtenir un diplôme en vue d’une future reconversion, la suppression du one-and-done permettrait à des joueurs plus matures que leurs pairs de tout de suite briller en NBA. On pense notamment à Devin Booker, Ben Simmons ou Jayson Tatum qui donnent l’impression qu’ils auraient pu se débrouiller chez les pros dès la sortie du lycée.  Après tout, certains des plus grands joueurs de l’histoire (LeBron James, Kobe Bryant, Tracy McGrady, Kevin Garnett, Gérard) ne sont pas passé par la case universitaire, et tout s’est bien passé pour eux.

Dans tous les cas, les enfants de LaVar Ball, de Manute Bol ou du gros Shaq ne seront en aucun cas impactés par cette décision, puisqu’ils sont déjà en université (ou en Lituanie). En revanche, cette affaire est à suivre de près, car le destin de futures pépites pourrait totalement changer avec cette règle.

Source texte : ESPN


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