La convalescence de Joel Embiid se passe bien : pas besoin de se presser, tout roule à Philadelphie

Le 28 mars, Markelle Fultz jouait son deuxième match après un retour aussi réjouissant qu’inattendu. Malheureusement, le rookie a involontairement blessé Joel Embiid, au niveau de l’œil. Le pivot a dû se faire opérer et il a l’air de bien se remettre de ce choc, doucement mais sûrement. The Process n’a pas besoin de se presser pour revenir, puisque même sans lui, la machine Sixers tourne à plein régime.

Sacré Markelle Fultz. À peine de retour sur les terrains après un gros problème à l’épaule, le rookie de 19 ans veut déjà prendre le leadership de la franchise. Pour cela, il a éliminé Joel Embiid, en le blessant pour quelques temps. Plus sérieusement, le meneur avait percuté, avec son épaule (qui fait décidément la une des charts) son pivot, au niveau de la pommette lors du match du 28 mars contre New York. Jojo avait eu du mal à se relever, et était parti à l’hôpital pour avoir un diagnostic. Si les premiers avis se voulaient plutôt rassurants, The Process ne le sentait pas bien, et semblait un peu paumé, secoué, lorsqu’il a envoyé une courte vidéo de l’hôpital, montrant un visage assez torturé, loin de son grand sourire habituel. Le verdict est tombé, et il y a en effet de quoi s’inquiéter : c’est bien une légère commotion et une fracture du plancher orbital que le Camerounais a subi. De ce fait, il est passé sur le billard, une opération a été nécessaire pour tout remettre en place. Aucune date de retour n’est encore prévue, mais ça a l’air de rouler pour le prodige de Yaoundé. Comme lors de toute suspicion ou commotion cérébrale avérée, il doit suivre un protocole afin de pouvoir reprendre l’entraînement, et à terme revenir à la compétition. La première phase, l’élimination de tout risque de commotion, vient d’être passée hier. Embiid progresse, et c’est clairement une bonne nouvelle, à une semaine du début des Playoffs. Le staff médical des Sixers a réalisé un update sur la situation du trashtalkeur né, et elle est clairement positive, comme le laisse transparaître le tweet émanant du compte officiel de la franchise de la ville de l’amour fraternel :

A medical update on Joel Embiid. pic.twitter.com/nUf3pajM0C

— x – Philadelphia 76ers (@sixers) April 6, 2018

“Déclaration du vice-président en charge de la santé des athlètes pour les Philadelphie 76ers, Daniel Medina :

Joel Embiid a subi un nouvel examen post-opératoire par Dr. Jurij R. Bilyk et Dr. Howard Krein à la suite d’une chirurgie réussie samedi dernier pour réparer la fracture de l’os du plancher orbital de son œil gauche. Les chirurgiens sont contents de l’état actuel de la zone touchée, et détermineront le moment où ce sera sûr, où il y aura le feu vert médical pour Embiid afin de revenir sur les parquets.

En ce qui concerne la commotion qu’il a subi, Embiid a été considéré non-commotionné par un neurologiste indépendant plus tôt dans la semaine. Dans le but de compléter les étapes du protocole commotion de la NBA, Embiid va maintenant commencer les exercices cardio-vasculaires sans contact, une étape requise.

Il n’y a pas d’échéancier pour le retour d’Embiid au jeu. De nouvelles updates sortiront lorsque ce sera approprié.”

Les nouvelles sont clairement bonnes pour Jojo. Débarrassé de sa commotion, il doit maintenant se remettre tranquillement de sa blessure au plancher orbital. Il va même reprendre l’entraînement, sans contact bien évidemment, seulement dix jours après ce choc. Si deux semaines d’absence minimum avaient été prévues lors de la première évaluation de sa blessure, Joel Embiid semble être dans les temps, on le reverra donc sur les parquets cette saison, c’est une quasi-certitude puisque les Sixers sont officiellement qualifiés pour les Playoffs depuis le 26 mars. De fait, le Camerounais ne doit surtout pas précipiter son retour. Il reste trois matchs à disputer pour Philly dans la phase régulière, qui se feront évidemment sans le pivot titulaire. Mais qu’il ne s’inquiète pas, il peut prendre tout son temps, tant les 76ers sont sur un petit nuage. Même sans lui, le Process continue à se dérouler parfaitement, ça en devient limite effarant. En effet, la franchise de Pennsylvanie reste sur une série de 13 succès, notamment du fait d’un calendrier abordable. Ceci dit, même contre les grosses équipes, cela se passe bien, à l’exemple de vendredi. Les hommes de Brett Brown se sont imposés dans leur Wells Fargo Center 132 à 130 contre Cleveland, lors d’une rencontre d’une rare intensité. Pas d’Embiid ? Pas de problème, Ben Simmons est là. Bien épaulé par les snipers Belinelli et Redick, l’Australien a juste posé un énorme triple-double (27-15-13) pour mener les siens jusqu’à la victoire. Il est plus en forme que jamais et c’est un bon signe en vue de la postseason, mais également pour la lutte pour le titre de rookie de l’année. Il est en train de se détacher irrésistiblement de Donovan Mitchell, et veut aller venger Jojo et Dario Saric, qui ont été lésés l’an dernier de l’avis du Fresh Prince. Bref, tout roule à Philadelphie, de quoi rassurer The Process, et lui permettre de tranquillement passer les étapes successives de son processus de retour. Il va donc prendre le temps, et reviendra lorsqu’il aura été réexaminé, et qu’il sera à 100%. L’idéal serait bien sûr de récupérer cette arme de destruction massive pour le Game 1 du premier tour des Playoffs. Mais si ce n’est pas le cas, les Sixers pourront peut-être s’en sortir sans lui quelques temps, surtout s’ils finissent troisièmes à l’Est, ce qui leur offrirait une série plus abordable dans une semaine.

Le come-back de Joel Embiid n’est donc pas pour tout de suite. Cependant, cela avance bien, petit à petit, et le Camerounais va pouvoir revenir frais et pimpant pour casser des bouches en Playoffs, lorsqu’il sera prêt. Mais qu’il ne s’inquiète pas, avec Ben Simmons aux manettes, ses Sixers sont entre de bonnes mains, il peut travailler sereinement pour revenir en forme lorsque l’on abordera les phases finales. Le plus tôt possible on l’espère, parce que quand même, Philadelphie sans Jojo, ce n’est plus tout à fait la même mayonnaise.

Source texte : Sixers