Mark Jackson a rendez-vous avec les Knicks : un ancien de la maison pour faire grandir les jeunes ?

Le 17 avr. 2018 à 11:17 par Hugo Leroi

Mark Jackson
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Après le licenciement de Jeff Hornacek, depuis 2 ans coach des Knicks, Scott Perry doit s’acharner à trouver un nouveau meneur d’hommes. Les candidats, ce n’est pas ce qui manque dans la Ligue : les rumeurs annoncent Doc Rivers, David Fizdale, Jerry Stackhouse… et Mark Jackson, ancien joueur de New York, qui rencontre les dirigeants de la franchise ce mercredi. 

Si les guys cités précédemment ne rigolent pas du tout niveau coaching, il en est un qui possède un avantage certain sur ses concurrents. En effet, Mark Jackson a passé 7 saisons sous le maillot orange, blanc et bleu, et y a marqué les esprits: 11,1 points de moyenne, 1,4 interceptions, 4 rebonds et 8 assists, dont une pointe à 10,6 lors de sa saison rookie (plus grande moyenne de l’histoire pour un débutant). Résultat ? Mark Jackson est le deuxième meilleur passeur de la grande histoire des Knicks, avec 4005 caviars (juste derrière Walt Frazier, y a pas de quoi avoir honte) et le 4ème passeur le plus prolifique All-Time de la NBA. Autant dire que Jackson a su s’acclimater à l’atmosphère si particulière de New York, où jouer un seul match équivaut à être braqué par tous les projecteurs du pays. Avec Patrick Ewing, ils forment un axe 1-5 dynamique, et emmènent les Knicks en demi-finales de Conférence Est deux années de suite, en 1989 et 1990. Pas de chance, le bracket fait qu’ils tombent la première fois contre les Bulls de Michael Jordan, déjà bourreau de Patoche et ses sbires. L’année suivante ? Étouffés par les Bad Boys de Detroit, champions au bout. Peut-être que si la Conférence Est avait été plus clémente à cette époque, Jackson aurait pu garnir son palmarès d’une ou deux bagues, et ferait taire les discussions telles que: “Ewing s’est toujours fait bouffer par Mike, c’est un loser, pas un All-Time…”. Des what if on peut en faire, mais ce qui est sur, c’est que coach Mark, né à Brooklyn, va rencontrer les dirigeants de la Big Apple ce mercredi, postulant pour un job semblé taillé pour lui. C’est ce qu’a révélé Chris Haynes, reporter d’ESPN:

Mark Jackson will interview for the Knicks’ head coaching position on Wednesday, league sources tell ESPN.

— Chris Haynes (@ChrisBHaynes) 17 avril 2018

Mark Jackson va rencontrer les Knicks pour le poste de head coach ce mercredi, selon des sources d’ESPN proches de la Ligue.

Si son CV est jugé acceptable, l’ancien coach des Warriors ne reviendra pas à New York pour y distribuer des assists et des 3 points, mais pour y annoncer des systèmes incisifs pour Kristaps Porzingis, Frank Ntilikina ou Joakim Noah (on déconne). Ces systèmes, ça fait longtemps que Jackson les a en tête, et veut les appliquer. Car, même si il est scotché au banc des commentateurs NBA depuis 2014, et son licenciement de Golden State, coach Jackson est un leader né. Il ne peut ni ne veut se cantonner à commenter des shoots pour la gagne, en sachant qu’il pourrait en être l’instigateur. Rappelez-vous, en 2011, il remplace Keith Smart au poste de head coach à Oakland, qui n’a plus été en Playoffs depuis 2007 lors du “We Believe Run”. Il prend alors la tête d’un roster bien jeune, composé d’un Stephen Curry sur chevilles alternatives, d’un Klay Thompson rookie et d’un David Lee All-Star. Et ce qu’il a, Mark Jackson va l’emmener en Playoffs dès sa seconde année sur le banc, en 2012-2013, en se classant 6ème. Il va même faire plus que cela : il se fera le luxe de se payer les Nuggets d’Andre Iguodala, sortis 3èmes. Cette folle épopée sera stoppée par les Spurs, finalistes cette année là, au tour suivant. Ce genre de tête pensante, capable de développer rapidement de jeunes joueurs au potentiel hors-norme, c’est ce qui manque actuellement à New York, depuis bien trop longtemps. Car même si les Warriors ne seront pas champions sous son commandement, c’est bien lui qui posa les bases des Warriors que nous connaissons aujourd’hui, notamment en donnant le feu vert à Steph (24 ans alors), conscient de son potentiel d’assassin. Steve Kerr prendra la suite en 2014, après le licenciement de son prédécesseur (incompris à son annonce), et on connait la suite. Mais si Steve-o a pu continuer à bâtir la maison, c’est bien car les fondations étaient notamment solides, thanks Mark !

Même si l’heure n’en est qu’à la simple interview, on ne peut qu’être excité par la potentielle signature de Mark Jackson dans sa ville natale. Il y imposerait sans aucun doute un jeu d’attaque léché, et y développerait complètement les potentiels offensifs de Porzingod, et de Franky, pour redonner goût au basket à la ville qui ne dort jamais. Peut-être même qu’à terme, notre Frenchie se mettra à pull-up à 9 mètres, comme un Chef. 

Source Texte: Chris Haynes