Mike D’Antoni ne reposera pas ses cadres jusqu’aux Playoffs : pas de break pour les vrais gars
Le 03 avr. 2018 à 08:57 par Leo Stahly
Avec la première place de l’Ouest validée en début de semaine dernière, Houston pourrait profiter des quelques matchs restants pour faire tourner l’effectif et permettre à ses cadres de recharger les batteries. Sauf que les Rockets sont moins biens dernièrement, poussant Mike D’Antoni à adopter l’optique inverse : ses joueurs iront jusqu’au bout de la régulière.
Lorsque les 82 matchs de la régulière auront été disputés, il ne sera pas insensé d’affirmer que les Rockets ont réalisé la meilleure saison régulière de leur histoire. Record de victoires au sein de la franchise, battu. Record all-time de tirs à 3-points réussis, check. Avantage du terrain pour tous les Playoffs, validé. James Harden MVP, quasi-fait. À tout point de vue, cette saison est historique pour des Rockets qui peuvent boucler la régulière avec plus de 80% de victoires. L’association Chris Paul – James Harden fait des malheurs, l’attaque est flamboyante, la défense est très solide et les Rockets semblent réellement taillés pour contrecarrer les plans de dynastie des Warriors. S’ils doivent faire tomber Golden State, ce sera en finale de Conférence et il reste du chemin à parcourir jusque là. Défaits contre les Spurs dimanche, les Rockets sont moins clinquants depuis une semaine. Chris Paul était encore sur le banc suite à des petits pépins et plusieurs joueurs traînent la patte sur le parquet actuellement. Fatigue générale ou mode économie d’énergie activé ? Cela importe peu à Mike D’Antoni, l’heure n’est pas au repos comme il l’a expliqué au micro d’ESPN.
“Cela fait trois ou quatre matchs que nous ne sommes pas dedans. Ça ne date pas d’hier. C’est inquiétant de reposer ses joueurs [James Harden et Eric Gordon ont été mis au repos un match, ndlr]. […] C’est pour ça qu’il faut faire attention lorsqu’on repose des joueurs en fin de saison. Tout le monde ne pense qu’à souffler. Mais ils doivent jouer car nous pouvons perdre l’avantage qu’on a construit pendant 80 matchs et ce serait terrible. Les joueurs doivent jouer et se donner chaque jour. C’est comme ça que nous allons retrouver notre niveau.”
Pas de trêve, les Rockets doivent garder le cap. Ou plutôt le retrouver. Le coach n’a pas tord : Houston montre des signes de fébrilité assez inhabituels. James Harden et son crew sont passés tout près de la correctionnelle face aux Suns vendredi dernier. Dans le choc des extrêmes, ils ont été menés de 21 points et ont dû s’en remettre à un buzzer-beater de Gerald Green pour quitter le parquet victorieux. Même sentiment d’impuissance dans le derby texan dimanche. Face à la défense des Spurs, les Rockets ont été catastrophiques au tir (33,8% de réussite, plus mauvais pourcentage de la saison) et n’ont inscrit que 83 points ce qui constitue le plus faible total depuis que Mike D’Antoni est arrivé dans le Texas en 2016. Les Rockets n’ont jamais réussi à mettre l’intensité nécessaire pour remporter ce derby et les joueurs donnaient l’impression de s’économiser. D’Antoni n’est pourtant pas Thibodeau et il n’a pas la réputation d’être un coach qui use ses joueurs jusqu’à leur dernier souffle. Les résultats sont toujours remarquables mais Houston accuse le coup dans le jeu donc les joueurs devront taffer jusqu’à ce que la cloche retentisse pour arriver en forme au premier tour des Playoffs.
Mike D’Antoni est un coach exigent et c’est en partie pour ça que les Rockets réalisent une saison d’exception. Alors quand les joueurs battent de l’aile, MDA les invite gentiment à redoubler d’efforts. Les Rockets sont certes impressionnants mais leur déconvenue face aux Spurs lors des Playoffs 2017 est encore dans toutes les têtes et ils doivent montrer un tout autre visage cette année. Alors au travail.
Source texte : ESPN