Les Cavs déroulent face aux Raptors : rien n’a vraiment changé, prochain rendez-vous en mai ?

Le 04 avr. 2018 à 09:16 par Bastien Fontanieu

LeBron James
Source image : The Stinker

C’était l’heure d’envoyer un dernier message, avant le début des Playoffs. Et à ce petit jeu-là, les Cavs ont dégainé le téléphone bien plus rapidement que les Raptors : victoire solide et assurée pour l’armée de LeBron.

Meh, saison régulière, on va laisser ça de côté. Surtout dans le cadre d’un back-to-back, Toronto ayant un match à jouer ce soir face aux Celtics. Difficile, en soit, de se baser sur deux derniers matchs de la fin de campagne pour juger quelconque bilan global, mais on doit tout de même constater ceci : les copains du Canada ont beau vouloir tenter des ajustements, cela ne marche pas – pour le moment – contre Cleveland. Alors qu’en face ? Ce sont justement les petites touches apportées par certains qui ont fait la différence. Il y a dix jours, la troupe de l’Ohio s’était grandement reposée sur les efforts surhumains de LeBron, lui qui avait mis la table, installé ses invités, fait le service, nettoyé les couverts, proposé le dessert et servi le café. Si le cyborg a été tout aussi incisif ce mardi, il n’a cependant pas eu à devoir forcer la marque, comptant sur les apports de joueurs inattendus sur la feuille de match. Jose Calderon, tuant son ancienne franchise, et faisant passer Kyle Lowry pour un borderline titulaire. Rodney Hood, parfait pour gérer quelques missions balle en main et espaçant efficacement le terrain. Jeff Green, au four et au moulin sans faire de bruit. Ajoutez à cela le retour de Kyle Korver, les banderilles de Kevin Love, et vous avez une victoire sérieuse des Cavs dans un registre bien plus appréciable que la précédente d’un point de vue basket collectif : celle d’une équipe, et pas seulement de 12 apôtres traînés par un être divin en mission personnelle.

Ce qui nous fait forcément soupirer, ou sourire, puisque cela dépend de votre propre position. Le smile, il vient évidemment du camp de Cleveland. Car sur le papier, il y avait de quoi attendre un match sérieux des Raptors dans l’Ohio. Le craquage d’il y a dix jours, George Hill absent, besoin de se reprendre après avoir également perdu à Boston, il y avait du Toronto sur toute la ligne. Impossible donc, de s’empêcher de montrer les dents et les fossettes en voyant BronBron et les siens gérer leur match sans trembler. C’est comme si, mentalement et dans le rythme de jeu, il y avait (et il y a) un fossé entre ces deux franchises, au moment d’accélérer. Dès le premier run des Cavs ? Pschit, bye-bye. Quelques tentatives de comeback, certes, mais rien d’alarmant. Et le soupir, il vient justement du camp des Raptors. Parce qu’on aimerait tendre la main vers une porte quelconque, celle de la “fin de saison régulière” ou celle d’un “1er spot déjà assuré”. Mais quand on voit la façon dont DeMar DeRozan est défendu, le step-up très moyen de Lowry et le manque de véritable surpuissance offensive en sortie de banc, il y a de quoi baisser le regard. Le basket de Playoffs est très différent de celui de la régulière, sans aucun doute, encore plus quand il s’agit de la fin de saison. Ceci étant dit, la réaction reste la même aujourd’hui qu’il y a quelques jours, et on se demande vraiment si elle peut changer. Les Raptors se ramènent motivés à Cleveland et se font battre logiquement, sans véritable… surprise.

Ce n’est pas hier, ni aujourd’hui, ni demain que la hiérarchie changera dans ce duel entre Cavs et Raptors. Avec deux victoires sérieuses sur les deux derniers affrontements, LeBron et sa bande rappellent qu’ils ont les clés du jeu sur un match de 48 minutes face à cette équipe. En espérant que la donne soit bien différente dans un mois et demi, en cas de retrouvailles en finale de conférence.