Le dilemme Hassan Whiteside face aux Sixers : impossible de le faire jouer sans Embiid en face ?

Le 17 avr. 2018 à 11:00 par Bastien Fontanieu

Hassan Whiteside
Source image : YouTube

Dans la famille des joueurs qui réalisent d’horribles débuts sur ces Playoffs 2018, Hassan Whiteside est probablement le daron. Inefficace, pénalisant pour son équipe, le géant ne peut tout simplement pas rester sur le terrain.

Tristesse infinie dans le camp du joueur, en voyant la gueule de ses deux dernières performances. Laissons de côté tout le blabla de fin de saison régulière, qui voyait Hassan rouspéter sur son temps de jeu. C’est un autre sujet, un que le Heat sera ravi d’ouvrir à nouveau lorsque la campagne globale sera terminée et l’été pointera son nez. Pour le moment, on ne peut et on ne doit que se focaliser sur les Playoffs, ou du moins l’apparition publique de Whiteside aux deux dernières rencontres de son équipe. S’il a poliment accepté de signer la feuille de match et se ramener à l’heure à la salle, le pivot de Miami n’a rien fait de plus. Deux points et cinq rebonds au Game 1, quatre points et cinq rebonds au Game 2. Payé comme Rudy Gobert, Hassan a pour le moment la production d’Ivica Zubac. Ce qui est un poil compliqué pour Erik Spoelstra, et surtout contraignant pour le Heat. Car même si la bande à Winlsow s’est imposée cette nuit grâce à un gros Dwyane Wade, il va falloir tacler ce sujet dès maintenant pour éviter qu’il ne devienne trop nocif au sein de l’équipe et au fil de la série. Jusqu’ici, Whiteside a plutôt bien répondu face à la critique, en indiquant que son coach faisait le bon choix en laissant Kelly Olynyk obtenir la majeure partie des minutes à son poste. Baladé par les snipers que sont Ersan Ilyasova ou Dario Saric, Hassan ne peut tout simplement pas tenir son poste ni imposer sa carcasse en attaque. Pas de positions au poste, pas de alley-oop, pas de shoot, donc pas de production sur le terrain. Ajoutez à cela des fautes à la con, et vous avez la totale.

D’où ce besoin de régler le dossier le plus vite possible, afin qu’une potentielle défaite du Heat à domicile ne fasse pas exploser la marmite. Parce qu’il faut le souligner tout de suite : si Miami ne se qualifie pas ou chie une rencontre à l’American Airlines Arena, ce n’est pas Josh Richardson qui va être pointé du doigt. Ce n’est ni Tyler, ni James, ni Wayne, ni Justise, ni qui que ce soit d’autre qui sera critiqué. Sans Embiid en face, la plupart des observateurs se frottaient les mains en imaginant seulement le massacre qu’Hassan pouvait imposer dans la raquette des Sixers. Sauf qu’entre le manque de discipline et de mental du joueur, et le coaching malin de Brett Brown, c’est tout le contraire qui s’est produit. L’entraîneur de Philly, conscient qu’il allait potentiellement prendre cher, a décidé de punir Miami pour la titularisation d’un lampadaire à 100 millions de dollars. Rien de plus simple, tu prends des grands tireurs capables de poser deux dribbles, tu les nourris de ballons derrière l’arc et tu fais danser Whiteside jusqu’à le faire sortir par son coach. Deux matchs, deux essais réussis. Et sans les actes héroïques de Wade, on sourirait nettement moins dans Sud-Plage aujourd’hui. Du coup, on en vient à se demander si Hassan ne peut exister dans cette série que par la présence de Joel en face. Si le pivot revient comme prévu au Game 3 ? Olynyk sera du barbecue chicken pour le Process, alors que HW sera là utile pour offrir de la résistance physique et athlétique. Mais il faudra aussi voir comment Brown réintègre son pivot dans la rotation. Attendu en titulaire, Embiid devrait s’énerver au poste, mais si le cinq qui écarte magnifiquement le terrain des Sixers l’emporte en Floride, le coach de Philly n’hésitera pas longtemps. C’est ce jeu d’échec qui sera intéressant à suivre maintenant que la série change d’adresse.

Le Heat peut-il faire jouer Hassan Whiteside plus de 15 minutes par match ? Sans Joel Embiid en face, pas sûr. Mais avec ou sans un certain type d’adversaire en opposition, les débuts de Playoffs de HW sont clairement décevants. En attendant mieux, à la maison, et de manière obligatoire. Car si Philly se qualifie dans une série où le géant est fantomatique… attention à cet été.


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