Donovan Mitchell en mode patron à OKC : sur un pied, le rookie casse ceux de Paul George

Le 19 avr. 2018 à 16:46 par Hugo Leroi

Donovan Mitchell
Source image : NBA League Pass

Il faut remonter à la saison 1996-97 et l’éclosion de Stephon Marbury avec les Wolves pour trouver le dernier rookie à avoir autant cartonné au scoring durant ses deux premiers matchs de Playoffs. Donovan Mitchell a planté 55 pions au cours des deux premiers matchs de la série contre OKC, surpassant ainsi le Michael Jordan débutant de la saison 1984-85, rien que ça. Départ canon du Spida, et pas sans cojones.

Après un Game 1 négocié avec grande maturité par Mitchell mais perdu par Utah, c’est encore à la Chesapeake Energy Arena que cela se passait, hier soir, dans le cadre du Game 2. Légèrement blessé au pied gauche lors du premier acte, le rookie demeurait incertain de disputer la rencontre, c’est en tout cas ce qu’avaient statués les médecins de Salt Lake City. Mais du haut de ses 21 ans, Donovan ne l’entendait pas de cette oreille. Bel et bien titulaire contre OKC, on s’attendait à voir le produit de Louisville gérer ses efforts, encore souffrant de son peton. Mais c’est bien en conquérant et en jeune mais néanmoins talentueux leader qu’il s’est comporté. Épaulé par de bons Rubio, Gobert ou Favors, le natif de New York a mené les siens d’une main de maître pour revenir à la maison avec une victoire dans les valises, mettant 13 de ses 28 points dans le dernier quart. Si Spida avait mal au pied, ça ne s’est nullement ressenti ou vu, comme le précise son coach Quin Snyder à ESPN :

“S’il a ressenti une quelconque gêne, il ne l’a pas montré et a continué à jouer avec.”

Et Mitchell n’a pas seulement “joué” le Game 2 contre le Thunder, il les a surclassé. Même si son pourcentage n’est pas terrible (10/25 au shoot), il a rentré ses tirs dans les meilleurs moments, et avec une insolence folle. Bombes de loin, distribution, drives sous la pression, adresse aux lancers… Il a tout fait à Loud City. Pour finir, il a diminué de moitié les décibels produits par l’Oklahoma, lorsqu’il rentra un spin-move assassin suivi d’un floater sur la caboche de PG13, candidat au titre de meilleur défenseur de l’année, pour prendre six points d’avance à 1 minute 30 de la fin du match. Le spin, celui qu’on compare beaucoup à Dwyane Wade en a fait sa marque de fabrique, un go-to-move à aller mettre en place quand les secondes se font rares. Si le Big Three d’OKC peut largement être cité comme facteur de la victoire d’Utah tant leurs perfs ont été médiocres dans le dernier quart-temps, Donovan en est l’artisan-glacier, refroidissant les ardeurs du Thunder. Ce genre de joueur complet et tueur en attaque, le Jazz en avait terriblement besoin quand il a perdu Gordon Hayward à l’intersaison. C’est pas pour Joe Ingles qu’on va annoncer une isolation down the stretch à 100 partout. Non, c’est le job de Mitchell dorénavant, et pour l’instant l’arrière d’Utah le fait merveilleusement bien. Il finira le match à 28 points, 6 rebonds et 1 interception, mais surtout avec un niveau de jeu et de responsabilité dans le clutch rarement atteint dans l’histoire de la NBA.

Incertain pour le Game 2, Donovan Mitchell a confirmé, en délivrant une performance excellente sur une jambe, héroïque dans le money time face à Paul George et OKC. Reste à savoir si Donnie gardera ce niveau tout le long de la série, et se classera définitivement comme un des meilleurs rookies dans l’histoire des Playoffs.

Source texte : ESPN


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