Le OKThree passe à côté de son quatrième quart-temps : raison numéro 1 de la défaite du Thunder au Game 2

Le 19 avr. 2018 à 15:40 par Hugo Leroi

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Source image : NBA League Pass

On nous le rabâche depuis le début de saison, quand Paul George et Carmelo Anthony sont venus unir leurs forces avec celle du MVP en titre à Oklahoma City. Ce trident a été spécialement taillé pour les situations chaudes, dont les Playoffs sont garnies. Le gros trou d’air de la nuit dernière contre Utah est d’autant plus inquiétant.

Défaite d’OKC hier, à l’occasion du Game 2 de la série les opposant au Jazz (102-95). Les mormons reviennent donc à 1-1 avant de retourner à Salt Lake City pour continuer le boulot. Jusque-là, rien d’anormal, tant on savait que la confrontation risquerait d’être serrée. Donovan Mitchell exceptionnel, Rudy Gobert qui bouffe du Kiwi dans la peinture, Ricky Rubio en mode sniper ibérique, Derrick Favors déguisé en Karl Malone avec 20 points et 16 rebonds… Tous les ingrédients étaient réunis pour permettre à Utah de prendre ce match. Mais la physionomie était clairement en faveur des hommes de Billy Donovan, avant le début du quatrième quart-temps. Menant de cinq points (79-74), le Thunder entamait les douze dernières minutes avec l’intention ferme de finir le boulot. C’est le moment qu’a choisi le Big Three d’OKC pour se transformer en Power Chokers, force blanche, bleue et orange. Trop souvent cette saison, les trois amigos ont revêtu ce costume lorsque le money time montrait le bout de son nez. On pensait que l’atmosphère Playoffs ferait prendre au OKThree plus de bons choix dans les moments chauds, mais visiblement, la foudre met du temps à trouver son chemin jusqu’à la terre. Carmelo Anthony accusait le coup au micro d’ESPN après la rencontre :

“Je ne sais pas. On a raté. On a tous raté. Je n’ai pas vraiment d’explication pour ce qu’il s’est passé ou d’excuse à trouver pour nos shoots manqués. On a juste rien mis dedans pendant le quatrième quart-temps.”

En effet, il n’y a pas à tortiller. Le sang-froid, OKC l’avait laissé sur le banc en rentrant sur le parquet lors de la dernière portion du match. Victorieux du premier acte, ils avaient l’opportunité d’aller visiter le lac salé avec un avantage de deux victoires, et de se rendre les choses plus faciles. C’était sans connaitre la propension de RussWest et ses potes à prendre les chemins les plus pentus pour arriver au sommet de la colline, alors qu’ils pourraient suivre le sentier plat. C’est avec un 0/14 combiné au shoot sacrément dégueulasse que le Gros Trois du Thunder permettait au Jazz de recoller et de s’adjuger un précieux succès à l’extérieur. Isolation abusive de Russ, Melo qui active le mode veille de son cerveau et qui lance des parpaings, Paul George se faisant balader par un Donovan Mitchell rookie à coup de spin-moves clutchissimes… Pas aidés, il est vrai, par l’expulsion de Steven Adams pour six fautes, les hommes forts d’Oklahoma City ne l’ont pas plus servi quand il était sur le parquet que quand il en est sorti définitivement. On sait que, même avec notre Rudy Gobert national en face, le Kiwi peut constituer un point de fixation efficace dans la peinture, et aussi finir en pick-and-roll. Au lieu de ça ? Il ne joue que 22 minutes, et ne met que 9 points, pourtant à 4/5 au tir. Même si les arbitres n’ont pas été tendres dans leurs décisions vis à vis du Thunder, cela n’excuse en rien le trou noir traversé par Loud City durant le dernier quart.

Eux qui se revendiquaient bâtis pour les Playoffs, que l’on attendait au rendez-vous du money-time… Le Big Three d’OKC, capable du pire comme du meilleur, a choisi d’opter pour la seconde option hier soir, vendangeant à foison. L’armée du Brodie, son général en tête, va devoir montrer à la planète Basket qu’elle est capable d’aller chercher le titre, puisque c’est pour cela qu’elle a été formée. Même si l’heure n’est pas aux conclusions hâtives, attention Russell, on te surveille…

Source texte : ESPN